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C'est habile Bill, Jouir sans entrave, propagande anti-propagandiste, Tout n'est pas tout noir
Mon dernier article a provoqué une vague de commentaires indignés, moins ici-même (quoique : 12 commentaires en moins de 24h, dont à peine la moitié de moi, c’est presque un record) que sur Facebook. On m’a reproché pas mal de choses, qui se résument toutes en une seule : j’aurais manqué de nuance. « Tout n’est pas tout noir », quoi.
Et ça tombe bien, car en effet ça n’était pas mon objectif, de faire dans la nuance. J’ai même fait en sorte d’extraire toute nuance de cet article, notamment en omettant volontairement de montrer les photos des émeutiers pâlichons.
Car oui, il y a aussi des émeutiers blancs. Ils sont minoritaires, mais il y en a. Ce qui semble donc invalider ma thèse des émeutes raciales, ou en tout cas permettre de dire que ce n’est pas que ça.
Mais alors, puisque je le sais, pourquoi donc ai-je pondu ce joli article incriminé ? Si je vous dis que c’était pour tester la fonction d’insertion d’images et de vidéos, vous me croyez ? Non ? Je ne vous en blâme pas.
J’ai pondu cette chose parce qu’on nous interdit de la pondre, parce qu’on nous interdit de dire qu’il y a beaucoup de personnes de couleur dans les rangs des émeutiers, et qu’il y a beaucoup de blancs dans les victimes. On nous l’interdit parce qu’on essaie encore une fois de nous bourrer le mou avec « C’est des pauvres qui se révoltent contre des riches ». Ce qui est assez rigolo, puisqu’on constate que ce sont des pauvres qui mettent à sac… une banlieue pauvre. Puis s’exportent vers une autre ville pauvre. C’est sûr que ça doit sûrement faire chier les riches, de voir les maisons de leurs pauvres cramer. De plus, j’aimerais bien savoir quel est le salaire moyen d’un flic en grande-britonnie, mais je doute que ce soit assez pour en faire des riches. Donc encore une fois – c’est un classique -, ce sont des pauvres qui bousillent les magasins d’autres pauvres, sous les yeux impuissants – ils n’ont pas le droit d’agir – d’autres pauvres. A mon avis, les riches tremblent violemment dans leurs caleçons en soie.
Bon, je rigole, je rigole, mais évidemment, c’est des pauvres, c’est pas les riches traders de la City qui se déguisent en pseudo-gangstas la nuit pour aller faire des réserves en vue des mauvais jours, qui apparemment ne vont pas tarder à arriver pour eux, d’ailleurs.
Mais le fait que ces pauvres sont en majorité colorés, c’est ça qu’on ne veut pas voir. Parce qu’à force il va finir par devenir évident que, partout où ils sont en majorités, ils sont forcément pauvres, ils sont forcément au chômage, ils sont forcément discriminés. Et ça, ça remet juste en cause la possibilité de réussir l’intégration d’un si grand nombre de personnes. Parce qu’en Angleterre, quand les pauvres manifestaient, jusqu’à maintenant, c’était de jour, et encadrés par un cordon de policiers, devant, derrière, sur les côtés. Et ça voulait quand même dire « On en a marre d’être traités comme des merdes juste parce qu’on est pauvres, aidez-nous à ne plus être pauvres », de façon très clair. S’ils étaient donc si bien intégrés, ces émeutiers, ils feraient pareil : ils manifesteraient au milieu d’un cordon de policiers, et on comprendrait la même chose.
Mais là, ils ne manifestent pas leur colère comme le font les Anglais depuis un bon moment. Ils le font de la même façon que le font d’autres pauvres de l’autre côté de la Manche, en cassant tout, et en repartant les mains pleines. Et parfois, ils bousillent un policier (un pauvre, probablement, lui aussi, ou en tout cas certainement pas un riche) à coups de machettes. Toute ressemblance avec quoi que ce soit est fortuite.
Oui, ils sont pauvres, et en effet c’est pas rigolo d’être pauvre. C’est même pas rigolo du tout. Mais ça ne suffit pas, il faut aller voir plus loin. Et voir plus loin, ça ferait mal. Alors autant en rester là.
