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#SagesFemmesEnColère, Convergence des luttes, Jouir sans entrave, Les sages-femmes sont dans la rue, Liberté de conscience pour les maires (aussi)
Jeudi 7 novembre, les sages-femmes étaient dans la rue, à Paris et dans plusieurs villes de province. Ne pouvant me rendre à l’une d’elle, j’ai dépêché à Paris un envoyé spécial, qui m’a permis de proposer à mes abonnés esbaudis un live-tweet que vous pouvez retrouver en cliquant ici.
Ce que ce live-tweet montre, c’est que les sages-femmes n’étaient pas contente, du tout : elles ont forcé la porte du ministère, pour forcer la ministre à les recevoir. Le résultat ? Je ne sais pas, et ce n’est pas pour moi le plus important. Le plus important, c’est que je n’ai entendu parler de cette manifestation que par ma belle-sœur, étudiante sage-femme, et pas par aucun des mouvements de résistance à la loi Taubira et à ce qui s’ensuit. Et c’est très dommage. Voyons pourquoi.
Pourquoi manifestaient-elles, les sages-femmes ?
En gros, elles ont un métier épuisant, autant physiquement (horaires difficiles, activité variable du rien du tout – épuisant – au beaucoup trop…) que nerveusement (énorme responsabilité, événement éprouvant pour les patients et donc pour les sages-femmes…), qui nécessite de longues années d’études, dont une première année de médecine, en même temps que les chirurgien neurologistes et tous les autres métiers médicaux, et quatre autres de formation, avec des stages aux horaires incroyables (12 heures par jour, une fois de jour, une fois de nuit), qui épuisent les étudiantes tout en limitant drastiquement leur vie sociale. Et pour finir, elles ne sont quasiment pas reconnues, sont souvent-sous-exploitées, et ne sont absolument pas payées à hauteur de leurs compétences, et surtout de l’importance fondamentale de leur travail.
Rien que pour tout ça, il me semble que nous aurions dû nous joindre à elles. discrètement, sans drapeaux ni slogans spécifiques, seulement pour faire acte de présence et les soutenir. Nous défendons la famille et les enfants, nous devrions militer aussi pour que celles qui donnent naissance à nos enfants soient reconnues à leur juste valeur.
J’en profite pour préciser que les institutrices (non, je ne dirai pas « professeur des écoles ») elles aussi ont un Bac+5, et sont payées à peu près la même chose que les sages-femmes. Et accessoirement, leur formation est pitoyable, mais ça n’est pas le sujet. Le sujet, c’est que tous les métiers qui touchent à l’enfance sont logés à la même enseigne, avec mépris.
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Mais il y a plus grave : il y a une raison encore plus pressante de rejoindre le combat des sages-femmes. Vous l’avez sûrement entendu : il semblerait qu’il soit trop difficile aujourd’hui en France d’avorter. Alors que 40% des Françaises ont eu ou auront recours à l’avortement dans leur vie – ce qui prouve d’ailleurs assez que l’avortement est devenu un moyen de contraception à part entière -, notre gouvernement trouve que c’est pas assez. On a déjà eu droit à une offensive sur Internet, mais il est évident que ça n’en restera pas là.
L’une des raisons de cette difficulté à trouver un avortoir quand on n’a pas été foutu de mettre une capote comme tout le monde, c’est qu’il n’y a pas assez de médecins pour tous les pratiquer. Le Haut Conseil à l’Égalité entre les femme et les hommes préconise donc « que les avortements les moins risqués puissent se faire dans des maisons médicales et autres centres de santé de proximité par des sages-femmes ou des médecins généralistes » (Source). Sages-femmes qui, rappelons-le, ont déjà énormément de boulot d’une part, et d’autre part ont généralement choisi ce travail pour faire naître des enfants. Vivants, si possible.
Olivia Déchelette, porte-parole du collectif « Sages-femmes de demain », déclare accueillir cette annonce « avec beaucoup d’inquiétude et de colère. […] Notre mission est de suivre et d’accompagner les femmes enceintes pendant la grossesse et jusqu’à la naissance, en prenant soin de deux vies. Pratiquer une IVG ne relève ni de nos compétences, ni de notre vocation. »
Pour le moment, les sages-femmes ont droit à l’objection de conscience. Dans les faits, c’est déjà compliqué : si l’une ne veut pas assister un médecin pratiquant un avortement sur ses heures de travail, elle doit s’arranger pour qu’une collègue prenne sa place. « La loi nous permet donc de refuser de participer à ces interruptions médicales de grossesse sous couvert qu’il y ait une collègue pour la prendre en charge », témoignait en 2008 une sage-femme sur LibertéPolitique.com. Cette liberté de conscience est donc garantie en théorie, mais déjà limitée dans la pratique. Il est évident que notre gouvernement n’hésitera pas à aller plus loin, soit en ajoutant d’autres limites à la clause de conscience, soit en la supprimant totalement, comme ils n’ont pas hésité à le faire pour les maires.
Se battre pour la famille et pour les enfants, aujourd’hui, implique donc de se battre pour et avec les sages-femmes. La prochaine fois qu’elles descendent dans la rue, nous devrons y être avec elles.
Très intéressante analyse.
A faire suivre, si ce n’est déjà fait, à la Manif Pour Tous.
A reblogué ceci sur Le Petit Conservateur Palaisien and commented:
Un très bon billet, intelligent, sur une occasion manquée.
A méditer.
Rarement d’accord avec vous, enfin disons plutôt souvent en désaccord un peu agacé, mais voilà un très intéressant et bon billet, qui éclaire!
Merci.
Tout avortement est un traumatisme pour la mère évitée, et une mauvaise conscience la poursuit longtemps. Son être est fait pour donner la vie.
Une sage-femme entre en maïeutique pour donner la vie. Contrarier l’un et l’autre, c’est enfreindre une loi naturelle qui quelque part se venge.
On le voit bien avec la raréfaction des avorteurs en France et aux Etats-Unis par exemple.
Merci pour cette analyse. Effectivement il y a un loupé.
Je trouve votre article habile, mais pas très honnête : vous mêlez en effet les revendications des sages-femmes au titre de leurs conditions de travail et les revendications d’une poignée d’entre elles (le « Collectif des sages-femmes de demain » représente 10% de la profession…) au titre de leurs convictions religieuses. Par ailleurs, le fait de participer à une intervention volontaire de grossesse fait d’ores et déjà partie des compétences des sages-femmes ; par suite, la question est ici de savoir comment résoudre, le cas échéant, le conflit axiologique entre une sage-femme objectrice de conscience et une patiente qui a décidé d’avorter : vous n’y répondez pas, même si l’on sent bien de quel côté votre cœur balance. Enfin, la préconisation du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes s’inscrit dans le cadre plus général de la lutte contre les déserts médicaux, pour lesquels les usagers attendent des professionnel(e)s et pas des idéologues. Si le gouvernement fait preuve d’intelligence, pour une fois, il proposera une incitation financière, comme c’est déjà le cas pour les médecins.
Si je peux me permettre en complément de cet excellent billet:
http://corto74.blogspot.fr/2013/11/lavortement-na-rien-dune-banalite-nen.html
cordialement
Refuser l’avortement n’est pas une conviction religieuse, Agg.
