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Demain aura bien lieu et ne sera pas brillant, Le Printemps (français) sera long, On ne brûle pas tout son bois au premier jour de l'hiver
Hier soir, une jeune fille embarquée dans les paniers à salade s’inquiétait de devoir passer une deuxième nuit en garde à vue.
Il y a quelques jours, un ami qui venait de passer 17 heures en garde à vue s’est rendu rue de Rivoli pour participer à une action des Hommen. Avec le risque de finir une deuxième nuit de suite en Gav.
Régulièrement, des pro-MPT viennent sur les pages Facebook ou les blogs tenus par des anti-MPT pour poster des commentaires ironiques sans aucun fond intelligible ; et à chaque fois, il se trouve des gens pour leur répondre, parfois sur plus de 50 commentaires de suite.
En ce moment, certains manifestent tous les soirs, jusqu’à tard, contre le « mariage » homosexuel, et sont dans un état de fatigue assez impressionnant (et je ne parle pas de nos députés, qui ont besoin de notre soutien : allez leur écrire sur Fb, sur Twitter, n’importe où). Leur jeunesse leur permet de tenir le coup, mais il est probable que certains en subiront les conséquences rapidement.
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Le combat auquel nous prenons part est un combat extrêmement profond : derrière le « mariage » pour tous, il y a toute une idéologie qui vise à déconnecter l’Homme de sa nature, qui s’exprime déjà aujourd’hui par l’avortement et la contraception, et qui continuera ensuite avec l’euthanasie, la GPA, le gender, en attendant d’en arriver aux utérus artificiels et à la reproduction asexuée, entre autres que je me refuse encore à imaginer. C’est d’ailleurs ce que dit Tugdual Derville quand il parle d’écologie humaine : un retour à la nature pas uniquement dans l’acception « petits oiseaux fleurs des champs » du mot « nature », mais dans l’acception plus philosophique voire métaphysique du terme.
Entendons-nous bien : l’écologie « retour aux petites fleurs qui puent et aux oiseaux qui beuglent » (comme dit un de mes oncles) est une très bonne chose, en soi. Seulement, il apparait assez clairement que cette écologie-là a été déconnectée de tout le reste : d’ailleurs les écolo en France votent pour toutes les lois anti-humaines. Il faut revenir à une écologie qui mette l’Homme au centre : sauver la nature, c’est bien, mais ça doit être pour l’homme, et non contre lui.
On dit que chaque revers a sa médaille : celle du « mariage pour tous », c’est d’avoir fait prendre conscience à un grand nombre de personnes qu’il y a un combat à mener pour défendre l’humain, et que ce combat il fallait le mener tous ensemble, en oubliant un instant les querelles de chapelles qui nous divisent trop souvent. C’est aussi d’avoir permis à certains de dire que le combat est global, qu’il ne suffit pas d’arrêter le « mariage pour tous » mais qu’il faudra, quelle que soit l’issue de ce combat, voir beaucoup plus loin.
Et pour ça, il faudra continuer à lutter, et ça nous prendra du temps, beaucoup de temps. Ça passera notamment par une longue guerre d’usure pour reprendre la main sur ce que nous avons perdu depuis trop longtemps, par paresse, par inconscience, par lâcheté, je ne sais. Il y aurait un article à écrire sur chacun des points qui vont suivre, je ferai donc court ici, et peut-être développerai-je plus tard.
– La culture : l’immense majorité des « artistes » sont du camp adverse, et leur art est une arme incroyable contre nous puisqu’il fait rentrer les idées dans la tête et dans le cœur des gens beaucoup plus efficacement que n’importe quel discours. Et ces idées, ce sont toujours les mêmes : on voit rarement une chanson sur la beauté de la fidélité en amour, ni une sculpture évoquant la grandeur de l’amour de sa patrie, ni une peinture donnant l’envie d’aider son prochain gratuitement… L’art est quasiment toujours engagé dans le sens d’une déconstruction de tout, même quand c’est excessivement discret et subtile : tel bouquin où le héros est forcément un peu homosexuel, quand bien même ça n’apporte rien à l’intrigue ; telle série où le méchant est vaguement chrétien (« V pour Vendetta » ?)…
– L’éducation (ou plutôt l’instruction, le mot lui-même est déjà biaisé – et destructeur) : on ne cherche plus aujourd’hui à former des hommes et des femmes libres, capables de se faire leur propre avis sur le monde, prêts à s’engager pour une cause qu’ils auront choisie. Mais au contraire, on les prive des outils nécessaire à cela, en commençant par l’outil de base : la lecture. Comment un homme incapable de lire une page A4 en moins d’un quart d’heure pourrait-il se forger un avis plus complet que celui que lui imposent les slogans, les chansons (cf. juste ci-dessus), les cours d’éducation civique (« le racisme c’est mal », d’accord, mais ça ne suffit pas), la littérature de gare ?