Enfin, la justification la plus absurde que j’ai vue vient, une fois n’est pas coutume, de Rue89, qui expliquait avec des trémolos dans la voix que ces émeutiers n’avaient en fait qu’un seul but : faire tomber le système. En citant une émeutière qui, les bras plein, expliquait qu’elle ne faisait que « récupérer ses impôts ».
Et alors là, je pouffe : il suffit de voir quels étaient les objets les plus volés par les émeutiers. On a ainsi eu droit dans 20minutes à un article d’un « spécialiste » qui expliquait que « s’ils volent avant tout de la hi-fi, c’est parce que ça se revend bien, et cher ». Mon cul. S’ils volent de la hi-fi, c’est parce qu’ils sont complètement dans le système, ce même système qui nous dit qu’il faut avoir un écran plat, une Rolex ou une Porsche pour être quelqu’un, pour avoir « réussi sa vie ». Et que tous les moyens sont bons pour ça, même vendre de la merde toute sa vie à des pauvres gens, même défendre des gens indéfendables, voire devenir président de Français dont on n’a rien à foutre.
Des gens qui organisent, via Blackberry, des attaques contre des magasins de hi-fi sont complètement dans le système. Et d’ailleurs, il suffit de voir quelle va être la réaction du gouvernement anglais face à ces émeutes. A coups sûr, ils vont rebalancer des millions dans ces banlieues, baisser les impôts, augmenter les aides… et permettre à tous ces braves gens de s’acheter plus de Blackberry. Les émeutes vont se calmer un temps, preuve évidente que les émeutiers ne voulaient pas faire tomber le système, mais au contraire voulaient entrer plus profond dans le système.
Et là, en effet, les riches ont de quoi trembler dans leurs smokings en alpaga. Parce que c’est eux qui vont payer pour permettre à ces braves gens d’entrer dans le système. Ou plutôt de profiter du système.
Parce que franchement, s’il suffit d’aller casser trois vitrines sous les yeux de policiers qui n’ont que le droit de vous arroser avec de l’eau pour se faire entendre, pourquoi se casser le cul à se lever tous les matins pour aller bosser ?
Bon, finalement je ne fais que jeter des pistes, sans aller vraiment au fond des choses.
Mais il me semblait urgent de ne pas laisser l’article précédent en tête, et d’en faire un permettant un peu plus le débat. Et comme j’aurai pas le temps avant la semaine prochaine, et que de toute façon le texte qu’il aurait fallut faire aurait mesuré 5 ou 6 bornes et que c’est pas mon boulot, je l’ai fait vite, maintenant.
Le débat est ouvert, n’hésitez pas, c’est souvent dans les commentaires que le plus intéressant est dit.
C’est bien là tout l’ennui : l’on pourrait se prendre d’affection pour ces sympathiques anarchistes sur le point de faire tomber la Perfide et tout ce qu’elle a contribué à (dé)construire depuis Cromwell, mais il s’avère que, en réalité, et comme vous le dites fort bien, ce ne soient que d’énièmes avatars du système. Ils n’ont rien d’anarchiste, ils n’ont même rien de politique, devrait-on dire : ils sont simplement des barbares qui ont bien compris que la civilisation qu’on leur vendait s’était vidée de son sens, et qu’ils pouvaient donc s’y exprimer comme bon leur semblait.
Pour une fois je vais laisser parler les autres!
“«Nous sommes des Nègres», disent les émeutiers pour marquer leur irréductible différence. Cette jeunesse croit si peu appartenir à ses propres quartiers qu’elle est prête à les brûler. La société multiculturelle britannique montre ainsi ses limites et son incapacité à construire un «vivre ensemble».” Libération
i>Télé évoque à son tour l’utilisation du terme “guerre raciale” dans un BBM
“…C’est une guerre raciale là, donc si vous voyez un frère saluez-le! Si vous voyez un flic tirez!… »
«Ce n’est qu’un des facteurs de ces débordements mais cette culture [des gangs] est largement tolérée par les membres de la communauté noire qui a perdu le contrôle de ses jeunes». «Mais nous devrions et devons blâmer ceux des écoles et des autorités éducatives qui ont fait un espace supplémentaire pour la culture des gangs dans la vie des enfants parce qu’ils pensent qu’elle est une authentique expression de la culture afro-caribéenne et de l’identité asiatique.»
