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Nos élus ne manquent pas d’air : alors que le débat est légèrement biaisé, du fait que les partisans du projet sont bien plus interrogés que ses opposants ; alors que les chiffres officiels sont manifestement bien en-dessous de la réalité ; alors que tous les « artistes » qui se prononcent sur ce projet s’y disent favorables, le député Sébastien Pietrasanta (PS) a écrit au CSA « pour lui demander de s’interroger sur le traitement de l’information relatif au mariage pour tous depuis le 7 décembre 2012 », nous apprend Yagg. En effet, « pour ce député comme pour nombre de téléspectateurs/trices, la couverture médiatique de la « manif pour tous » du 13 janvier était disproportionnée, surtout comparée à celle de la manifestation pour l’égalité du 27 janvier, reléguée au second plan par le Vendée Globe ».

Staline de pacotille

Chers signataires de la pétition au CESE, je vous présente l’homme qui valait 700 000 d’entre nous.

Ce monsieur semble n’être pas content qu’on puisse parler de l’opposition qui s’élève contre ce projet de loi. Il est vrai que entre 800 000 et un million de personnes dans la rue, ça ne mérite pas qu’on s’y arrête. Parlons plutôt de la neige, du prochain album de Shy’m, de la mort de Chavez ou des gays du Vatican, toutes choses qui sont vraiment importantes pour les Français, mais surtout pas de ce mouvement de fond qui s’est créé à partir de presque rien et qui ne cesse de grandir. Alors, comme il est pas content, notre Mao en culotte courte écrit une lettre au CSA pour demander si c’est bien normal qu’on parle de ces centaines de milliers de gens.

Heureusement, le CSA a répondu qu’il n’y avait aucun problème et a rappelé à ce Staline de bac à sable que « le principe de liberté éditoriale permet aux chaînes de diffuser les sujets qu’elles choisissent sous réserve du respect de leurs obligations déontologiques ». Une réponse logique, même si, pour ma part, je n’aurais même pas répondu : on peut bien ignorer ouvertement 700 000 personnes, alors…

Reste à savoir si ce Fidel de pacotille a la moindre idée de ce que veut dire le mot « liberté »…

[Ajout le 29 juin 2014 : j’apprends aujourd’hui que le même est poursuivi en justice pour avoir, alors qu’il était maire d’Asnières, prêté sa mairie à un de ses adjoints, réalisateur, pour qu’il y tourne un film porno-soft. Là, il n’a probablement pas interpelé le CSA. À voir en vidéo, sa défense (minable) face au nouveau conseil municipal.]

[Deuxième ajout, le même jour : le producteur du film prétend que celui-ci n’est pas à caractère pornographique. Ayant vu le teaser, je ne saurai pas dire autre chose que ceci : cette bouse a l’air incroyablement nulle. Pornographique ou pas, ce film nuit à l’image de la mairie d’Asnières.]

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