– La politique : beaucoup n’y croient plus, parmi ceux qui ont nos idées. Beaucoup considèrent qu’ils seront plus efficaces en restant en-dehors de la politique, et ils n’ont pas forcément tort dans l’absolu, mais ça laisse la politique aux mains de nos opposants… qui peuvent donc nous empêcher d’être efficace en-dehors. (J’en ai déjà parlé ici. Le débat est aussi dans les commentaires.)
– Les syndicats : le syndicalisme a mauvaise presse chez nous, si bien qu’il est entièrement aux mains des partis du progrès et de leurs affiliés. Et les syndicats diffusent tous une image du travail et du monde mortifère : le travail ne serait qu’un mal nécessaire, dont il faudrait chercher à se passer au maximum ; les patrons seraient tous des exploiteurs, dont il faudrait se débarrasser ou au moins limiter le pouvoir de nuisance ; etc.
– Et probablement d’autres que j’oublie, bien entendu.
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Tout ça pour dire que le combat va être long, très long. Il est même possible que certains d’entre nous n’en voient pas l’issue, quelle qu’elle soit.
Il est donc nécessaire de prendre soin de ne pas nous épuiser dès maintenant dans le premier de ces combats, et de ne pas offrir à nos ennemis trop facilement trop de raisons de nous arrêter, de nous ficher, de nous repérer.
Quand on sort d’une garde à vue, la prudence impose de faire attention à ne pas y retourner immédiatement : ce serait une bonne raison pour les autorités de nous garder plus longtemps, nous empêchant ainsi d’agir pendant plus longtemps. Peut-être faut-il être capable de quitter les lieux dès que les CRS arrivent, pour pouvoir plutôt aller relayer les informations qui nous parviendront.
Quand on est trop fatigué pour agir avec clairvoyance, la prudence impose de préférer une bonne nuit de sommeil plutôt qu’une nuit aux Invalides à chanter avec les Veilleurs. Et quand on est vraiment trop fatigué, peut-être faut-il aller passer un WE chez des amis en province, loin de cette agitation. Chez moi, par exemple : il y a un peu de place.
Et quand un ou plusieurs abrutis viennent poster des absurdités sur une de nos pages Facebook ou sur un de nos blogs, la prudence impose de les bloquer dès qu’il apparait clairement qu’ils ne sont pas là pour discuter, et de supprimer leur commentaire (après une capture d’écran s’il est insultant ou violent) pour éviter que d’autres viennent perdre une énergie qui nous sera précieux à répondre à des trolls dont le seul but est de nous épuiser et de nous pousser à la faute. Parfois, le courage c’est d’accepter de ne pas avoir le dernier mot ; et c’est moi qui vous le dis…
Ne vous inquiétez pas : le combat sera encore là quand vous retournerez sur le terrain, quand vous vous réveillerez le matin, quand vous reviendrez de WE ou quand vous aurez viré un crétin. Le combat sera encore là pendant longtemps. Gardons notre souffle, nous en aurons besoin.
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Je précise enfin pour finir que je n’appelle pas à cesser le combat actif. Au contraire : ce combat que nous menons ensemble crée entre nous des liens forts, qui seront très importants plus tard. Nos camaraderies de barricades sont importantes, parce qu’elles dureront longtemps, surtout si nous prenons ensuite le soin, par d’autres combats menés côte à côte, de les transformer en amitiés profondes et vraies. Alors continuons à descendre dans la rue, continuons à nous retrouver face aux CRS, mais n’oublions pas que le combat n’est pas entièrement là, et qu’il ne fait que commencer.
Prenez soin de vous.
Merci pour ce texte plein de bon sens !