The Telegraph
Lu dans Minute :
« Mark Duggan, le voyou tué par un policier à l’issue d’une course-poursuite, n’était pas une simple petite frappe, dans le genre «pauvre immigré réduit à vendre un peu de drogue pour nourrir sa famille». D’après la brigade Trident, chargée du crime dans la communauté noire, il faisait partie des Tottenham Man Dem, un puissant groupe criminel londonien, lié à un méga-gang jamaïcain de Kingston. Ces «méga-gangs» constituent l’une des formes criminelles les plus meurtrières du monde, avec en moyenne, 1 500 assassinats par an sur une île comptant moins de 2,8 millions d’habitants ! Nés dans les années 1980, forts de plusieurs milliers d’hommes de mains, ces groupes crypto-mafieux, dont les soldats s’appellent «Yardies», sont spécialisés, outre la célèbre «ganja» jamaïcaine, dans le proxénétisme, le trafic d’armes, d’héroïne, et surtout de cocaïne – qui transite, par leur île, depuis l’Amérique latine jusqu’aux Etats-Unis ou l’Europe. Servant initialement de services d’ordre musclés aux partis politiques locaux, ils ont rapidement gangrené les structures du gouvernement jamaïcain. […]
Avec la mondialisation, de successives vagues migratoires ont permis aux criminels jamaïcains d’implanter leurs activités à l’étranger, principalement en Angleterre, par le biais d’une diaspora sous contrôle. Dans les communautés émigrées, le « posse » – le parrain – impose sa loi comme en Jamaïque et se doit de punir violemment toute « offense », même venant de la police – aussi bien par les meurtres isolés que par l’émeute de masse. Au passage, ce genre de déflagration permet aux criminels de faire marcher le « bizness » en paralysant durablement le travail d’une police, qui, sous la pression médiatique et politique, retient ses coups pour éviter des représailles se traduisant par la mise à feu et à sang de quartiers entiers. Selon le « Daily Mirror », les Tottenham Man Dem avaient déjà piloté les émeutes raciales de 1985 qui, loin d’une simple jacquerie populaire, auraient notamment eu pour but de décourager la police d’intervenir sur le territoire du gang. »
Le Figaro : « Jean-Vincent, Antillais, était dans sa voiture en compagnie de trois amies noires, lorsqu’un groupe a fait irruption à Greenwood. Ils avaient bloqué la route et tenaient des briques. «Vous ne voyez pas qu’on est noir ?» a lancé l’une des jeunes filles en espérant ainsi apaiser leur rage. C’est à cet instant qu’un pavé a traversé le pare-brise, puis un deuxième, avant qu’ils ne réussissent à fuir… sonnés. »
En gros, il n’y a aucune unité « d’idée » chez ces émeutiers. Ce qui confirme qu’ils sont complètement dans le système : individualistes à l’extrême.
Je vais expliquer encore une fois les choses ici alors. Le principal caractère de ces émeutiers n’est pas leur couleur de peau. Ces casseurs sont des gens qui ne sont plus dans le système, que ne vont plus à l’école, qui ne sont pas instruit, n’ont aucune connaissance de la politique et ne savent plus quoi faire de leurs dix doigts. Alors pour avoir l’impression d’exister, d’être quelqu’un, ils ne trouve rien de mieux à faire que de casser tout ce qu’il y a autour d’eux. Ce que je décris n’est pas l’apanage des immigrés. Pour illustrer mon propos : http://www.youtube.com/watch?v=p6iLggKf1qM
Donc rien ne sert d’interpréter sous des angles théoriques ce que les émeutiers disent. C’est du n’importe quoi !
Ces gens là sont ceux qui cassent des entreprises qui appartiennent aussi à des immigrés, dans leur propres quartiers. Il ne suffit pas de les remettre à la frontière (si ils sont immigrés) ou bien de la rayer de la carte et de les envoyer en prison. On le sait, la prison ne permet pas d’éliminer le taux de récidive et crée des délinquants plus qu’autre chose. (si vous voulez des faits et des théories, lire Foucault, Surveiller et punir). Quand à renvoyer les immigrés chez eux, d’une part, bon nombre sont anglais et d’autres part, aucun pays au monde ne peut maîtriser totalement les flux migratoires (ou alors il faut construire des murs, des miradors et tuer les contrevenants et ça nous mène à la Corée du Nord. de même lire Didier Bigo).
