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Être héroïque ou mourir, BHL est un cuistre, Ce qu'il nous faut c'est une bonne guerre, Isabelle Alonso arrête de mordre, Renaud il est bolcho
J’aurais voulu pouvoir l’éviter, j’ai essayé de dissuader certaines de mes connaissances de faciliter la chose, et j’ai voté Nico à contrecœur mais sans regret. Et pourtant, cette victoire de François Hollande me plonge dans un état de joie qui pourrait en surprendre certains.
Bien sûr, je suis inquiet, parce que je sais que ces cinq années nous apporteront beaucoup d’emmerdes, et des emmerdes dont il sera très dur de sortir ensuite. J’ai un peu peur aussi, surtout quand je pense aux enfants que je me prépare – si Dieu le veut – à faire venir au monde pendant ces cinq ans, et que je devrai ensuite éduquer dans une société où tout ira à l’encontre de ce que je crois bon pour eux, où tout leur dira que ce que je leur apprendrai est ridicule, passéiste, rétrograde, voire fasciste. J’ai peur enfin pour la France, qui sera de plus en plus livrée à des gens qui la détestent, et dont il sera de plus en plus dur de se dire fier sans se faire regarder de travers. Au mieux.
Et pourtant, au-dessus de tout ça flotte un sentiment de joie, de bonheur. Pas de ce bonheur qu’on essaie de nous vendre en permanence, un bonheur qui serait une absence de contrariété, une béatitude tranquille, un non-agacement mou. Non, au contraire : je suis heureux parce qu’il y a contrariété, parce que je ne suis pas tranquille et parce que la situation se durcit. Un peu comme – j’imagine – pouvait l’être un de ces gamins de 10 ans de moins que moi qui ont pris un bateau un soir pour filer en douce vers l’Angleterre, en espérant pouvoir y continuer la lutte. Comme pouvaient l’être ces autres gamins qui ont choisi un beau jour de se faire larguer au-dessus d’une cuvette pour un combat perdu d’avance, simplement pour être avec leurs camarades au moment où tout serait fini pour de bon.
Oh, bien sûr, j’ai un peu honte de ces références. Pas tant à cause du point Godwin de la première (j’assume parfaitement les points Godwin. Mieux, je les collectionne : un beau point Godwin arraché au nez et à la barbe de son adversaire, c’est quelque-chose qui s’encadre) qu’à cause du ridicule que peut avoir ma situation à côté des leurs. Flamby n’est pas Adolf, loin de là (il est même possible qu’il regrette – secrètement, sans même se l’avouer à lui-même – de n’avoir pas son charisme), et la foule de fêtards de dimanche soir n’ont rien des Bo-Doïs de Giap. Surtout parce qu’il y avait beaucoup moins de regards bridés.
Mais quand même, je les laisse. Parce que nous entrons nous aussi dans une période de résistance, contre ce « changement » que Flamby veut nous apporter, et qui n’est en fait qu’un accélération de tout ce qui mène notre pays – et notre monde, mais je n’ai pas la naïveté de croire que Flamby puisse faire quoi que ce soit au niveau mondial – à sa chute : perte de tous les repères, qu’ils soient familiaux (mariage homo, euthanasie, avortement encore facilité) ou nationaux (droit de vote des étrangers, rejet des racines chrétiennes de la France).
Et ça, ça me rend heureux. Parce qu’il est clair (et si ça ne l’est pas, je crois l’avoir déjà montré il y a longtemps) que c’est dans les situations extrêmes que l’homme se révèle tel qu’il est, et même plus : veule et méprisable s’il était lâche et mesquin, grandiose et héroïque s’il était droit et courageux. Cette défense de nos valeurs est une situation extrême, et le sera encore plus si Hollande respecte son programme et ses promesses. Alors nous nous révèlerons au monde et à nous-mêmes tels que nous sommes. Et si nous savons être héroïques, alors nous pourrons changer le monde, pour de bon, pour le meilleur.