Merci Fikmonskov pour cette analyse très judicieuse ! Vous pointez une défaillance du mouvement LMPT qui peut se corriger. les Français se font prendre au piège quand on les pousse à cloisonner et choisir des « étiquettes » à coller aux autres. Il est très juste de reconnaître ce qui unit ceux qui luttent aujourd’hui… car c’est un même système qu’ils dénoncent (sans toujours en avoir conscience) !
bien à vous,
@Fikmonskov
« Refuser l’avortement n’est pas une conviction religieuse »
>> Dans ce cas je ne saisis pas le refus systématique de pratiquer l’IVG et je ne trouve d’ailleurs guère convaincant l’argumentaire du « Collectif des sages-femmes de demain » sur le sujet : au final, une question d’image de la profession, alors qu’il rentre depuis longtemps dans les compétences des sages-femmes d’assister les médecins dans les actes d’IVG ou encore, en amont cette fois, de prescrire des contraceptifs (les risques médicaux n’étant pas moindres : exemple récent de Diane 35®…). Après, le fond de la position de ce collectif – comme d’ailleurs de l’ensemble des mouvements que vous tentez fort justement de fédérer – est tout à fait respectable et se défend, mais je n’aime pas l’hypocrisie : que les intéressé(e)s affichent la couleur (blanc, avec une petite croix).
Agg, le refus de pratiquer l’avortement n’est pas proprement religieux, il vient du refus de tuer un autre être humain. Il est évident que l’on choisit le métier de sage-femme, métier difficile, pour le bonheur d’aider les enfants à naître dans de bonnes conditions et non pour les tuer.
Imaginez que vous ayez choisi de devenir médecin et que l’administration vous dise : voici une liste de différentes maladies graves, désormais, vous ferez une piqûre de strychnique à chacun des patients porteurs d’une de ces pathologies se présentant à votre cabinet car la sécu n’a plus les moyens de leur assurer un traitement. Vous trouveriez cela normal ?
Que l’administration prenne ses responsabilités en créant un corps de bourreaux (avec la formation nécessaire) pour assurer les mises à mort, qui ne sont pas du ressort de la médecine et n’ont donc pas à être réalisées par des médecins ni par des sage-femmes. Celles et ceux actuellement médecins ou sage-femmes qui désirent pratiquer des avortements pourront toujours postuler pour ces emplois : travail en horaires de bureau, bonne rémunération, réalisation de leur idéal (le même que celui du gouvernement)de multiplier encore les avortements, qui ne concernent à ce jour qu’un quart des grossesses.
Incidente pour Agg :
Il n’existe pas de déserts médicaux.
Il existe beaucoup de déserts tout court :
Ni commerces, poste, banque, école, infirmière, pharmacie, bar-tabac, point-presse, station-service…
Les jeunes médecins n’ont pas tous la vocation d’un Charles de Foucauld.
La politique du pouvoir est celle des ermitages.
@Barbara
« Agg, le refus de pratiquer l’avortement n’est pas proprement religieux, il vient du refus de tuer un autre être humain. Il est évident que l’on choisit le métier de sage-femme, métier difficile, pour le bonheur d’aider les enfants à naître dans de bonnes conditions et non pour les tuer. »
>> Considérer que l’avortement consiste à tuer un être humain repose bel et bien sur une perspective – encore une fois tout à fait respectable, le problème n’est pas là – religieuse de la vie, cette dernière étant tenue non pas pour un processus biologique évolutif, mais pour un principe immatériel sacré. Par ailleurs, je le répète, le fait d’assister un médecin dans un acte IVG fait partie depuis longtemps des compétences des sages-femmes.
« Imaginez que vous ayez choisi de devenir médecin et que l’administration vous dise : voici une liste de différentes maladies graves, désormais, vous ferez une piqûre de strychnique à chacun des patients porteurs d’une de ces pathologies se présentant à votre cabinet car la sécu n’a plus les moyens de leur assurer un traitement. Vous trouveriez cela normal ? »
>> Votre comparatif est fallacieux, d’abord parce que dans votre exemple les patients sont des êtres humains achevés et capables de consentement – contrairement au fœtus –, ensuite parce que la réalité des médecins implique d’ores et déjà de provoquer, certes indirectement, la mort de leurs patients, par exemple dans le cas de maladies incurables et particulièrement douloureuses : allez faire un tour dans une unité de soins palliatifs et vous comprendrez ce que je veux dire. Evidemment, il s’agit d’un tabou, précisément à cause de la rhétorique du meurtre que vous maniez : on parlera alors fort hypocritement d' »accompagnement des mourants ».
« Que l’administration prenne ses responsabilités en créant un corps de bourreaux (avec la formation nécessaire) pour assurer les mises à mort, qui ne sont pas du ressort de la médecine et n’ont donc pas à être réalisées par des médecins ni par des sage-femmes. Celles et ceux actuellement médecins ou sage-femmes qui désirent pratiquer des avortements pourront toujours postuler pour ces emplois : travail en horaires de bureau, bonne rémunération, réalisation de leur idéal (le même que celui du gouvernement)de multiplier encore les avortements, qui ne concernent à ce jour qu’un quart des grossesses. »
>> Voyez, vous continuez : parler de « bourreaux » pour désigner les pratiquants d’une intervention médicale est parfaitement sophistique, c’est un pseudo-argument destiné à susciter l’indignation. En outre, comme déjà dit, la préconisation du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les déserts médicaux, c’est-à-dire contre des endroits où les femmes n’ont pas accès à certaines prestations médicales, dont l’IVG qui, je le rappelle à toutes fins utiles, est un droit dans notre pays, quoi que certains puissent en penser. Mais peut-être préférez-vous qu’elles se débrouillent par elles-mêmes avec la faiseuse d’anges du coin : au moins l’honneur des sages-femmes sera sauf.
@Catoneo
« Il n’existe pas de déserts médicaux. Il existe beaucoup de déserts tout court »
>> Votre seconde proposition réfute la première. En l’occurrence, le sujet renvoie à la réalité des déserts médicaux.
Les jeunes médecins n’ont pas tous la vocation d’un Charles de Foucauld.
>> D’où l’idée, toute simple et qui existe déjà, d’une incitation financière.
« que les intéressé(e)s affichent la couleur (blanc, avec une petite croix). »
Si la croix est rouge, je valide. Sinon, non. Défendre la vie n’est pas exclusivement chrétien, et si de nombreux médecins ne veulent plus pratiquer d’avortements, ce n’est pas parce qu’ils sont cathos.
« Considérer que l’avortement consiste à tuer un être humain repose bel et bien sur une perspective – encore une fois tout à fait respectable, le problème n’est pas là – religieuse de la vie »
Encore une fois, NON. Considérer qu’un ovule et un spermatozoïde qui se rencontrent donnent naissance à une nouvelle vie n’est pas une idée religieuse. CE sont les pro-avortement qui ont fait croire que c’était lié, pariant sur l’anti-cléricalisme français pour faire le reste. Et ça a marché. Mais c’est faux.
« Voyez, vous continuez : parler de « bourreaux » pour désigner les pratiquants d’une intervention médicale est parfaitement sophistique » A peu près autant que de dire « être contre l’avortement est une position religieuse », si vous voyez ce que je veux dire.
@Fikmonskov
« Défendre la vie n’est pas exclusivement chrétien, et si de nombreux médecins ne veulent plus pratiquer d’avortements, ce n’est pas parce qu’ils sont cathos. »
>> Vous avez raison, il y a un autre motif et là-dessus je rejoins « vos » sages-femmes : c’est parce que l’IVG ne leur rapporte pas assez. On laissera donc ça au petit personnel.
