Étiquettes
J'ai rencontré Dieu : elle est féministe, L'homme nouveau est une féministe, Les Femen contre Xavier Dor, Saintes Femen priez pour nous
Le 9 octobre 2013, les Femen ont perturbé la séance parlementaire au Congrès des députés à Madrid, aux cris de « L’avortement est sacré ».
Trois semaines auparavant, elles publiaient sur la page Facebook de leur antenne française un message au docteur Dor, militant anti-avortement qui venait d’être condamné pour ses actions. Des menaces explicites où l’on pouvait lire la phrase suivante : « Vos prières de rue montrent à quel point les institutions religieuses tentent encore d’imposer aux femmes de suivre des règles »sacrées » ».
Le parallèle n’est probablement pas innocent. Il est moins évident dans le cas qui suit : le 22 juillet, le centre de formation des Femen, au Lavoir moderne, était ravagé par un incendie. Le lendemain, sur la même page Facebook, les Femen postaient le message suivant (la syntaxe est d’origine) : « Le centre de formation FEMEN, lieu sacré du féminisme moderne a été incendié ».
— —
La suite de ce texte est à lire sur le blog du mensuel La Nef.
Le blog de Fikmonskov 
« Il est donc nécessaire de s’opposer aux Femen, non parce qu’elles s’opposent à notre foi, à nos convictions (ou même plus simplement à notre pudeur), mais bien parce qu’elles portent en elles les racines d’un nouveau totalitarisme. »
Comparaison n’est pas forcément raison Fik.
L’argumentaire que tu développes dans ton papier tient bien debout, la récupération du vocabulaire sacré est indéniable chez les femens. Il est tout aussi indéniable qu’il est présent chez un certain nombre de totalitarismes du XXe siècle.
Cependant, ce n’est pas suffisant pour affirmer qu’elles portent en elles les racines d’un nouveau totalitarisme. C’est une possibilité mais faute d’autres éléments dans ton papier, tu ne le prouve pas. Du coup, après un bon développement, ta conclusion vient fragiliser le tout car tu t’avances trop.
Après tout, qui te dit qu’elles ne créent pas une nouvelle religion, celle de la femme guerrière, la religion des amazones ? Amazones que certains situaient sur les rives de la mer noire … 😉
Peut-être créent-elles les éléments de langage d’une doctrine sectaire capable d’amasser des soutiens (pas de gorge) afin de structurer leur combat.
Même dans l’outrance, j’ai du mal à leur en vouloir.
Inexplicable !
« L’avortement est sacré » : étrange formule. Même dans une perspective féministe, ce n’est évidemment pas l’avortement qui est sacré, mais *le droit* de pouvoir y recourir. Un lapsus, sans doute.
Pour le reste, je pense que vous avez pris la mauvaise direction pour démontrer le totalitarisme des Femen. Oui, il y a récupération d’un vocabulaire religieux, mais comme le dit Manuel Atréide, cela ne constitue pas une preuve à proprement parler. En revanche, si l’on se penche sur la posture idéologique des Femen, on a des preuves à foison : quel que soit le sujet (religion, prostitution, régime politique, pornographie, etc.), les Femen ne réalisent aucune critique de fond, mais tentent seulement d’installer, via une agit-prop grossière, des réflexes conditionnés chez leur public. Enfin, elles se gardent bien de s’en prendre au capitalisme mondialisé et s’en font par là les dernières idiotes utiles en date : le féminisme, d’accord, mais pas au risque de vexer de généreux mécènes…
Bref, vraiment pas de quoi fouetter une chatte.
Quand un mouvement comme celui-ci est aussi englué dans l’incohérence intellectuelle, il n’y a pas grand chose à dire, elles se décrédibilisent toutes seules…
Pingback: Un an après | Cahiers libres