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Et puis j’avoue aussi, plus prosaïquement, que voir l’immense armée de nos artistes rebelles devenir la garde rapprochée du pouvoir en place me réjouit profondément. Les pauvres, qui n’auront plus personne sur qui taper, que va-t-il advenir d’eux ? Imaginez : Raphaël réduit à se prendre pour Michel Sardou, et Saez pour Johnny, Nicolas Bedos et Stéphane Guillon se battant pour le fauteuil de Jean-Marie Bigard… Et Jégou ne pouvant plus frissonner de délice en insultant – au risque de sa vie, voire de sa connexion Internet – le pouvoir en place… Et que dire de BHL, Isabelle Alonso, Gérard Miller, Benjamin Biolay, Renaud, les anciens membres de Noir Désir, Dominique Sopo et tant d’autres.
Ah, tous ces courageux rebelles officiels devenus organes du pouvoir, qu’ils seront malheureux ! Qui sait, peut-être se laisseront-ils dépérir, et finiront-ils par demander l’euthanasie ?
A moins qu’ils réalisent qu’ils n’ont d’autre choix pour survivre que de rester rebelles et continuer à s’opposer au pouvoir en place… Auquel cas ils n’auront d’autre choix que de devenir tout ce qu’ils ont vomi pendant toutes ces dernières années, et de hurler avec les loups fascistes, ce qui devrait également les achever à court terme.
Et s’ils décident de ne pas retourner leur veste et de néanmoins rester hargneux, ce ne sera plus que contre quelque minorité invisible, et ça, leur bonne conscience de gauche le leur interdira sans doute.
Nous pouvons donc le dire : Hollande aura libéré la France d’un bon paquet de parasites. Qu’il en soit ici, d’avance, chaleureusement remercié.
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Enfin, cette élection m’aura aussi offert une bonne tranche de rigolade, quand j’ai lu les deux phrases suivantes :
« Selon une étude OpinionWay Fiducial pour Le Figaro, 34% des électeurs de François Hollande ont voté pour lui en estimant que leur situation personnelle s’améliorera contre 26% pour les électeurs de Nicolas Sarkozy. A l’inverse, 64% des électeurs du président sortant ont fait leur choix en jugeant que la situation de la France s’améliorerait, contre 54% pour le candidat socialiste. »
Ce qui tend à suggérer que ce ne sont pas les électeurs de droite qui sont les plus égoïstes, contrairement à ce qu’on essaie de nous faire croire en permanence…
Ce qui devient encore plus rigolo quand on sait qu’une des premières déclarations de Hollande a été qu’il allait refiscaliser les heures supplémentaires (sauf dans les entreprises de moins de 20 salariés), ce qui ne peut que nuire aux personnes ayant les revenus les plus faibles.
A peine ont-ils dit « oui » qu’ils sont déjà cocus…
ce qui ne peut que nuire aux personnes ayant les revenus les plus faibles
Ceux là , qui effectuaient des heures supplémentaires n’ont probablement pas voté Hollande. En tous cas ceux que je connais ne l’ont pas fait.
Quant aux « artistes, garde rapprochée du pouvoir » ils sauront parfaitement bien s’adapter en vomissant encore plus de haine sur le « fascisme ». Sans aucun contrepouvoir à droite, il va bien falloir trouver un bouc émissaire , au besoin l’inventer. C’est une manipulation à laquelle la république démocratique représentative nous a désormais bien habitué.
Il faut s’attendre aux pires manipulations dans les mois qui viennent. Plus les difficultés économiques poindront le bout de leur nez, plus le moindre acte, même virtuel, d’un mal-pensant deviendra une atteinte gravissime à l’idéal républicain. il n’est pas sûr que dans deux ans nous puissions encore communiquer de la sorte.
Quoi, c’est pas les pauvres qui votent à gauche ?! On m’aurait menti ?
Oui, je pense en effet qu’ils ne vont pas vraiment s’auto-détruire dans le ridicule. Mais ils seront vraiment ridicules pour de bon, et ça sera de plus en plus flagrant. Et j’ai l’impression que les gens commencent à en avoir marre, un peu. Et que l’exagération ne pourra que leur nuire. Alors oui, on va jongler pendant quelques années, mais il est probable que ça accélère aussi leur chute.