@Fikmonskov
« Encore une fois, NON. Considérer qu’un ovule et un spermatozoïde qui se rencontrent donnent naissance à une nouvelle vie n’est pas une idée religieuse. »
>> Ah mais attention, personnellement, je ne nie pas que la rencontre d’un ovule et d’un spermatozoïde donne une nouvelle vie, mais que cette nouvelle vie puisse être qualifiée d’être humain, c’est différent. Et c’est bien là-dessus que la religion joue, en niant l’aspect évolutif de la vie ainsi créée.
« A peu près autant que de dire « être contre l’avortement est une position religieuse », si vous voyez ce que je veux dire. »
>> Ne déformez pas mes propos, s’il vous plaît : je n’ai pas dit qu’être contre l’avortement était une position religieuse, mais que cela reposait sur une perspective religieuse de la vie, ce n’est pas la même chose.
« c’est parce que l’IVG ne leur rapporte pas assez » Donc vous niez complètement qu’on puisse juste refuser de pratiquer l’IVG par respect de la vie, et parce qu’on n’en peut plus de voir des petits corps déjà formés partir en morceaux à la poubelle ?
« en niant l’aspect évolutif de la vie ainsi créée » Ok, le jour où vous verrez une coccinelle devenir, comme ça, soudainement, une punaise, on en reparlera. Fin du débat : un embryon, s’il est une vie, est une vie humaine, ça n’est même pas discutable, sauf à sortir du monde réel. Je ne veux même pas entendre ce non-argument ici.
« mais que cela reposait sur une perspective religieuse de la vie, ce n’est pas la même chose » Ce n’est pas la même chose, mais c’est tout aussi con.
Fin de la discussion.
@Fikmonskov
« Donc vous niez complètement qu’on puisse juste refuser de pratiquer l’IVG par respect de la vie, et parce qu’on n’en peut plus de voir des petits corps déjà formés partir en morceaux à la poubelle ? »
>> Au vu de la vivacité de votre réaction, je devine qu’il s’agit là d’un sujet sensible pour vous, mais encore une fois, je vous saurais gré de me lire correctement : en l’occurrence, j’ai parlé d’une autre raison, ce qui impliquait que pour moi la principale raison est le désir de respecter la vie, à partir d’une perspective religieuse d’icelle. J’attire également votre attention sur le fait que cette autre raison est également évoquée par le « Collectif des sages-femmes de demain ».
Ok, le jour où vous verrez une coccinelle devenir, comme ça, soudainement, une punaise, on en reparlera. Fin du débat : un embryon, s’il est une vie, est une vie humaine, ça n’est même pas discutable, sauf à sortir du monde réel. Je ne veux même pas entendre ce non-argument ici.
>> Eh bien si vous ne voyez pas la différence entre un amas de cellules et un nouveau-né, effectivement, le débat n’ira pas bien loin. Dire que l’embryon, puis le fœtus, est un être humain en devenir relève tout simplement d’une vérité scientifique, correspondant à la réalité de la vie comme processus biologique évolutif et au passage à la nécessité d’un temps de gestation… Cela ne veut d’ailleurs pas dire que cette vie ne doit pas être respectée, simplement, il ne faut pas tout mélanger et s’arc-bouter sur une posture absolutiste, au mépris même de ce monde réel dont vous vous réclamez.
« Ce n’est pas la même chose, mais c’est tout aussi con. »
>> C’est votre point de vue, mais je ne vois ici nul argument qui justifierait un tel verdict : vous seriez beaucoup plus convaincant si vous m’expliquiez ce qui vous fait considérer l’embryon ou même le fœtus comme un être humain achevé d’emblée sans recourir à une explication d’ordre religieux.
« Fin de la discussion. »
>> Voyez, c’est exactement ce genre de fin de non recevoir qui fait passer les personnes contre l’avortement pour des extrémistes : avec moi, ça n’a pas d’incidence, en dehors du caractère peu amène de la discussion, mais dans le cadre d’un débat public, c’est un grave défaut, je vous le dis en toute amitié.
Pardonnez-moi, mais je sais encore lire :
« >> Vous avez raison, il y a un autre motif et là-dessus je rejoins « vos » sages-femmes : c’est parce que l’IVG ne leur rapporte pas assez. On laissera donc ça au petit personnel. »
Cette phrase veut dire que l’autre raison en question, c’est l’argent. Je vous lis donc très correctement, et c’est vous qui avez mal écrit ici.
« Au vu de la vivacité de votre réaction, je devine qu’il s’agit là d’un sujet sensible pour vous » C’est un sujet traité 100 fois ici, et que je n’ai pas envie de relancer ici, surtout vue la mauvaise foi qui semble vous animer particulièrement aujourd’hui.
« Eh bien si vous ne voyez pas la différence entre un amas de cellules et un nouveau-né » Je la vois, mais je maintiens : cet amas de cellule ne deviendra jamais autre chose qu’un être humain, de même qu’un œuf ne donne jamais un éléphant. Assez de mauvaise foi et de fausse malcompréhension ne servant qu’à tenter de me faire passer pour un con.
« vous seriez beaucoup plus convaincant si vous m’expliquiez ce qui vous fait considérer l’embryon ou même le fœtus comme un être humain achevé d’emblée » Un enfant est-il aussi « achevé » qu’un vieillard ? Lequel des deux est le vrai humain, alors ? Ça ne tient pas, comme aucun de vos raisonnement plein de mépris et de détournements de la pensée de l’autre. J’en ai marre, vous me gonflez.
Pardonnez-moi, mais le seul être humain « achevé », c’est le cadavre. Parce que « achevé » est synonyme de « fini »… et aussi de l’acte qui consiste à donner la mort à quelqu’un qui est en train de mourir.
Cela n’a rien de religieux : c’est juste la réalité.
(Et, spécialement pour vous, Agg, je me suis mis en blanc avec une croix. Habituellement, je suis habillé en noir. Voyez comme je me plie à vos préjugés 🙂 )
@Fikmonskov
« Cette phrase veut dire que l’autre raison en question, c’est l’argent. Je vous lis donc très correctement, et c’est vous qui avez mal écrit ici. »
>> Sauf que ce n’est à l’évidence pas cela que vous aviez compris dans un premier temps, m’accusant de nier, je vous cite, « qu’on puisse juste refuser de pratiquer l’IVG par respect de la vie, et parce qu’on n’en peut plus de voir des petits corps déjà formés partir en morceaux à la poubelle ». Or ces deux raisons ne s’excluent pas l’une l’autre et encore une fois, je ne dis pas autre chose que le « Collectif des sages-femmes de demain », auquel vous ne faites pourtant pas le même procès d’intention.
C’est un sujet traité 100 fois ici, et que je n’ai pas envie de relancer ici, surtout vue la mauvaise foi qui semble vous animer particulièrement aujourd’hui.
>> Je ne connais pas votre blog depuis suffisamment longtemps pour prétendre en avoir fait le tour et quoi qu’il en soit, il m’a semblé approprié d’évoquer ce sujet au regard de votre billet, puisqu’il rejoint en filigrane le principal argument du « Collectif des sages-femmes de demain » pour expliquer leur refus de pratiquer l’IVG.
