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C’est l’histoire d’un mec qui était président. En tant que tel, il prenait des décisions – parfois impopulaires – et les expliquait, les défendait, les assumait. Et comme il était président, ça engageait un paquet de gens, qui le suivaient parce qu’ils pensaient qu’il pouvait les mener quelque part.
C’est l’histoire d’un président qui pensait qu’il avait le pouvoir, et qui pensait que c’était lui qui décidait. Mais un beau jour, il a compris qu’en fait, c’était pas tout-à-fait vrai, que c’était pas lui qui décidait vraiment. Qu’il pouvait bien dire ce qu’il voulait, prendre les décisions qu’il voulait puis les justifier comme il voulait, en fait il y avait d’autres gens qui décidaient à sa place. Oh bien sûr ils le laissaient parler, dire ses choses, autant qu’il voulait. Mais par derrière, dans son dos, ils disaient le contraire, et l’obligeaient finalement à renier sa décision.
Tout d’abord, ils analysaient des courbes de bénéfices, de pertes, de manque à gagner. Des trucs d’argents, en gros. Et si la décision du président faisait que ces courbes disaient des choses qu’ils n’aimaient pas, des choses pas cool, du genre « On va perdre des sous », alors ils contredisaient le président, dans son dos.
Et ils décidaient aussi en fonction des gens qui étaient contents et des gens qui étaient pas contents. En fonction de leur poids. Et ce poids était fonction non pas de leur nombre ou de leur importance réelle dans la société, mais de leur capacité à faire du bruit et à lancer des menaces. Si les gens qui étaient pas contents de la décision du président avaient plus de poids que ceux qui étaient contents, alors ces vrais décideurs contredisaient le président. Et au passage le faisaient passer pour une truffe devant le monde entier.
L’histoire de ce mec, elle est à lire en cliquant sur ce lien.
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Surpris ? Allons, à quoi donc pensiez-vous ? Vous n’imaginiez tout de même pas que je pouvais parler d’autre chose, d’un autre président, d’autres décisions, quand même ?
Les types ont pensé que les courbes seraient mauvaises, parce qu’ils ont eu peur. Ce qui met à mal la théorie sur la prise de risque en entreprise.
Dommage, j’attendais avec impatience l’évolution des ventes de Barilla, je m’attendais à une surprise
C’est vrai que la mentalité autocrate vit de sales jours en ce moment.
En ce qui concerne Barilla, l’entreprise dit simplement qu’elle accorde la même importance à toutes les personnes. Elle ne rejette ni les LGBT ni les cathos tradis, elle espère les satisfaire toutes et tous avec ses produits. Elle dit aussi que son président a commis une erreur en prenant parti.
Se soucier du plus grand nombre, Fik, est-ce à ce point un crime ? Faut-il, pour te satisfaire, mettre en place un monde bardé de différences institutionnalisées et de règles de séparation des gens en fonction de ta seule morale ?
J’ai du mal à comprendre pourquoi une entreprise qui, en fin de compte dit qu’elle ne fait pas le tri entre ses clients, te fait tant criser …
M.
Manuel, personne n’a jamais fait de tri entre les clients, et le président de l’entreprise a lui aussi déclaré, bien avant ce communiqué, qu’il respectait toutes les personnes, et qu’il ne faisait que mettre en avant ce qu’il trouvait le plus normal, de même que les LGBT mettent en avant systématiquement des couples homos.
« Elle dit aussi que son président a commis une erreur en prenant parti. » C’est ce qui me dérange : son président est son président, c’est à lui de décider la ligne de la boite. Ce n’est pas aux commerciaux de l’entreprise de décider si c’est une erreur, sauf à considérer que seul le fric décide de ce qui est bon ou pas.
« Se soucier du plus grand nombre, Fik, est-ce à ce point un crime ? » D’après tes copains militants LGBT, oui : ils hurlent que les pubs de cette entreprise mettent en avant le modèle de couple le plus courant. C’est eux qui veulent « mettre en place un monde bardé de différences institutionnalisées et de règles de séparation des gens en fonction de [leur] seule morale », pas moi.
Fik, soyons honnêtes : le mouvement de protestation ne se met pas en place parce que Barilla met en avant le modèle de couple le plus courant, il râle parce que le PDG de Barilla avait dit qu’il ne mettrait jamais de couple LGBT dans ses pubs. Or, l’un n’empêche pas l’autre, non ?