Bravo ! C’est exactement ça
La voix (et la voie) de la raison. D’ailleurs, ce soir, on reste à la maison avec les enfants, on est crevés. Si on arrive à se retenir de suivre le live des Veilleurs sur twitter, on pourra même se coucher raisonnablement tôt. Si on n’y arrive pas… ce sera qu’on est tellement de tout coeur avec eux que ça prime sur tout le reste. Et on n’aura pas la route à faire pour rentrer, c’est déjà ça.
Il n’en reste pas moins le sentiment absolument minant de laisser tous ces jeunes aller seuls au charbon. Et un sentiment diffus de lâcheté, aussi, quels que soient les arguments raisonnables et parfaitement justes.
Bravo et merci.
(PS : twoll inside : les fleurs qui puent et les oiseaux qui gueulent -si, si!- ça vient du Père Dominique Y. cité abondamment par un de tes oncles préférés… Peut-être même deux d’ailleurs. 😉 )
Oui, billet très juste, d’ailleurs ce week-end, je vais faire de la voile et je ne serai même pas à la manif, na !
Mayou, je l’apprends. Ça n’enlève rien à l’affection que j’ai pour le-dit oncle, ni pour le deuxième 😉
j’ajouterais qu’il ne faut pas non plus se fermer aux autres événements qui se passe dans le monde, le contexte globale est vitale comme moteur de lutte.
Merci pour cet article qui nous ramène à nos responsabilités, à court et à long terme… Tu as raison, nous aurons encore à nous battre pendant très, très longtemps : cette mobilisation anti-mariage pour tous aura redonné à beaucoup d’entre nous le goût de lutter pour le bien commun, en s’engageant de diverses façons. Et la première est sans doute de faire du mieux possible notre devoir d’état, en s’en donnant les moyens physiques ! On est jeunes, on est enthousiastes, on n’a pas du tout envie d’entendre ça… mais tu fais bien de le dire (comme souvent). Merci encore !
Bel article. Continuez !
(« Parfois, le courage c’est d’accepter de ne pas avoir le dernier mot », héhé.)
Pour ma part, j’ajoute qu’il y a d’autres façons de lutter, peut-être moins visibles, peut-être moins valorisantes, peut-être plus banales, moins romantiques, moins exaltantes (en apparence, en apparence) :
ne pas penser seulement en termes de lutte. Construire patiemment. Chacun selon sa vocation, certes. Ne pas chercher forcément à se faire voir et à se faire connaître. Vivre réellement au quotidien les valeurs que l’on chante si fort au cœur de l’action.
Et cela, ça signifie : ne pas fréquenter uniquement des personnes entièrement d’accord avec soi. Entretenir les liens d’amitié au-delà même de ces désaccords, même sur des points fondamentaux. Ne pas considérer ses propres idées comme une évidence, même quand elles le semblent – sinon, on ne s’habitue pas à les approfondir, et on ne sait même plus les expliquer, on ne fait plus que jeter des slogans à la figure d’opposants.
Accepter l’idée que des personnes puissent avoir adopté, de bonne foi, les idées en vogue, sans forcément les prendre pour des idiots. Accepter l’idée d’avoir l’air bizarre, sans pour autant fuir et ne se retrouver qu’entre soi, qu’entre gens d’accord sur tout et en tous points sembables.
(Sinon, on ne se convainc qu’entre gens convaincus, et on se rend soi-même inaudible),
Fonder sa vie, sa famille pour ceux à qui cela échoit, sur les valeurs que l’on défend, transmettre ces valeurs,
ne surtout pas enseigner le mépris de ceux qui se trompent,
ne jamais pratiquer ce mépris, même pour rire, et surtout pas devant les plus jeunes que soi,
apprendre à apprécier même ceux qui nous prennent pour des cinglés (mais si),
ne pas entièrement mépriser la culture de son temps, sauf les reprises de techno coréenne,
D’une manière générale, oublier le principe « c’est comme ça qu’ils nous traitent alors on peut en faire autant ».
Déjà parce que c’est tout ce que la plupart espèrent, ne serait-ce que pour se persuader que vous êtes tels qu’ils l’imaginent et que vos motivations ne sont pas différentes des leurs.
Bon, j’en oublie,
mais en gros je voulais dire : n’oubliez pas la vraie vie, non plus. Les barricades, c’est bien, mais si c’est pour se retrouver ensuite entre jeunes cathos (oui, je sais, tous ne le sont pas) pour faire des blagues sur les homos et les arabes (oui, aucun rapport, mais pourtant ça va souvent ensemble), ça ne sert à rien.