Reste à espérer qu’ils tombent avant la France…
Pourquoi tant d’aigreur, tant de hargne? Ce ne doit pas être rose tous les jours dans votre vie, dans votre esprit.
Simple réaction concernant les artistes: on peut prôner des valeurs de gauche sans devenir un « organe du pouvoir » quand la gauche obtient le pouvoir pfff… Parce que pour les gens censés, l’Etat n’est pas l’unique adversaire, il y a toute une foule de choses à dénoncer et combattre dans la vie. Même si Raphaël, Noir désir et Renaud ne sont pas les meilleurs exemples pour cela (sauf si on vit dans le passé, ce qui ne m’étonnerait pas quand je vous lis).
Et laissez moi enfin vous répondre sur la défiscalisation des heures supplémentaires: la défiscalisation des heures supplémentaires, mise en place par Sarkozy, revient à donner du travail à des personnes déjà dans l’entreprise. Et donc à ne pas en embaucher de nouvelles. Refiscaliser ces heures supplémentaires c’est un nouvel outil contre le chômage, parce que voyez-vous être de gauche c’est souhaiter du travail pour le plus grand nombre, et pas quelques heures supp défiscalisées pour quelques uns. Cette mesure est donc totalement de gauche, et les français ont voté pour cela.
Mais rassurez-vous, vous aurez 5 ans (et peut être 10) pour vous habituer.
Voilà les soutiens du Président normal;
Pas de problème, les professeurs de l’ Education Nationale font leur boulot d’ endoctrinement.
Tout le monde sait qu’empêcher les gens qui ont encore du travail de travailler donne du travail à ceux qui n’en ont pas, surtout quand par ailleurs on rend plus difficile l’embauche…
Mon Dieu, que ne faut-il pas lire ! Mais en fait, c’est à l’aune du début du commentaire : irréaliste, plein d’a priori, ridicule.
On rend plus difficile l’embauche..? Vianney, avant de parler d’a priori, et d’invoquer Dieu, commence par aller jusqu’au bout de tes arguments.
La défiscalisation des heures supplémentaires était une bénédiction pour les entreprises, en particulier les grandes, et a permis de concentrer un besoin sur des salariés déjà présents, sans avoir besoin d’embaucher plus, et en faisant en plus des économies fiscales.
Pour les petites entreprises en revanche, ce travail supplémentaire ne justifiait pas l’embauche de nouveaux salariés (parce qu’elles n’ont de toute façon bien souvent pas les moyens).
Hollande a bien compris cela, puisqu’il conserve cette défiscalisation pour les PME-TPE, et refiscalise dans les grandes. C’est une mesure de gauche, quoique vous en disiez.
On ne va pas refaire ni l’histoire, ni tout le programme des différents anciens candidats. Et je n’ai jamais nié que ce soit une mesure de gauche : le fait que cela en soit une ne la rend pas canonisable pour autant.
J’ai bossé en grande et petite entreprises, et j’ai vu le résultat des mesures de gauche. Merci. Je ne bosse plus en entreprise, d’ailleurs, et je ne suis pas payé à l’heure…
Eh bien les électeurs de gauche ne sont donc pas cocus contrairement à ce qui est dit dans l’article…
De plus, dans cet article, la conclusion du sondage réalisé pour le Figaro est biaisée: situation de la France et situation personnelle sont deux choses indépendantes, l’une n’est pas le pendant de l’autre, elles répondent à des critères et mécanismes différents (la situation individuelle, et la situation collective (donc d’une agrégation de situation individuelle) peut bien se porter, tandis que l’Etat est très endetté). De plus que signifie « situation individuelle »? Parle-t-on d’économie? De finance? de santé? D’éducation? Tout peut être réalisé, ou pas. Même chose pour l’Etat? Ca ne veut rien dire, parle-t-on d’économie? De valeurs prônées à travers le Monde? De corruption? De démocratie? …
Dès lors on peut tout à fait penser que tel candidat sera plus fort pour améliorer sa situation personnelle -comme celle des autres individus d’une société- ce qui ne fait pas de nous une personne égoiste; ou bien estimer que tel candidat sera plus apte à améliorer la situation économique de l’Etat (au regard de sa dette, négociée sur les marchés), sans s’interroger sur sa situation personnelle, ou la situation de la société entière, puisque ce sont deux choses indépendantes.