Je la vois, mais je maintiens : cet amas de cellule ne deviendra jamais autre chose qu’un être humain, de même qu’un œuf ne donne jamais un éléphant. Assez de mauvaise foi et de fausse malcompréhension ne servant qu’à tenter de me faire passer pour un con.
>> La question n’est pas de savoir à quelle espèce appartient l’amas de cellules résultant de la rencontre entre un ovule et un spermatozoïde, mais si cet amas de cellules peut être considéré comme un être humain à part entière d’emblée. Or vous répondez de vous-même à cette question en écrivant que cet amas de cellules deviendra un être humain, ce qui suppose qu’il ne l’est pas encore. Et je n’ai aucune intention de vous faire passer pour un con, je cherche juste à montrer que votre position pèche par absolutisme.
Un enfant est-il aussi « achevé » qu’un vieillard ? Lequel des deux est le vrai humain, alors ? Ça ne tient pas, comme aucun de vos raisonnement plein de mépris et de détournements de la pensée de l’autre. J’en ai marre, vous me gonflez.
>> Je regrette que vous preniez mes interventions de la sorte, car mon seul objectif est d’inviter à la réflexion et au débat, certainement pas de vous attaquer personnellement ou de vous faire sortir de vos gonds. A vous lire depuis quelques temps, maintenant, j’ai l’impression que vous avez du mal avec l’altérité, travers que je retrouve hélas chez beaucoup de gens sur le net. Mais dans ce cas, je ne vois pas bien l’intérêt de tenir un blog, si c’est pour se cantonner à l’entre-soi et recevoir confirmation systématique de ses points de vue. Cela dit, dans la mesure où nous sommes chez vous, si vous estimez ma présence indésirable, je ne vous embêterais plus. Pour en revenir au sujet, je ne prétends pas avoir toutes les réponses à l’épineuse question du statut – scientifique, moral, juridique… – de l’enfant à naître, mais je doute qu’elles se trouvent dans un quelconque a priori, que ce dernier se rattache au conservatisme ou au contraire au progressisme. La réalité est complexe et requiert pour l’appréhender un outil souple et étendu plutôt qu’un burin.
@P. Vianney +
« Pardonnez-moi, mais le seul être humain « achevé », c’est le cadavre. Parce que « achevé » est synonyme de « fini »… et aussi de l’acte qui consiste à donner la mort à quelqu’un qui est en train de mourir.
Cela n’a rien de religieux : c’est juste la réalité. »
>> C’est une interprétation possible, ce n’est pas la mienne. Quand je parle d’être humain achevé, je fais référence à un processus biologique évolutif qui part de la fécondation à la naissance, transformant un amas de cellules à ce qu’il est convenu d’appeler un être humain. Je souligne, parce qu’il s’agit effectivement d’une convention, qu’on peut discuter (du moins, lorsque le principe même de la discussion est accepté) et dont les critères n’ont rien d’évident. Je vous ferais néanmoins aimablement remarquer que si vous niez la réalité de ce processus, alors vous ne pouvez même plus parler de ‘gestation’, ni différencier ‘embryon’, ‘fœtus’ ou ‘prématuré’ ; bref, vous perpétrez alors ce qu’on appelle en logique un vol de concept.
« (Et, spécialement pour vous, Agg, je me suis mis en blanc avec une croix. Habituellement, je suis habillé en noir. Voyez comme je me plie à vos préjugés :)) »
>> Je ne vois pas bien de quels préjugés vous parlez : je n’ai rien contre les chrétiens, mais je ne partage pas certaines de leurs positions, tout simplement. Par ailleurs, vous n’ignorez pas sans doute que le blanc est, dans la liturgie chrétienne, la couleur de Dieu, de la lumière, de la pureté : voilà bien tout ce à quoi je faisais allusion avec un humour qui n’a semble-t-il pas eu le succès escompté. Gageons que Dieu me pardonne ce trait d’esprit échoué (diantre, je continue ! :D).
le mec terre à terre :
on a raté quoi : l’exemple ou la convergence des luttes ? La convergence des luttes me semble-t-il, non ? Alors « raté » devrait se terminer par un « e »…
Une faute dans le titre : oooooh !
@Agg
Si vous fréquentiez plus les obstétriciens, vous sauriez que pour beaucoup d’entre eux l’IVG les rebute, et quand on arrive à la division in utero (on sort le mioche par morceaux parce qu’il est déjà trop gros) ils sont carrément révulsés. Il n’y a aucune religiosité là-dedans. C’est de la simple humanité.
Pas facile à comprendre apparemment.
Quant aux incitations financières pour exiler les jeunes médecins au désert, elles ne marcheront que pour les plus pauvres et les moins bons, jusqu’au jour parfois proche où ils fondent une famille. On ne construit pas une famille dans un désert, sauf à être touareg !
Même les médecins d’aubaine rapportés de Roumanie laissent tomber une fois qu’ils ont acquis de l’expérience. C’est trop dur de vivre seul, personnellement et professionnellement. Les mesures gouvernementales comme souvent, sont des épures déconnectées.
Il n’en demeure pas moins que former des Lozériens pour exercer sous le Mont Lozère n’est pas idiot, mais la ressource est mince si elle existe.
Pingback: Et si on travaillait à ce que les Shadoks entendent eux aussi l’alouette contre-révolutionnaire chanter ? | Le blog de Fikmonskov
Agg.
« Eh bien si vous ne voyez pas la différence entre un amas de cellules et un nouveau-né,… »
et, à quel âge,pour vous, cesse -t-o, d’être « un amas de cellules »? ah, à la naissance, apparemment!
Et dans le cas d’une naissance prématurée, ce qui naît, c’est un nouveau-né, ou un « amas de cellules » ? (s’il faut faut obligatoirement neuf mois de grossesse pour être considéré comme un être humain, si ce sont ces neuf mois qui font passer du statut d' »amas de cellules » à celui d’être humain).
Ou bien le fait de naître transforme-t-il de facto l' »amas de cellules » en être humain?
Mais dans ce cas, ‘l »amas de cellules » expulsé par avortement, et parfaitement entier, à forme on ne peut plus humaine, comme on voit sur certaines images d’avortement en Espagne, n’est il pas transformé par cette sortie du ventre maternel en enfant mort-né? (si c’est effectivement la naissance (et donc le fait de sortir du ventre qui fait passer du statut d' »amas de cellules » à ce lui d’enfant).
Bon, si on fixe arbitrairement le moment à partir duquel l’être conçu et enfanté devient humain, on le fixe, en fait, en fonction de l’intérêt du plus fort (l’adulte qui a pouvoir sur lui!)
À Rome et en Grèce l’enfant n’était reconnu qu’après une semaine (9 jours pour les filles en à Athènes). Jusque là, le père pouvait décider de l’exposer. et finalement, c’était moins arbitraire que nos critères à nous: objectivement, pendant la 1re semaine, le nouveau-né est très fragile.
Tandis que là, on ne sait pas en fonction de quoi, tantôt, c’est enfant qu’il serait criminel de tuer, tantôt un amas de cellules qu’il serait criminel de vouloir protéger.
Pour vous, c’est la naissance qui en fait un être humain (encore que, comme je l’ai dit au début du commentaire, il faudrait être plus précis sur ce critère). Pour d’autres, il y a des dates limites d’avortement, variables selon les pays, qui fixent le moment et les conditions dans lesquelles il devient un être humain: ainsi, selon la nationalité de la mère, on met plus ou moins de temps à devenir un être humain, et, en France, légalement, un handicapé ne devient un être humain qu’une fois qu’il est né (de façon naturelle): jusqu’à la veille du terme, il peut être tué.