Dire « je n’ai rien contre les homosexuels », ça veut dire aussi, en acte, accepter les critiques de ses amis homosexuels qui ne comprennent pas vos idées, ça veut dire accepter l’idée (ou le fait, si ça vous arrive) que votre frère ou que votre sœur puisse être concerné, et ne rien changer pour autant à votre façon de l’apprécier.
Sinon, s’il n’y a pas d’âme, comme disait un pape, s’il n’y a pas l’attention aux autres,
ça n’aura pas d’effet. Pas de bons effets dans la durée, en tout cas.
(voilà, depuis que je suis père de famille, je joue au vieux père Castor distillant ses conseils de sagesse depuis le fin fond de sa caverne, haha.)
(À ceux qui prendraient mal ce message, Fik saura préciser que je ne suis pas trop du genre à entretenir les préjugés contre les manifestants ou contre les catholiques.)
Pour reprendre la métaphore : courir un marathon, c’est bien, mais il y a aussi ceux qui n’ont pas couru et qui fournissent le jus d’orange ou la bouteille d’eau.
Il y a pourtant, si, des livres, des poèmes, des chansons qui inscrivent ces valeurs que vous ne voyez plus autour de vous. Lisez du Jeanine Boissard, l’Esprit de famille ! Allez, ça c’est un combat discret mais utile : trouvez du beau et de l’art à opposer à ce que vous méprisez en face.
Faites vivre ce que vous prônez, intimement, montrez que la famille que vous défendez est tendresse, respect, poussée vers l’avenir.
Blandine : bien sûr que ça existe, mais c’est une toute petite minorité, et ça ne circule que dans nos petits milieux. Sans compter qu’objectivement beaucoup se contentent à mon avis d’être dans les bons sentiments en oubliant de faire de la qualité. Non, je ne parlerai pas de Glorious…
« Allez, ça c’est un combat discret mais utile : trouvez du beau et de l’art à opposer à ce que vous méprisez en face. » On y travaille, justement, et c’est ce à quoi j’appelle mes camarades : à continuer le combat sur ce plan aussi.
Armel… J’ignore ton ricanement ironique (ordure) et me contente de dire que je suis d’accord sur tout, à 100%. J’ajoute que j’apprends presque par hasard que tu es passé récemment dans le camps des vieux, des « darons » comme disent les jeunes, et que je ne le savais pas… C’est pas des façons, ça. Félicitations quand même 🙂
Et en effet je précise qu’Armel n’est pas trop du genre à entretenir les préjugés contre les manifestants ou contre les catholiques. Comme ça c’est clair 🙂
Fik, en fait j’ai l’impression que la guerre ne devrait en effet pas être menée de front : j’entends les deux camps parler avec abondance du bien (celui des enfants, du peuple, des homosexuels, du chihuahua du voisin…) mais au fond, qui pour montrer la valeur de ses convictions ? La montrer sans artifices, sans grandiloquence, en toute simplicité ? Quelques-uns et c’est ceux-là qui peuvent changer la donne. J’en arrive à un point où je me demande si la confrontation crispée des points de vue sur le bien commun a encore un sens. Ce n’est, je crois, que devant l’exemple constant d’une réalité bénéfique que les gens changent d’avis.
Je voudrais, malgré mon avis différent du vôtre sur bien des points, voir la mpt gagner au moins la bataille du respect. Je voudrais que le gouvernement admette s’être gentiment fichu des gens qui lui demandaient simplement de les écouter sans les mépriser d’avance. Mais plus que tout, j’aimerais que si, comme ça se profile, hollande se gargarise de sa victoire sur les vilains extrêmistes, chacun ait la force de rentrer chez lui en taisant sa rage pour mieux prouver, petit à petit autour de lui, que ce qu’il défend, cette famille aux valeurs jugées poussiéreuses, est vraiment le modèle à suivre.
Désolée pour l’accès de lyrisme !
L’accès de lyrisme est volontiers pardonné : le moment s’y prête assez. En revanche, je ne suis pas d’accord sur le reste : tant qu’on aura en face de nous des gens qui crachent en permanence sur ce que nous sommes et qui répètent à l’envie que ce n’est pas ça la vie, que nous sommes rétrogrades, voire fascistes, alors on pourra vivre ce qu’on voudra, on ne touchera pas le monde.