Mais l’auteur de cet article utilise un raccourci extrêmement facile.
De toute façon je ne vais pas m’amuser à relever toutes les approximations de cet article, ce qui reviendrait à écrire un article deux fois plus long, sans raccourci…
Qu’il continue de se féliciter de ses points Godwin (et qu’il en vérifie la définition) et qu’il trace encore de curieux parallèle entre le charisme de Hitler et celui de Hollande…
Fik, auriez-vous la gentillesse de vous débrouiller pour que WordPress arrête de m’envoyer un courriel à chaque fois que l’on commente cet article ? Je ne puis annuler le cochage de cette satanée case (que je n’avais d’ailleurs jamais demandé, je sens que je vais arrêter de commenter les blogs WordPress qui commencent sérieusement à me les briser menues, outre le fait qu’il n’enregistre pas certains de mes commentaires. WordPress = poubelle (oui, moi aussi, je me permets des raccourcis faciles)).
« Dès lors on peut tout à fait penser que tel candidat sera plus fort pour améliorer sa situation personnelle -comme celle des autres individus d’une société- ce qui ne fait pas de nous une personne égoiste »
Ah oui, c’est vrai qu’en rajoutant des parenthèses, on arrive à faire dire n’importe quoi à n’importe qui. Sauf que le sondage disait « situation personnelle », et pas « situation personnelle et celle de tous les autres en même temps ».
Ce qui change un tout petit peu la donne, convenez-en.
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« Pourquoi tant d’aigreur, tant de hargne? Ce ne doit pas être rose tous les jours dans votre vie, dans votre esprit. »
C’est une question que je vous pose en retour. Parce que bon, vous n’êtes pas non plus un exemple de douceur et d’aménité. Ou alors vous le cachez bien.
Grandpas, quand on voit la communauté dont ces personnes font partie, crois-tu vraiment que leurs opinions viennent des professeurs de l’Éducation Nationale ? En revanche, même s’ils sont très loin d’être objectifs, il y a du vrai dans ce qu’ils disent.
“ »Selon une étude OpinionWay Fiducial pour Le Figaro, 34% des électeurs de François Hollande ont voté pour lui en estimant que leur situation personnelle s’améliorera contre 26% pour les électeurs de Nicolas Sarkozy. A l’inverse, 64% des électeurs du président sortant ont fait leur choix en jugeant que la situation de la France s’améliorerait, contre 54% pour le candidat socialiste.”
Ce qui tend à suggérer que ce ne sont pas les électeurs de droite qui sont les plus égoïstes, contrairement à ce qu’on essaie de nous faire croire en permanence… »
Ce qui tend surtout à suggérer que les électeurs de droite sont les plus nationalistes et que le Figaro est incapable de poser les bonnes questions. Franchement, la situation de la France, aucun intérêt. C’est la situation du peuple français dont il faut se préoccuper (ou des Français tout court si le mot « peuple » dérange, mais dans un cas ça fait gauchiste, dans l’autre ça fait FN).
Je me souviens d’une époque où le terme « bien commun » avait encore un sens.
Manifestement, c’est bien fini.
Vianney+ : je crois avoir réglé le problème. Ce message sert également de test.
Suspens insoutenable…
En direct du pc de môman, sur lequel j’ai dû installer Mozilla (il existe encore des gens qui tournent sur IE), je viens vous livrer mon analyse de ce billet, pleine de finesse, de légèreté et de… De… Euh, bon, j’ai pas trouvé, démerdez vous!