Noter aussi que , malheureusement, le fait de nier l’humanité de l’adversaire à éliminer a été le fait des régimes totalitaires: pour les staliniens, je ne sais plus, je crois que leur adversaires étaient des chacals, pour les nazis, les Juifs étaient ds cafards. Pas des hommes, évidemment. Donc, aucun problème, on peut les tuer sans que ce soit un cas de conscience.
Ah, autre chose: vous croyez vraiment que c’est soit, un problème d’argent, soit, des convictions religieuses qui empêchent d’avoir envie de pratiquer un avortement? je me souviens du témoignage d’un médecin. pendant ses études, on avait exigé d’elle qu’elle soit témoin d’un avortement. Elle n’avait pas à la pratiquer, on avait respecté son droit à l’objection de conscience (oui, elle, elle était catho). Mais elle a vu ses camarades (des gars, elle a précisé, ça l’a encore plus impressionnée, je pense!), qui n’avaient rien, en théorie, contre l’avortement, pleurer en ramassant dans une passoire de petits bras, de petites jambes, pour reconstituer tout le petit corps et vérifier que tout y était (faudrait pas laisser un bout dans le ventre de la mère, elle risquerait un infection. Eh, bien! oui, c’est pour cela aussi qu’il y en a qui sont objecteurs de conscience. Non, même en payant cher, ça ne leur fait pas envie, comme boulot. et il y en a, des témoignages de ce genre!
@Catoneo
« Si vous fréquentiez plus les obstétriciens, vous sauriez que pour beaucoup d’entre eux l’IVG les rebute, et quand on arrive à la division in utero (on sort le mioche par morceaux parce qu’il est déjà trop gros) ils sont carrément révulsés. Il n’y a aucune religiosité là-dedans. C’est de la simple humanité.
Pas facile à comprendre apparemment. »
>> Pour reprendre une réplique célèbre, vous n’avez pas le monopole du cœur. Il ne me semble avoir dit nulle part que l’avortement était une partie de plaisir. Et si je reconnais bien volontiers n’avoir guère fréquenté d’obstétriciens, j’ai en revanche accompagné une amie dans cette épreuve, aussi je pense avoir une petite idée de ce que cela peut provoquer, aussi bien physiquement que psychologiquement. Sauf que mon propos n’était pas là. Je rappelais simplement une évidence, à savoir que considérer que l’avortement consiste à tuer un être humain repose bel et bien et ne vous en déplaise sur une perspective religieuse. Ici, vous confondez le registre de la sensibilité et le registre de la croyance. Et ce que je comprends très bien pour l’avoir vécu, c’est qu’il y a toujours de parfaits connards (le père, d’ailleurs, parfois, qui n’assume pas pour autant) pour aller balancer à une femme qui vient d’avorter qu’elle a commis un meurtre. De la simple humanité, hein ?
« Quant aux incitations financières pour exiler les jeunes médecins au désert, elles ne marcheront que pour les plus pauvres et les moins bons, jusqu’au jour parfois proche où ils fondent une famille. On ne construit pas une famille dans un désert, sauf à être touareg !
Même les médecins d’aubaine rapportés de Roumanie laissent tomber une fois qu’ils ont acquis de l’expérience. C’est trop dur de vivre seul, personnellement et professionnellement. Les mesures gouvernementales comme souvent, sont des épures déconnectées.
Il n’en demeure pas moins que former des Lozériens pour exercer sous le Mont Lozère n’est pas idiot, mais la ressource est mince si elle existe. »
>> Le contrat de praticien territorial de médecine générale marche pourtant très bien et contrairement à ce que vous affirmez, ce ne sont pas des sous-médecins qui vont s’installer dans les zones reculées. Maintenant, que cette mesure ne soit pas suffisante, qu’il y ait d’autres pistes à explorer, oui, bien sûr, mais c’est un autre sujet.
@C.C.
« Agg.
« Eh bien si vous ne voyez pas la différence entre un amas de cellules et un nouveau-né,… »
et, à quel âge,pour vous, cesse -t-o, d’être « un amas de cellules »? ah, à la naissance, apparemment!
Et dans le cas d’une naissance prématurée, ce qui naît, c’est un nouveau-né, ou un « amas de cellules » ? (s’il faut faut obligatoirement neuf mois de grossesse pour être considéré comme un être humain, si ce sont ces neuf mois qui font passer du statut d’ »amas de cellules » à celui d’être humain).
Ou bien le fait de naître transforme-t-il de facto l’ »amas de cellules » en être humain?
Mais dans ce cas, ‘l »amas de cellules » expulsé par avortement, et parfaitement entier, à forme on ne peut plus humaine, comme on voit sur certaines images d’avortement en Espagne, n’est il pas transformé par cette sortie du ventre maternel en enfant mort-né? (si c’est effectivement la naissance (et donc le fait de sortir du ventre qui fait passer du statut d’ »amas de cellules » à ce lui d’enfant).
Bon, si on fixe arbitrairement le moment à partir duquel l’être conçu et enfanté devient humain, on le fixe, en fait, en fonction de l’intérêt du plus fort (l’adulte qui a pouvoir sur lui!)
À Rome et en Grèce l’enfant n’était reconnu qu’après une semaine (9 jours pour les filles en à Athènes). Jusque là, le père pouvait décider de l’exposer. et finalement, c’était moins arbitraire que nos critères à nous: objectivement, pendant la 1re semaine, le nouveau-né est très fragile.
Tandis que là, on ne sait pas en fonction de quoi, tantôt, c’est enfant qu’il serait criminel de tuer, tantôt un amas de cellules qu’il serait criminel de vouloir protéger.
Pour vous, c’est la naissance qui en fait un être humain (encore que, comme je l’ai dit au début du commentaire, il faudrait être plus précis sur ce critère). Pour d’autres, il y a des dates limites d’avortement, variables selon les pays, qui fixent le moment et les conditions dans lesquelles il devient un être humain: ainsi, selon la nationalité de la mère, on met plus ou moins de temps à devenir un être humain, et, en France, légalement, un handicapé ne devient un être humain qu’une fois qu’il est né (de façon naturelle): jusqu’à la veille du terme, il peut être tué.
Noter aussi que , malheureusement, le fait de nier l’humanité de l’adversaire à éliminer a été le fait des régimes totalitaires: pour les staliniens, je ne sais plus, je crois que leur adversaires étaient des chacals, pour les nazis, les Juifs étaient ds cafards. Pas des hommes, évidemment. Donc, aucun problème, on peut les tuer sans que ce soit un cas de conscience.
Ah, autre chose: vous croyez vraiment que c’est soit, un problème d’argent, soit, des convictions religieuses qui empêchent d’avoir envie de pratiquer un avortement? je me souviens du témoignage d’un médecin. pendant ses études, on avait exigé d’elle qu’elle soit témoin d’un avortement. Elle n’avait pas à la pratiquer, on avait respecté son droit à l’objection de conscience (oui, elle, elle était catho). Mais elle a vu ses camarades (des gars, elle a précisé, ça l’a encore plus impressionnée, je pense!), qui n’avaient rien, en théorie, contre l’avortement, pleurer en ramassant dans une passoire de petits bras, de petites jambes, pour reconstituer tout le petit corps et vérifier que tout y était (faudrait pas laisser un bout dans le ventre de la mère, elle risquerait un infection. Eh, bien! oui, c’est pour cela aussi qu’il y en a qui sont objecteurs de conscience. Non, même en payant cher, ça ne leur fait pas envie, comme boulot. et il y en a, des témoignages de ce genre! »
>> Pfiou, quel salmigondis ! Vous mélangez beaucoup, beaucoup de choses, aussi vais-je faire de mon mieux pour vous répondre de manière ordonnée.