Les apôtres ont vécu, certes, mais ils ont aussi écrit et envoyé des missionnaires. Tout le monde n’est pas fait pour écrire ou pour être missionnaire, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut rejeter ces deux options.
Et surtout, je pense qu’il faut marquer un vrai point d’arrêt dans cette guerre, et ce point d’arrêt pourrait être aujourd’hui. Dans chaque guerre il y a une bataille qui change le court des choses. Cette bataille, il faut la mener, et la mener jusqu’au bout, puis s’en servir après comme d’un tremplin.
Et si vous la perdez, la bataille, qu’adviendra-t-il ? C’est ce qui m’inquiète.
Et je vois les gens se durcir et user des armes qu’on leur jette à la gueule : violence, imbécillité crasse… je comprends sincèrement cette envie d’en découdre. Je ne suis pas (plus) d’accord sur le fond du débat, mais j’ai toujours détesté que l’on piétine une opinion sous le prétexte « c’est vilain de penser comme ça ». Surtout quand ladite opinion est argumentée, portée avec passion mais aussi réflexion.
Pourtant, quand je vois des gens sur Internet que j’estime hautement devenir à leur tour ce qu’ils dénoncent, j’ai peur. On ne peut dénoncer le mépris et en user à son tour. On ne peut condamner la violence de beaucoup de pro-mariage et ensuite accepter la violence des siens parce que « ça suffit ». C’est tentant de réagir ainsi, m’en empêcherais-je moi-même ? J’ose l’espérer.
J’ai l’impression que ça devient plus pour certains une bataille d’égos que la réaffirmation d’un avis qui doit être entendu et de valeurs qui ne doivent pas s’oublier. Et ça m’agace parce qu’il devient dur de dire « non les antis ne sont pas tous des fascistes, très loin de là, va lire tel blog, tu verras ! ». La modération et la qualité d’argumentation que je vante tant auprès des incrédules s’effritent chez beaucoup. Heureusement, il reste des îlots de vraie discussion.
Bref, le combat est juste, mais la méthode me laisse amère même si j’entends pourquoi elle a été adoptée.
« Et si vous la perdez, la bataille, qu’adviendra-t-il ? C’est ce qui m’inquiète. » On la perdra sûrement. Mais ce n’est qu’une bataille. Et une bataille perdue, pour un Français, n’est pas toujours une défaite.
« Et je vois les gens se durcir et user des armes qu’on leur jette à la gueule : violence, imbécillité crasse… » Moi pas, justement. Ceux qui sont crétins l’étaient déjà avant, et ils sont très très très très très peu. Vous vous doutez bien que s’ils causaient vraiment le moindre trouble, la presse ne parlerait QUE de ça. Elle n’en parle pas, c’est bien qu’il n’y a aucun dérapage.
Vous confondez violence et fermeté, en fait.
http://www.lesinrocks.com/2013/04/18/actualite/les-hommen-manifestent-torse-nu-contre-le-mariage-pour-tous-11386660/
« S’il n’a jamais participé à leurs actions, il les soutient, avec, tout de même, un petit bémol concernant les deux affiches (très violentes) du mouvement. Sur l’une, la silhouette d’un enfant dessinée à la craie sur le bitume avec la légende “Julie, 14 ans, gazée le 24 mars”. Sur l’autre, l’image bien connue de Jean Moulin accompagnée de la croix de lorraine et du slogan “non au mariage gay”. »
Voilà, la violence du mouvement, c’est ça : deux affiches. C’est tout ce qu’ils ont contre nous.
oui, c’est vrai… Perso je me marie dans 2 semaines. Mon fiancé et moi meme avons participé aux manif’, en tant que bénévoles. Mais là avec le mariage, nous avons pris pas mal de recul… Et vis à vis de tout cela, une conscience très claire sur un point; On ne peut vouloir sauver le mariage des autres, si on ne prends pas de temps pr préparer et consolider son mariage… Les 2 vont de pair. Mais ajd, notre combat, notre témoignage, c’est notre mariage…. Mariage en mai 2013, entre 1 homme et 1 femme!
Merci pour ce beau texte!
Bravo…Je plagie Isa en disant : la voix et la voie de la raison… et de la sagesse ! Cela fait du bien de lire un tel texte qui, à la fois, apaise et invite à ne pas baisser les bras !