Bref, la comparaison avec les volontaires de Dien Bien Phu est effectivement un peu osée, mais compréhensible. Je partage ce sentiment, ma première réaction aux résultats ayant été: « tiens, je rentre dans l’opposition, une grande première… »
En réalité, notre vie va être grandement simplifiée, il nous suffira de dénigrer sans proposer de solution (du moins rationnelle) et de se concentrer sur les attaques ad hominem, technique hautement démocratique, puisque employée par la gauche depuis les 2 dernières décennies (alors si ça c’est pas une preuve…).
Bon, c’est vrai que c’est facile de tirer sur l’ambulance des chanteurs engagés, de médiapart et de Marianne, mais c’est vrai qu’ils sont dans la merde les pauvres, (enfin, pauvres…), ils vont être amenés soit à radicaliser leur discours (ça risque de plaire moyen moyen aux bobos ça…), soit de se mettre à parler de petites fleurs (ça risque de plaire moyen moyen aux bobos ça…). Alors s’ils peuvent plus s’insurger contre la tyrannie et l’obscurantisme, qu’est ce qu’ils vont bien pouvoir faire, s’exiler en Suisse?
Bref, Vail: un point Godwin est une référence à la seconde guerre mondiale et aux horreurs qui ont été perpétrée à son occasion. En l’espèce, l’auteur fait une référence à la seconde guerre mondiale, il y a donc point Godwin (ou presque, on va pas chipoter pour si peu).
Bon, je passe sur la tentative de justification de la refiscalisation des heures supplémentaires digne d’un enfant de 7 ans, avec son lot de raccourcis et d’aveuglement sur la situation actuelle de l’emploi en France pour en revenir à ce qui m’a le plus interpellé dans tes commentaires mon petit choupinou bleu: ton attaque ad hominem.
Pourquoi conclure que l’auteur de ce billet est triste? Parce qu’il ne partage pas tes opinions, parce qu’il a dit qu’il était heureux et comme en fait c’est une femme il dit l’inverse de ce qu’il pense (cherchez pas les mecs, la vérité est ailleurs, ceci n’a aucun sens)?
J’en reviens à ce que je disais, l’attaque ad hominem, stratégie de gauche et donc démocratique…
Sur ce, je vais reprendre mon apéro moi…
En plus je suis un homme.
(Ou alors, je suis une femme, en en tant que telle, selon toi, Suzanne, je dis le contraire de ce que je suis, auquel cas le fait que je dise « je suis un homme » prouve que je suis bien une femme…
Aïe, ma tête…)
Tout ceci est très logique! Par contre, n’essayez pas de finir une bouteille de whisky à deux, c’est définitivement une mauvaise idée…
Je conclurai en citant un auteur que j’apprécie beaucoup: « Aie, ma tête… » 😉
On a failli avoir les chars soviétiques sur la Concorde en 81 grâce à Tonton, maintenant on nous sort de la « Résistance » et du « Dien Bien Phu » à cause du Hollande…
(Rire nerveux)
Mon pauvre petit, tu as peur pour ces 5 années qui arrivent ; tu peux en rajouter 30 ou 50, et Sarko n’aurait rien changé à l’affaire.
Certes, on aurait peut-être gagné deux ans sur ces épiphénomènes que sont l’euthanasie et le mariage gay, mais crois-moi que sur tout le reste (ce qui fait énormément beaucoup, et plus de morts par an de par le monde) c’est kif-kif.
Une bagnole roule à plein régime droit vers le précipice ; deux personnes se battent pour être celui qui aura l’honneur d’appuyer encore plus sur l’accélérateur. Vous votez pour qui ?
Quand deux choix sont à 99% identiquement mauvais, faire appel à la théorie du « moindre mal » est à la limite du ridicule.
Surtout quand le « moindre mal » est un énergumène sans conviction qui négocie des « PNN » (langage catho, si vous comprenez pas c’est que vous êtes un méchant gauchiste) pour décrocher 3% de parts de march… de voix, ce qui est le comble de l’abjection.