Une solution durable et efficace doit être trouvée, il faut les renvoyer à l’école, il faut les instruire, il faut leur trouver des repères. la société anglaise va dans le mur, et il n’y a pas besoin d’aller dans les quartiers pauvres pour le voir. Quand l’université coûte 3000 pounds par an …. évidemment, ca pose des difficultés pour s’éduquer. Dire que c’est de la faute des immigrés, c’est brasser du vent. Dire que personne ne l’a jamais dit avant, c’est faux et tout le monde le sait. (Je n’ai pas besoin de le dire mais cf. le programme du FN).
Je pense que nous avons à faire face à la pire caricature de ce que l’on peut appeler la lie de la civilisation: des êtres vivant suivant des pulsions annimales, ne pensant qu’à profiter des bienfaits du système, à jouir sans entrave et à toujours avoir le dernier cri de ce qui se fait de mieux en matière de consommation!
En fait nous avons face à nous des gens qui sont venu en Europe pour profiter de la civilisation que nous avons créer. Des gens que nous avons refusé d’assimiler, au prétexte que le multi-culturalisme était enrichissant. Nous nous sommes fourrés dans la tête des idées de « repentance » pour avoir éduqué et civilisé, en partie seulement, leurs ancêtres! Et comme ce gens ne sont pas toujours bêtes, ils ont su profiter de nos faiblesses en nous faisant dire « si ils sont comme ça c’est notre faute, chouchoutons les encore, la pillule passera »!
La solution aurait été ce principe pré soixante-huitard: un peuple, une langue, une religion… En France cela donnait « Mes ancêtres les Gaulois, ma langue le français, ma religion le christianisme! ». En Algérie cela donne toujours la devise des oulemas: « Mon pays l’Algérie, ma langue l’arabe, ma religion l’Islam »!
Hop me revoilà, d’un article à l’autre…
Alors comme ça, la solution serait : un peuple, une langue, une religion…hummm…le repli identitaire comme solution, je suis perplexe…
Chacun chez soi et les magasins seront bien gardés, c’est cela ?
Toute cette discrimination serait dans doute extrêmement positive et ne mènerait certainement pas à toute une série d’horreurs dont notre Histoire est d’ores et déjà remplie. Mais après tout, peut-être que l’Homme n’existe que pour vivre de cette façon, chaque communauté repliée sur elle-même. C’est ce que l’Histoire de l’Humanité nous prouve en fin de compte. La fraternité entre les peuple ne serait qu’une chimère gauchiste et bien pensante ? Ou alors, tout ceci ne serait qu’une question de tolérance et de compréhension. Voilà qui fait réfléchir en tout cas… Mais je vous préviens, j’ai toujours été nul en philo et je m’excuse pour la digression.
Sinon pour en revenir aux émeutes, un ami qui habite à Londres m’a fait part de sa vision « anglophone » du casseur. Selon lui, il ne s’agirait pas seulement d’émeutes raciales mais surtout d’émeutes « sociales » mettant en scène ce qu’on appelle la-bas en « grande-britonnie » (pour reprendre les mots de Fik) des « Chavs ».(cf. http://en.wikipedia.org/wiki/Chav ). Et d’après lui, le « Chav » n’a pas de couleur spécifique.
Voilà qui apporte de l’eau au moulin des débats,en vous souhaitant bonne lecture…
des gens en dehors du système qui veulent que le système tombe car ils ne feront jamais parti de ce système. Mais comme le système ne tombera pas sans qu’on s’étripe tous, ils commencent les hostilités et en profite pour voler quelques objets qui leur permettront de faire partie d’un système en fin de vie. La situation se calmera à court terme ( nous sommes si dociles) mais quand le système lui même n’apportera plus aucun argument de son utilité on subira les foudres d’un doctrine basé sur l’individualisme. Il est beau l’avenir…On risque même pas d’avoir une guerre de masse pour pouvoir reconstruire comme l’après 45 et ses 30 glorieuses…J’imagine même que dans la quintessence de notre imbécilité, nous resterons sans rien faire à regarder ce système, qui apportait tant de bonheur aux uns et tant de malheur au reste du monde, mourir à petit feu, tellement paralysé de ne pas trouvé un système meilleur que celui-ci. On se voile tellement la face que ca ne m’étonnerait pas.