J’essaie de voir le « beau » dans mon quotidien : aujourd’hui mes poules m’ont fait 8 oeufs ! Merci les poulettes ! On a fait un goûter « gaufres » bien sympa avec mes filles ! Merci les cocottes ! Mon chéri-mari depuis 26 ans vient de passer aux lunettes progressives, ça lui donne un certain charme ^^ ! Je t’aime Fifi !
@Nathalie-75 : je te souhaite ainsi qu’à ton futur, plein d’amour et de bonheur ; sans doute y aura-t-il aussi des épreuves mais c’est ce qui nous permet d’avancer et qui fait grandir…. Que votre mariage et votre chemin soit riche et beau témoignage !!
Cordialement
Dans les « points » que vous indiquez, culture, éducation, vous oubliez un qui compte beaucoup et qui est peut-être le premier pouvoir… Les médias !
Sinon bien vu !
Notamment pour les Veilleurs, dont je ne comprends pas forcément le but, la méthode : combien de nuits ? jusqu’où ? cinq à six fois et on s’arrête ? La non-violence comme méthode de lutte mais si on ne gêne pas le pouvoir (rappelons que le pouvoir, droite ou gauche, n’a jamais cru utile de réprimer les attroupements quoique non déclarés d’étudiants ou de jeunes sur le Pont des Arts…) en quoi est-ce une lutte ? etc.
Je suis en total accord avec le texte. Il exprime parfaitement ce que je pense. Effectivement, n’oublions pas les médias; et de façon plus général, à l’origine de toutes ces formes d’influence (la culture, les médias, l’éducation, la politique, les syndicats): LES IDEES.
Il n’y a souvent qu’une petite mais puissante idée que l’on retrouve à l’origine de ces formes d’influences.
A nous de comprendre l’idée qui sou-tend les actions de nos adversaires (euthanasie, avortement, MPT…) et celle à l’origine des nôtres.
En deux mots : FORMONS NOUS !! et formons des LABORATOIRES D’IDEES que nous diffuserons ensuite via les différents canaux/formes d’influences.
(un lien qui peut nous y aider : http://www.ledebatcestmaintenant.org)
Encore un bel article, entièrement d’accord avec la défense du beau, du bien, du vrai. et tout le reste d’ailleurs!!
Et virez moi ces trolls.
Je m’apprêtais à faire le même commentaire qu’Olivier (pour sa première partie)
Quant à la deuxième partie j’avoue que malgré toute la sympathie que m’inspire le mouvement je finis par me poser les mêmes questions
A propos de « trouver du beau et de l’art à opposer à ce que vous méprisez en face » il y a un blog dont il serait temps qu’il reprenne un peu de vie 😉
Je ne vois pas du tout de quoi vous parlez…
« Et les syndicats diffusent tous une image du travail et du monde mortifère : le travail ne serait qu’un mal nécessaire, dont il faudrait chercher à se passer au maximum ; les patrons seraient tous des exploiteurs, dont il faudrait se débarrasser ou au moins limiter le pouvoir de nuisance ; etc. »
Là-dessus ils n’ont pas tout à fait tort :
Notre niveau technologique devrait nous permettre de travailler deux fois moins tout en gagnant deux fois plus (ce qui était d’ailleurs le but « officiel » de la seconde révolution industrielle). Le problème c’est que celui qui travaille moins a plus de temps pour réfléchir et s’informer correctement, c’est donc dangereux pour le pouvoir (Aristote lui-même le dit), alors les emplois sont artificiellement maintenus à un nombre d’heures élevé, ce qui ne facilite pas la lutte contre le chômage (d’autant plus qu’une entreprise qui délocalise ne prend pas seulement des ouvriers moins chers, elle en prend aussi dix fois moins) et entraîne à un taux de rendement anormalement bas (avec en moyenne 35% du temps de travail passé à jouer à la belote ou à discuter devant la machine à café, bref à ne pas travailler sans se cultiver pour autant, en plus de pas mal d’emplois fictifs ou doublonnés).
Actuellement, à quoi servent les grands patrons, si ce n’est à maintenir cet état de fait insupportable et à servir de fond de commerce pour la finance, elle-même à l’origine du dévoiement du progressisme principalement depuis 1968, tout en véhiculant activement les mensonges de cette dernière par le biais des médias de masse comme le fait, par exemple, un certain monsieur Bergé ?
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