C’est cette mise à l’écart annoncée qui n’a pas été acceptée. Il ne s’est jamais agi de bannir les couples hétéros des pubs Barilla !
Quand au rôle du PDG d’une boite, ce n’est pas de mettre son entreprise au service de ses convictions personnelles mais de la faire prospérer. Si il y a des valeurs à mettre en avant, il y a le mécénat pour cela ainsi que le soutien – par le biais de fondations.
Que le conseil d’administration voire les actionnaires aient décidé que les propos de Guido Barilla allaient trop loin, cela me parait logique. Les employés d’une entreprise dépendent de sa santé économique pour vivre. Ils ont peut être un peu leur mot à dire quand le boss sort un propos préjudiciable à sa boite. Après tout, n’aurais tu pas protesté – légitimement – si le même homme avait annoncé bannir tout symbole chrétien de ses publicités en raison de ses convictions personnelles ?
Au fait, je te vois quand à Paris ? Parce que j’ai le GIGN à prévenir, moi …
» il râle parce que le PDG de Barilla avait dit qu’il ne mettrait jamais de couple LGBT dans ses pubs » Il me semble que le PDG n’a précisé sa pensée que suite à des protestations de mouvements LGBT, qui lui reprochaient de n’avoir mis en scène que des couples homme-femme.
« Quand au rôle du PDG d’une boite, ce n’est pas de mettre son entreprise au service de ses convictions personnelles mais de la faire prospérer » Certes, mais a priori ça n’a pas à aller contre ses convictions personnelles non plus.
« Après tout, n’aurais tu pas protesté – légitimement – si le même homme avait annoncé bannir tout symbole chrétien de ses publicités en raison de ses convictions personnelles ? » Non, parce que je ne me suis jamais indigné de ne pas voir de croix dans une pub, c’est absurde. J’aurais protesté s’il les bafouait de façon évidente.
Nous sommes ok alors : je ne me suis jamais offusqué de ne pas voir de couples LGBT dans une pub. Je prends en revanche moins bien le fait qu’on puisse déclarer qu’ils n’ont pas leur place dans la pub – alors que leur argent est lui le bienvenu.
Cela dit, je n’en aurais pas fait pour autant un motif de boycott.
En ce qui concerne les convictions personnelles, le sujet est plus complexe à mes yeux. Bien sûr que le respect de ses propres convictions est une chose importante, mais le respect de ses clients et le respect de ses collaborateurs en est une autre, tout comme le respect de la législation .je ne pense pas que la liberté d’expression soit absolue, elle est, comme les autres, soumises à des règles.
Après tout, M. Barilla peut penser ce qu’il veut, c’est bien son droit. Mais il doit faire un minimum attention dans l’expression de cette pensée pour ne pas piétiner les convictions des autres. Et tu veux que je te dise le fond de ma pensée : si ce monsieur ne voulait pas de pd dans ses pubs, il pouvait ne pas le faire et ne jamais le dire. En revanche, venir le clamer sur les toits, c’est prendre le risque d’un contrecoup, ce qui est arrivé.
Dommage, fallait réfléchir avant, j’ai envie de dire. Tout en gardant en tête que « ce ne sont que quelques pâtes, Seigneur » !
Je te suggère VIVEMENT de fermer ton blog sans quoi je me verrais obligé de le dénoncer sur mon site comme cryptojuif
Oh ben merde, ça me ferait une belle jambe dis-donc.
Le bob qui gratte est un petit rigolo.
Juif juif juif juif juif juif juif juif.
Ça chatouille ?
Allez, encore un coup :
Juif juif juif juif juif juif juif juif.
L’entreprise qui contredit son président devrait se rappeler que, comme l’a dit Henry Ford, ce n’est pas le patron qui paie les salaires mais le client. La clientèle LGBT de Barilla, que représente t-elle par rapport à la clientèle familiale ?
Bob le couillon pas crypto du tout.
C’est quoi ce Pol Pot à la petite semaine?
En plus, les communicants de Barilla ne choisissent pas le bon cheval : http://www.fdesouche.com/413709-etats-unis-pas-de-couple-gay-dans-nos-publicites-augmentation-de-30-du-chiffre-daffaires
http://yagg.com/2013/11/05/apres-le-scandale-barilla-sengage-pour-la-diversite-se-reve-entreprise-modele-pour-les-lgbt/