Coline,
« Ces casseurs sont des gens qui ne sont plus dans le système, que ne vont plus à l’école, qui ne sont pas instruit, n’ont aucune connaissance de la politique et ne savent plus quoi faire de leurs dix doigts. »
Si ces gens ne vont pas à l’école, ce n’est que de leur faute. Et ne me dit pas qu’il y a besoin d’aller à l’Université pour être capable de comprendre qu’on ne brûle pas les bâtiments et que ce qui est dans un magasin n’est pas à soi si on ne l’a pas payé. Ce serait vraiment prendre les gens pour des cons. L’école est gratuite, ici comme là-bas. Et il y a des tas de moyens de trouver des sous pour payer l’université quand on veut y aller. Je ne t’apprends pas qu’une grande partie des étudiants sont déjà endettés. On peut le regretter, n’empêche que ça prouve bien qu’on peut trouver des sous pour étudier quand on le veut vraiment.
Ce n’est pas parce qu’on n’a aucune connaissance de la politique qu’on doit tout casser quand on est pas content. Quand j’étais encore un petit garçon colérique, on m’a appris ça, sans avoir besoin de payer l’université. On m’a puni, et expliqué pourquoi on me punissait, jusqu’à ce que je comprenne. Mais là, attention, il ne faut pas les punir, ça risquerait d’aggraver le problème. Donc on laisse faire. Et donc on se retrouve avec des « badauds de l’émeute », comme les appelle le Fig, qui volent parce que c’est là, à porté de main. Bravo, superbe.
S’ils ne savent pas quoi faire de leurs 10 doigts, si ce n’est que ça le problème, alors ok, on n’a qu’à les envoyer faire les récoltes, moissonner les champs, entretenir les forêts, etc. Je suis pour, à 100%. Le sont-ils ?
Arnaud
« Alors comme ça, la solution serait : un peuple, une langue, une religion…hummm…le repli identitaire comme solution, je suis perplexe… »
Non, je ne pense pas. Le problème, c’est qu’il n’y a plus de solution, en tout cas plus de pacifique. Seulement on récolte ce qu’on a semé. En refusant justement de constituer une base solide, sur des valeurs fortes, sur une vraie fierté nationale, à laquelle les arrivants auraient pu se greffer, on a provoqué cette non-intégration. Il fallait être fort à l’époque, et affirmer clairement : « Soit vous adhérez à tout ça, à ces valeurs, à cette fierté, à tout ce qui fait la France, soit vous n’êtes pas bienvenus ». Mais ça on n’a pas pu, on était trop occupés à se flageller et à demander pardon. Et ça continue.
« Ou alors, tout ceci ne serait qu’une question de tolérance et de compréhension »
Le problème, c’est qu’on est les seuls à être tolérants et compréhensifs. En face, ils n’en ont rien à foutre de tout ça, et ne font qu’en profiter.
Je réagis et m’insurge violemment et me drape dans mon indignation hautement méprisante : les riches ne portent pas de caleçons, fussent-ils en soie !
Ils mettent des slips.
Kangourou.
En gros, tu te drapes dans ton slip, quoi.
Classe, classe.
Arnaud,
L’Angleterre étant un pays dont on nous a toujours rebattu les oreilles pour son multiculturalisme, il semblerait que ce pays se soit un tantinet fourvoyé en n’imposant pas un minimum de règles à ses immigrés (du Commonwealth ou pas). Cf. le fameux exemple des prêches enflammés incitant à l’extermination des « roumis » dans une mosquée londonienne. Les anglais les ont laissé dire au nom de la liberté d’expression. Pourquoi pas ?
Personnellement, lorsque quelqu’un qui s’est incrusté chez moi commence à déblatérer sur ma déco ou la manière dont je tiens ma maison, je le vire de chez moi. En fait, non. Il a été viré avant, faute d’invitation.