– D’abord, je n’ai jamais soutenu l’argument que vous me prêtez selon lequel l’enfant à naître acquerrait le statut d’être humain à la naissance. J’ai au contraire expliqué qu’il s’agissait d’une question épineuse, dont la réponse ne se trouvait sans doute pas dans quelque absolutisme que ce soit. A ce titre, l’absolutisme « pro-vie » qui consiste à dire qu’on a un être humain dès la conception me paraît tout aussi fallacieux que l’absolutisme « pro-choix » qui, lui, tend effectivement à dire que seule la naissance confère l’humanité à l’enfant. Dans les deux cas, il y a négation de l’aspect évolutif du devenir humain – mais je conçois qu’il soit beaucoup plus facile d’asséner une certitude en se drapant de vertu conservatrice ou progressiste que d’embrasser la complexité du sujet. Il convient en outre de distinguer les différents registres (scientifique, moral, juridique) relatifs à ce statut, registres qui ne se recouvrent pas nécessairement. Bref, rassurez-vous, vous avez l’avantage : pour ma part, je n’ai pas de réponse simple et évidente à cette question, mais j’ai l’audace d’y réfléchir.
– Ensuite, sur l’argument selon lequel l’absolutisme « pro-vie » constituerait, par filiation idéologique, un rempart contre la barbarie, je n’ai pas grand-chose à dire, sinon que vous avez une lecture sélective de l’Histoire : les massacres de païens, d’infidèles, d’Indiens ou de Noirs ont bel et bien été perpétrés par de bons chrétiens, si j’ose m’exprimer ainsi. Le fait de considérer l’adversaire comme un homme n’a hélas jamais empêché de le liquider.
– Enfin, je prends vos exemples volontairement choquants avec des pincettes, dans la mesure où les bras et les jambes, par exemple, ne sont formés nettement qu’entre la septième semaine et le deuxième mois. Or pour ce qui est de la France, 75% des avortements ont lieu avant la huitième semaine, dont 19% avant la cinquième semaine (source : INED). Cela n’enlève rien à la réalité de l’acte, mais relativise quelque peu les images d’horreurs que vous évoquez et qui sont hélas un grand classique des militants « pro-vie ». Un débat aussi important mériterait pourtant bien mieux qu’une hystérie de part et d’autre.
« Il ne me semble avoir dit nulle part que l’avortement était une partie de plaisir » mais vous avez nié qu’on puisse y être opposé uniquement pour cette raison.
En gros, vous ne dites rien, et pas non plus son contraire. Vous prenez le contrepied systématique de tout, tout le temps.
@Fikmonskov
« mais vous avez nié qu’on puisse y être opposé uniquement pour cette raison. »
>> Absolument pas, relisez notre échange et citez-moi exactement le passage où j’aurais dit cela, auquel cas je vous ferais bien volontiers mon mea culpa.
En gros, vous ne dites rien, et pas non plus son contraire. Vous prenez le contrepied systématique de tout, tout le temps.
>> Eh oui, c’est chiant de prendre en compte la complexité, hein ? Cela dit, votre place a l’air beaucoup plus confortable : vous, vous savez ! Au passage et contrairement à ce que vous affirmez là gratuitement, il y a bien des fois où je partage votre avis et où je vous le dis, mais ça ne compte pas, je suppose. Le plus drôle et pour la petite histoire, étant que j’ai exactement le même genre de remarques de la part du camp progressiste : triste époque pleine de fausses évidences, de slogans faciles, de raccourcis saisissants… où il ne fait décidément pas bon réfléchir.
Au vu de la tonalité des débats, j’estime préférable de m’en tenir là pour ce billet et vous remercie néanmoins, ainsi que mes autres interlocuteurs, pour ces échanges.
« >> Absolument pas, relisez notre échange et citez-moi exactement le passage où j’aurais dit cela, auquel cas je vous ferais bien volontiers mon mea culpa. »
Vous avez seulement passé votre temps à dire qu’on ne pouvait s’opposer à l’avortement que pour des raisons religieuses d’un côté, ou des raisons financières de l’autre. Forcément, ça exclue toute autre option.
« Eh oui, c’est chiant de prendre en compte la complexité, hein ? »
Mais t’es un gros con ou tu le fais exprès ? Tu ne réfléchis pas, tu remets tout en cause. C’est pas de la réflexion, ça, c’est au contraire l’ultime lâcheté qui consiste à ne surtout jamais conclure, jamais décider, jamais affirmer. NON? je ne sais pas : je cherche, je propose des conclusions intermédiaires, je les nuance quand il le faut, je les confirme quand je le peux. Tu ne fais rien de tout ça : quelles que soient les conclusions, tu décides qu’elles ne suffisent pas, qu’on peut toujours dire autre chose. Et ça n’avance jamais à rien.
Si je ne pensais pas que les choses étaient complexes, pourquoi je m’emmerderais à écrire des articles trop longs ? Pour le plaisir d’emmerder le monde ? Ben non : parce que j’essaie d’appréhender un maximum d’éléments, pour que ma conclusion intermédiaire soit la plus réaliste possible. Alors ton couplet comme quoi je suis un connard simpliste qui refuse le débat, tu te le colles au cul et tu le remontes assez haut pour t’étouffer avec. On pourra peut-être recommencer à discuter de façon constructive dans ces commentaires quand ça sera fait.
Classe.
Non. Mais je vois pas pourquoi je me laisserais marcher sur les pieds sans rien dire.
Agg
Allez, je ne répondrai pas à tous, il suffit de ceci:
Vous me répondez ceci:
« D’abord, je n’ai jamais soutenu l’argument que vous me prêtez selon lequel l’enfant à naître acquerrait le statut d’être humain à la naissance »
après avoir affirmé ceci:
« Eh bien si vous ne voyez pas la différence entre un amas de cellules et un nouveau-né,… »
Euh… êtes-vous certain d’être honnête et cohérent?
Parce que si, vous refusez le témoignage de médecin,… d’autres encore ont bien dit avoir vu des bras et des jambes dans la passoire et il faut bien, puis qu’il faut tout ramasser, vous croyez qu’ils ne voient rien que des bouts informes et qu’ils font cela au hasard, sans trop savoir s’ils ont tout enlevé?) Dites, avez-vous déjà vu des photos de bébé de cet âge, pour dire que c’est encore informe?
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Juste une question pour Agg, en espérant une réponse. Ou à tout le moins des éléments de réponse, si la question est simple, j’ai déjà une petite idée de la complexité de la réponse.
Question : qu’est ce que l’Homme?
Merci.
Non, pas de question pour Agg ici. Allez sur son blog en cliquant sur son nom pour la lui poser.
@ Agg
Vous lire est vraiment consternant.
Vos propos ne sont qu’un amas, non pas de dignes cellules, mais de tristes vociférations totalement irréfléchies et ineptes. Et, pire encore, parfaitement contradictoires entre elles.