Si la politique est l’art de l’anticipation, tout porte à croire qu’il n’y a pas d’homme politique digne de ce nom en France.
Fin de l’énergie pas chère, donc fin de notre système économique, donc nécessité vitale de construire autre chose, même pas évoqué ; non, le seul sujet, l’accélération, encore et toujours, avec moult chiffres -que personne ne comprend. Gueguerre de comptables, sûrement pas débat politique…
(Par exemple, dans la même veine, certains plus haut ont commencé un pseudo-débat inutile sur la défiscalisation des heures sup… premièrement, personne n’y comprend rien, et deuxièmement, avant de savoir si un avion a 301 ou 302 sièges, on se préoccupe D’ABORD qu’il vole : bref, c’est superflu, accessoire, totalement secondaire, re-bref on s’en fout.)
Ah… on me dit que la Conférence des évêques de France vient de sortir un petit opuscule intitulé : « Enjeux et défis écologiques pour l’avenir ».
Après « Quelle société voulons-nous ? » de André Vingt-Trois, et « Grandir dans la crise » de la même Conférence épiscopale, je commence à me demander si nos évêques ne sont pas les seules hommes politiques dignes de ce nom dans notre douce France.
De toute façon, personne ne les lit, ces bouquins, écoutez on sait bien mieux que nos évêques -voire que le pape- (tous ces gens-là n’y connaissent rien en économie et en politique, et paraît qu’ils sont à moitié francs-mac et marxistes -même au Vatican !) ce qui est important et comment y remédier : en votant Sarko, bien sûr !
Au hasard, au fil des commentaires :
– avant de vous balancer des droites et des gauches dans la gueule (même Vianney+ s’y met, mon Dieu…), pourriez-vous un peu définir vos termes ? Ou alors arrêtez d’utiliser ces mots à tout va. Il en sort un gloubi-boulga indigeste avec plein de mots vides dedans, ces fameuses « valeurs » creuses au nom desquelles on fait tout et son contraire.
– Fik, tu fais allusion au « bien commun » en feignant d’apprendre que ce serait une notion désuète.
C’est touchant de naïveté : on n’en entend plus parler depuis un ou deux siècles dans la philosophie politique moderne ; ce terme a été avantageusement remplacé par l’expression « intérêt général », qui serait censé éclore naturellement de la confrontation des intérêts égoïstes grâce au mécanisme du marché contractuel et sa fameuse « main invisible », vision économiciste que droite et gauche partagent allègrement.
Et puis tu te disqualifies encore plus en prétendant que le bien commun s’arrêterait aux frontières de la Fraônce ; or, si tu suivais un minimum les SEULS qui parlent encore de « bien commun », c’est à dire les papes et ceux qui les écoutent, tu saurais que le bien commun est par définition UNIVERSEL.
(Ce qui disqualifie d’emblée tout vote nationaliste, « PNN » ou pas ; la nation est un échelon parmi d’autre dans l’ordre de la subsidiarité.)
J’arrête là, plus le courage de tout relire. Et ça me déprime.
« Si la politique est l’art de l’anticipation, tout porte à croire qu’il n’y a pas d’homme politique digne de ce nom en France. »
Donc quoi ? On vote plus, on laisse le pire des deux prendre le pouvoir tranquillement, on s’en fout de gagner du temps, même si c’est que deux ans par-ci par-là ?
« Et puis tu te disqualifies encore plus en prétendant que le bien commun s’arrêterait aux frontières de la Fraônce » Ah, j’ai dit ça ? Où et quand ?
Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit.
Tu votes si tu veux et qui tu veux, en conscience.
Il y a 5 ans, de nombreuses voix de gauche ont hurlé à la mort à l’élection de Sarko, et nos bons petits gars de la droite se sont hissés sur leurs ergots en croyant que le sauveur est arrivé, on va voir ce qu’on va voir.
Aujourd’hui, même schéma, mais à l’envers.
C’est rigolo 5 minutes.