Bref, ils ont toujours été tolérants, on voit le résultat (pour une part : la pauvreté joue sûrement un rôle, mais minime. Les pauvres « anglais de souche » auraient pu, eux aussi, si on suit certaines analyses, commettre de tels actes par le passé. Il y avait de nombreuses occasions. Mais cela ne s’est pas produit. Why so ??)…
Fik,
Le système éducatif anglais est aujourd’hui une catastrophe (comme il l’est d’ailleurs aussi en France). Les écoliers y apprennent moins en moins de chose et l’université coûte trop cher. Et quand tu me dis qu’il « y a des tas de moyens de trouver des sous pour payer l’université quand on veut y aller. Je ne t’apprends pas qu’une grande partie des étudiants sont déjà endettés. » …. Ca me fait bien rire. Va voir ton banquier pour lui demander un prêt et dis lui que tes parents ne sont pas solvables … Tu verras bien le résultat 🙂 Surtout que l’année dernière, ils ont augmenté les prix d’entrée à l’université.
« Quand j’étais encore un petit garçon colérique, on m’a appris ça, sans avoir besoin de payer l’université. On m’a puni, et expliqué pourquoi on me punissait, jusqu’à ce que je comprenne. »
Voilà bien le problème, tu es né dans une famille unie et tes parents on su t’éduquer. Tu es allé dans des écoles privées et on a su te remettre en place. Ca s’appelle être privilégié. La majeure partie de ces personnes ont des familles disloquées, où le père ou la mère (ou les deux) sont au chômage. Leurs parents ne leurs disent plus rien, l’école ne fait pas son travail, on les laisse à l’abandon et voilà ce que ça fait. C’est aussi ça une société trop libérale.
Alors forcément, non ces pauvres bougres ne veulent pas travailler, ils ne veulent plus rien faire. On t’a appris le goût de l’effort mais pas à eux. Alors oui la solution serait sûrement de les envoyer moissonner les blés… Et surtout de leur apprendre un métier et le goût des choses bien faites.
Il y a beaucoup à faire et ce n’est pas en montrant les immigrés du doigt que ca va résoudre le problème.
Je ne mets rien sur le dos de personne. A la rigueur, j’accuse l’immigration, comme politique, et l’idéologie, voire le dogme, du métissage. Et encore, je suis évidemment conscient qu’il n’y a pas que ça. Mais c’est un aspect de la chose, un de ces dérèglements qui font qu’on se casse la gueule de plus en plus vite.
Alors qu’est-ce qu’on fait, concrètement ? J’en sais rien, j’ai l’impression qu’il n’y a de toute façon aucune solution : tout est trop mêlé, il est impossible de partir d’un bout pour tout dénouer. Et on ne tranche plus les nœuds à coups d’épée, de nos jours, parce que les coups d’épée c’est violent.
Envoyer ces gens (qui ne sont pas tous immigrés) aux champs, tu y croies une seule seconde, toi ? Moi pas. Quand ils sont pauvres, ils attaquent les magasins de high tech, comment pourrait-on les envoyer à la campagne, vivre les mains dans la terre, se coucher tard, se lever tôt ?
Même quand on leur donne l’opportunité d’apprendre un boulot manuel, ils n’en veulent pas. Alors on fait quoi ? On continue à dire qu’ils sont pauvres, que le système scolaire ceci, que la discrimination cela, en les enfermant dans leur rôle de pauvres gens contre qui s’acharne la misère du monde ? Ce n’est pas une solution.
Je persiste à croire qu’un bon coup de pied au cul est souvent salutaire. Et je le dis en connaissance de cause, pour m’en être pris quelques-uns…
Reste à savoir quelle forme prendra ce coup de pied… Mais il faut le faire, et vite, avant qu’on qu’on ait plus assez de pieds pour tous ces culs.
Je persiste à croire que tu te gourres de grille d’interprétation, ou du moins que tu rates l’essentiel en te focalisant sur des points secondaires…
J’ai l’impression que tu en as conscience : « A la rigueur, j’accuse l’immigration, comme politique, et l’idéologie, voire le dogme, du métissage. Et encore, je suis évidemment conscient qu’il n’y a pas que ça. Mais c’est un aspect de la chose, un de ces dérèglements qui font qu’on se casse la gueule de plus en plus vite. »
Des pistes chez Pneumatis, par exemple : « Regarde les émeutes en Angleterre, maintenant. C’est la famine aussi … ah non, attends. Là-bas, ce n’est pas côté pain qu’on est en manque, c’est côté jeux. Oui, ce sont les émeutes de consommateurs furieux de ne plus pouvoir consommer comme on les incite à le faire. Alors ils pillent : les magasins de portables, de télés, de mode aussi. On pille du divertissement et du paraitre. On réclame des jeux. »
Ou chez Amaury Wattremez (qui a commenté chez toi à l’article précédent) : « Les jeunes émeutiers de Grande Bretagne sont les enfants de ce décervelage, de l’infantilisation du consommateur (ou conso-mateur dans le cas de la téléréalité), de l’hyper-libéralisme.