Vous lire est non seulement consternant,mais c’est une perte de temps inutile.
Vous suez la contradiction pour le plaisir de provoquer et d’em**rder.
Inutile de me répondre : je n’ai aucun temps à perdre avec vos arguments aussi fallacieux qu’ineptes.
@ Catoneo et CC
Entièrement d’accord avec vous.
Non seulement pratiquer un avortement, c’est provoquer la mort d’un être humain (c’est pour ça qu’on utilise de plus en plus le terme plus opaque d’IVG ! Tout comme Flamby, c’est croire que supprimer le mot supprime le fait), fut-il en devenir, mais c’est aussi, et assez souvent, mettre la vie d’une femme en danger. En outre, c’est toujours une grande et douloureuse épreuve, tant physiquement que moralement.
1. Il serait grand temps de prendre conscience des ravages (durables) que cela provoque.
2. Il serait également temps de prendre en compte les découvertes des scientifiques, pas si récentes que ça, prouvant que les nourrissons sont capables de reconnaître les sons entendus lorsqu’ils étaient encore fœtus. De même qu’il est prouvé que les évènements importants survenus pendant la grossesse influent sur le développement, notamment psychique, du futur adulte.
3. Il serait sage (pour des personnes responsables, plutôt rares à l’heure actuelle) de ne pas oublier que, tant les sages-femmes que les médecins, sont des humains et que, en tant que tels, ils sont susceptibles d’avoir des convictions ; et que c’est même souhaitable… De plus, ces humains ont prêté serment pour soigner et pour sauver des vies. Pas pour tuer. Il est tout de même paradoxal de vouloir leur imposer la violation de leurs engagements ; ce qui, il y a peu encore, leur valait des condamnations et même des radiations !…
PROPOSITION RÉVOLUTIONNAIRE : ne serait-il pas judicieux de laisser travailler ces professionnels médicaux selon leur conscience, leur serment, et les impératifs de leur métier ?
Personnellement, je ne suis pas contre le fait d’avorter, dans la mesure où il s’agit de l’ultime solution. Dans un cas grave, voire très grave.
En revanche, je suis totalement opposée à un avortement de « confort » (c’est à dire aux risques et conséquences, physiques et moraux, non mesurés et non pris en compte) qui tend à remplacer la contraception. Ce qui devient actuellement de plus en plus courant. Et dramatique.
Je rappelle que cette loi, votée il y a 40 ans, et était destinée à aider les femmes à une époque où la contraception n’en était qu’à ses débuts. Et interdite aux mineures. Qu’il est triste de constater que 40 ans plus tard, alors que la contraception est largement accessible à tous, il n’y a AUCUNE amélioration !!!
SECONDE PROPOSITION, en deux parties, et probablement encore plus révolutionnaire :
1. Au lieu de dérembourser les rares moyens de contraception précédemment remboursés, décider que TOUS les moyens de contraception seront remboursés à 100%.
2. En contrepartie, décider que les avortements ne seront remboursés que comme une intervention médicale, soit à 60%.
CONCLUSION : l’incitation financière ira dans un sens humainement et médicalement responsable. Et je prends les paris que les demandes d’avortement diminueront très rapidement !
N’en déplaise à l’Agg(ressive) sus-citée !…
Cher Fikmon…
Je vous avais deja demasque sur twitter, vous confirmez votre tentative de desinformation et de recuperation de la lutte des sages femmes, un metier que vous connaissez visiblement trés mal.
Avant d’etre au service des bébés, les SF sont avant tout au service des femmes, dont elle ont la sagesse, la connaissance. Et etre au service des femmes, c’est l’etre dans les bons, mais aussi les mauvais moments, comme dans les cas de morbi natalité ou … D’IVG.
Si j’imagine que la majorité des SF ne pratiquent pas l’IVG avec joie, elle le font, pour bcp, par devoir.
Leur metier est egalement de faire de la prevention en contraception pour les eviter au max, car l’IVG est un traumatisme, et aucune femme ne le demande par plaisir !
Mais entendre dire qu’une femme qui demande l’IVG n’a pas ete foutu de mettre une capote « comme tout le monde » est d’une connerie sans limite….
Tout d’abord car une capote cela craque (je veux bien croire que cela ne vous soit jamais arrivé vu votre teint pale vous devez pas vraiment envoyer le paté au lit…), mais que de maniere generale toutes les methodes de contraception ne sont pas fiable a 100%, meme les pillules, meme le sterilet … Aucune exception.
Et sans oublier que demander de mettre une capote a son violeur est plutot delicat … et entretient un vieux cliché sexiste qui consiste a faire passer une femme qui demande l’IVG pour une salope, une conne, ou une folle. Dans l’histoire on oublie bien sur de parler des hommes aussi responsable de ces IVGs, car non, contrairement a la vierge marie, les femmes ne tombent pas enceintes tt seules ou par la volonté du seigneur ( par contre de leur representant en commerce terrestre , ça s’est deja vu….)
Vous me faites vomir ! Comment pouvez vous tenir ces propos et vous regarder dans une glace ?
Venez donc dans leur manif des sages femmes avec vos pulls LMPT, et vous verrez comme ces courageuses femmes vous accueilleront … Un bon gros speculum dans l’rectum !
(Cherchez pas, moi j’y etais aux manif, pas besoin « d’envoyés speciaux », et ces questions sur l’ivg, je les ai posées aux SF … La tres grande majorité sont POUR, sans hesitations… Dommage pour votre convergence des luttes, elle n’aura jamais lieu ….)
Concernant l’avortement et le viol, j’ai répondu ici : https://fikmonskov.wordpress.com/2011/01/31/le-jour-ou-un-pro-avortement-me-sortira-un-argument-qui-me-surprendra-je-promets-de-re-considerer-ma-position/
Concernant « Dans l’histoire on oublie bien sur de parler des hommes aussi responsable de ces IVGs, car non, contrairement a la vierge marie, les femmes ne tombent pas enceintes tt seules ou par la volonté du seigneur ( par contre de leur representant en commerce terrestre , ça s’est deja vu….) », j’ai répondu ici : https://fikmonskov.wordpress.com/2011/06/23/pilule-capote-pourquoi-je-suis-contre/
Je me cite : « En effet, la contraception déresponsabilise complètement l’homme : en déconnectant sexe et reproduction, on a fait croire à l’homme que la sexualité était sans conséquences. Si bien que quand conséquence il y a, il n’y est plus préparé, si bien qu’il ne peut plus que fuir. » C’est dire si je ne suis pas conscient du rôle de l’homme dans l’histoire.
Je connais des sages-femmes (j’en vois même une régulièrement avec ma femme en ce moment), je discute avec elles, j’écoute ce qu’elles disent, j’entends ce qu’elles ne disent qu’à demi-mot. Et pour l’instant je n’en ai pas rencontré qui soient enchantées de faire des avortements, quand bien même elles sont pour dans l’absolu. Mais entre l’absolu et le bébé dans la poubelle, il est parfois difficile de trouver la cohérence.
Enfin, je ne récupère rien, je soutiens un mouvement social qui me semble juste, même si je ne peux évidemment pas être d’accord avec l’intégralité des idées de chacun des participants aux manifs. Ce que font tous les syndicats de France depuis toujours, sans que ça ne leur soit jamais reproché.