Mais si on regarde ce qui se passe effectivement, depuis quelques décennies, on ne peut qu’être saisi par l’absence de différence fondamentale entre les politiques de droit et de gauche : perte volontaire de souveraineté des nations au profit de l’économie financiarisée, construction européenne aucunement démocratique, « libération » (tu parles) des moeurs, etc, prônés et mis en place AVEC AUTANT DE CONVICTION par la droite comme par la gauche. Les différences sont à la marge, par exemple sur « la défiscalisation des heures sup », sujet éminemment et ridiculement secondaire.
Bref, nous sommes en présence d’un système totalisant, indépendant de la volonté des peuples, guidé par une idéologie et une propagande très puissante et une oligarchie sans devoirs. Des mécanismes structurels ont été mis en place, des phénomènes de cliquet irréversibles, face auxquels plus personne n’a prise.
Le seul moyen d’en sortir c’est de le dire, d’expliciter ces mécanismes, et d’avoir la volonté politique de sortir du jeu. Or, comme je l’ai dit, TOUS nos politiciens aujourd’hui font partie intégrante de ce système, c’est leur logiciel, et ne peuvent imaginer qu’il puisse exister autre chose.
Bref, on nous propose un choix qui n’en est pas un.
Donc, tout ce pathos, ces cris, ces hystéries, ces déchirements, pour une élection qui ne changera RIEN au FOND de l’affaire, c’est au mieux ridicule, au pire dramatique.
Quand une civilisation s’effondre, qu’une des marionnettes « au pouvoir » soit gauchère ou droitière n’a qu’une importance réduite.
Un autre gros souci, d’un autre ordre : cette hystérie DEBILE (j’ai lu des trucs à hurler !) des cathos contre Hollande au nom d’une pseudo « lutte contre une culture de mort » fait encore une fois des ravages que je constate quotidiennement : il est de plus en plus impossible de se dire catho dans un milieu qui ne l’est pas, à cause des ces p***** de caricatures ambulantes que vous trimballez.
Le catholicisme français est en train de devenir un communautarisme comme un autre, limite une secte, un club fermé, entre gens bien comme il faut, avec ses codes, ses tics de langage, fermé au monde.
Je n’ai jamais apprécié le « catho sociologique », j’en arrive maintenant à une aversion profonde : je ne supporte plus. J’aurais une anecdote récente à te raconter à ce sujet, j’en ai rencontré par hasard 3 beaux spécimen dans des circonstances étonnantes, et j’en suis sorti déchiré, avec un malaise existentiel.
Donc, tu votes ou tu votes pas, je m’en tamponne, ça te regarde, mais s’il vous plaît arrêtons ces élans lyriques, ces appels factices à la résistance (la vraie se situe à un autre niveau, mon petit père). Bref, dépassionnons tout ça, remettons les pieds sur terre et les choses en perspective : l’élection de Hollande ne changera fondamentalement RIEN, les vrais pouvoirs se situant ailleurs qu’à l’Elysée et dans les ministères.
Réponse sur le bien commun à venir.
« Je me souviens d’une époque où le terme “bien commun” avait encore un sens.
Manifestement, c’est bien fini. »
Le « bien commun » n’est pas le bien de la France. C’est un raccourci trop souvent employé à tort que d’affirmer que si le pays va bien, ses habitants vont bien. Personnellement, le premier qui me dit qu’il se bat avant tout pour « la France », hors de question que je vote pour lui.
Je suis terriblement triste.J’ai voté pour François Hollande pour la présidentielle seulement parce que j’ai vraiment cru au changement qui était promis et à la constitution d’une majorité irréprochable. Quel désespoir de découvrir que François Hollande retient en tant que chef du gouvernement Jean Marc Ayrault, qui n’est clairement pas irréprochable. Il a vraiment était l’objet d’une condamnation à une peine de prison pour acte de favoritisme ! Grande déception !!!.
Lol.
Marie Anne Bastillette a posté le même commentaire chez le Péli, mot pour mot, faute pour faute.
J’avoue ne pas comprendre son objectif. Elle doit chercher les coups.