Il n’y a quant à leur révolte aucun autre motif que la frustration de ne pas avoir en poche le dernier gadget électronique totalement inutile et celle de ne pas être célèbre comme les vedettes de téléréalité que ces mêmes émeutiers plébiscitent, et la violence c’est aussi l’occasion de se faire remarquer à la télévision. Ils ne font qu’appliquer un peu plus hardiment le programme ultra-libéral, tout ce qui gêne entre eux et la satisfaction de leurs désirs les plus primaires est à incendier. Certains m’ont fait remarquer qu’au moins ils brûlent des supermarchés, oui, mais pour voler tout ce qu’il y a dedans. »
Bref, rien à foutre de cette pseudo « idéologie du métissage », et la politique migratoire est certes un des aspects du problème, qui amplifie le phénomène, mais le mal est beaucoup plus profond EN NOUS MÊME : il est dans le « logiciel » même de notre société matérialiste mercantile occidentale. Les éléments exogènes en sont les révélateurs les plus probants (car fragilisés et donc touchés les plus durement), et les envoyer dehors ne changerait ABSOLUMENT RIEN au fond.
Bref : tu te plantes, quoi, à ressasser les lubies de la réacosphère obtue.
Et marre de répéter.
C’est la dernière fois. ;o)
Les petits rigolos qui 1) croient que les noirs ne sont pas plus violents que les blancs 2) acquiescent que même si c’était le cas ceci est le résultat du racisme anti-noir sont au mieux ignorants, au pire malhonnêtes.
Les chiffres (source – BJS) :
http://bjs.ojp.usdoj.gov/content/homicide/tables/oarstab.cfm
http://bjs.ojp.usdoj.gov/content/homicide/ageracesex.cfm
Les causes (source – isteve, Vdare) :
« Wilson and Herrnstein (1985:473) point out that although a Chinese neighborhood in San Francisco in the 1960′s had the highest rate of poverty and unemployment, the greatest percentage of substandard housing, as well as other disabilities, only five Chinese Americans were committed to prison in 1965 in the whole state of California. »
« Blacks even get themselves thrown in jail for white collar crimes disproportionately: 4.0 times more often for fraud, 5.1 times more often for « Bribery / Conflict of Interest, » 3.2 times for racketeering, and even 2.9 times more often for embezzlement. »
« The only study I can think of examining serious crime that controlled for SES was Marvin Wolfgang’s famous cohort study of all males born in Philadelphia in 1945. (The final sample ended up being around 10,000). He reported that high-Socio-Economic Status blacks were 4 times more likely to be chronic offenders than high-SES whites. High SES blacks were 4 times more likely to have raped, robbed, or committed an aggravated assault. Family structure would probably not have been an issue among high-SES families, especially among blacks. Wolgang concluded that, « Race strongly related to delinquency status regardless of SES level. » »
Aux States, les jaunes font 22% des crimes blancs.
Cliquer pour accéder à colorofcrime2005.pdf
moi j’ai pas de rolex et je suis juxta demi centenaire
j’ai donc raté ma vie
c’est con
Flute, j’ai entendu une super citation d’un mec anglais qui organise les JO de Londres et je ne l’ai pas notée (ni le nom du gars, d’ailleurs, shame on me, journaliste sans stylo que je suis). Bref il disait à peu près « les émeutes de Londres n’étaient pas des manifestations politiques mais du shopping nocturne ».
Funny, isn’t it ?
A la fin, c’était clairement ça. Au début, c’était manifestement des opérations « punitives » de gangs suite à la mort de l’un des leurs. Gangs qui ont dû bien rigoler de voir la tournure que les choses prenaient, d’ailleurs.