Je croirais entendre Marie Chantal, l’aigrie coincée du catéchisme, avec votre liste d’article « argumentés »anti IVG. Vous etes une bien belle caricature du catho de base français, il faudrait pas s’étonner de la crise des vocations … (oui car le mec qui vous chie dans la bouche a été scout de france pdt 15 ans, enfant de coeur … et vous me faites vomiiiir ! j’ai rencontrés des catho bien + ouvert sur la question, dommage qu’il n’aient pas plus la parole en Fr)
Je ne souhaiterais pas que votre femme tombe enceinte suite à un viol, je ne suis pas aussi pourri que vous … cependant cela pourrait être une bien belle occasion de vous raviser.
Néanmoins, si vos convictions (religieuse) vous emmène a refuser l’IVG, peut être pourriez vous considerer que l’IVG puisse etre une (malheureuse et dernière) chance, pour d’autres. Et quand je dis d’autres, c’est autant des femmes que des couples.
Je ne me fatiguerais pas a reprendre les arguments des vos « articles » ici, mais puisque vous consultez une SF avec votre femme (c’est bien ! ), je vous invite a leur poser directement la question. Demandez leur quel est le profil des femmes/couples qui demandent une IVG. Quelle est leurs détresses, et pourquoi, dans certains cas (sociaux, notamment ), l’IVG est très préférable à une poursuite de grossesse…
Je precise que je suis le conjoint d’une Sage Femme, qui me raconte trés fréquemment des histoires de cas sociaux glauques … de fille de 13 ans enceinte par le cousin … de femme violées biensur … de femmes sans ressources ou incapable de s’occuper d’un nourrisson (car multi toxicomane / cas psychiatrique / vie brisées …). L’IVG, ne serait ce pour ces cas là, doit pouvoir être libre est gratuit en France !
Ne venez pas dire que venir au monde d’une femme /couple crackoinomane ou de parents avec problèmes psychiatrique est un cadeau … non… et bien sur que cela produit de futur cas sociaux, de futurs enfants battus, de futurs délinquants … les chats ne font pas des chiens …
Quand au fantasme qui est de croire que certaines femmes puissent utiliser l’IVG comme un moyen de contraception « classique » … c’est une intervention tellement horrible et traumatisante que cela ne PEUT être vrai ! (Oui, en france certaines IVG médicamenteuses, la femme se retrouve seule suite à l’IVG, dans sa baignoire à expulser … une expérience horrible et qui suffit a dissuader de recommencer …)
demandez donc aux Sages Femmes, ces histoires glauques … demandez leur … mais SURTOUT, ne PARLEZ PAS POUR ELLES. Et ne venez surtout pas associer votre lutte a la votre (profitez pour leur demander ce qu’elle pense du mariage gay, elle qui accouchent des lesbiennes depuis longtemps ahahah )
« Ne venez pas dire que venir au monde d’une femme /couple crackoinomane ou de parents avec problèmes psychiatrique est un cadeau … non… et bien sur que cela produit de futur cas sociaux, de futurs enfants battus, de futurs délinquants … les chats ne font pas des chiens … »
Vous vous rendez compte que vous suggérez à demi-mot que ces gens n’ont pas le droit d’avoir des enfants ? Vous proposeriez presque de les stériliser…
Et après c’est moi qui vous fais vomir. Étonnant.
« Quand au fantasme qui est de croire que certaines femmes puissent utiliser l’IVG comme un moyen de contraception « classique » … c’est une intervention tellement horrible et traumatisante que cela ne PEUT être vrai ! »
C’est pourtant ce que dit cette femme, qui l’a fait : http://leplus.nouvelobs.com/contribution/313897-ivg-de-confort-cher-louis-aliot-pretez-moi-une-aiguille-a-tricoter.html
Mais bon, c’est sûrement « une Marie-Chantal » (Et c’est moi qui suis méprisant, bien sûr).
Je parlais du cas ou ces profils viennent demander une IVG.
Pour le reste, très souvent les enfants de ces « cas » sont enlevés aux parents rapidement après la naissance (car incapable de les élever ou pour maltraitance, parfois trop tard et l’enfant a des sequelles à vie …) et viennent remplir les centres sociaux et les familles d’accueil … C’est un cadeau ni pour la mère, ni pour l’enfant, ni pour la société.
Ce n’est que la triste réalité … c’est la réalité qui est à vomir, parfois …
Je ne propose pas de les stériliser, car, un bon accompagnement peut parfois les sortir de la m*rde ces parents, encore faut il avoir la volonté d’une politique sociale ambitieuse. Social … un mot que vous et vos copains associez à « gros con / ps / communiste » sur twitter. Superbe argu.
Encore une fois, demander aux SF leur expérience sur la question … des profils cas sociaux, elles en voient tout les jours.
Et puis elles voient des chtarbés dans votre genre assez souvent aussi. Oui parfois, la stérilisation, ça pourrait avoir du bon …
Quand à ça,
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/313897-ivg-de-confort-cher-louis-aliot-pretez-moi-une-aiguille-a-tricoter.html
je ne lierais meme pas l’article au bout.
j’ai envie de vous dire :
– soit c’est une hystérique qui sur-réagis aux propos de Alliot … et qui n’est pas enceinte
-soit j’aimerais bien avoir son avis sur l’IVG après coup ! Pas sur que sont propos soit le meme, après avoir vu de ses yeux son foetus s’évacuer dans la baignoire…
Et tant bien même elle serait pour une IVG de confort, aprés tout c’est son bide, elle fait ce qu’elle veut !
Mais les SF, medecins et gynéco du planning familial, qui suivent les femmes, je peux vous assurer que si c’est une récidive ou une ivg de confort avéré, elle lui ferait sacrément la morale a cette petite dame. L’ivg n’est pas une intervention anodine…
Bien souvent les femmes qui demande l’IVG sont abandonnées par le géniteur et n’imaginent pas pouvoir elever un enfant seul. Encore une fois, on accuse vite les femmes de tout les noms en cas d’IVG, jamais la lâcheté les hommes….
Bref, le vrai combat, c’est l’information et la prévention sur la contraception, mais l’iVG EST et DOIT rester libre et gratuite en france, ne serait ce pour les cas de viol, d’oubli, d’erreur ou de panne de contraception (certaines femmes sont … trés trés fertiles et tombent enceinte avec un sterilet ! oui oui … )
les femmes sont LIBRE DE LEUR CORPS.
Allez donc brulez en enfer, vous qui voulez les contrôler.
« Social … un mot que vous et vos copains associez à « gros con / ps / communiste » sur twitter. Superbe argu. »
Je n’ai jamais fait ça, nulle part, en tout cas pas ces 10 dernières années. Si on veut discuter, il va falloir commencer par éviter ce genre de choses. (Et je m’inclus dans la remarque.)
« Et puis elles voient des chtarbés dans votre genre assez souvent aussi. Oui parfois, la stérilisation, ça pourrait avoir du bon … » Et ça aussi, il va falloir éviter.
« C’est un cadeau ni pour la mère, ni pour l’enfant, ni pour la société. » La mort est sûrement un plus beau cadeau, vous avez raison. Supprimons les enfants malheureux.
« – soit c’est une hystérique qui sur-réagis aux propos de Alliot … et qui n’est pas enceinte » Elle l’était : elle raconte son histoire, son bébé avorté parce que ce n’était pas le moment. Et de fait, elle donne raison à Louis Alliot.
« -soit j’aimerais bien avoir son avis sur l’IVG après coup ! Pas sur que sont propos soit le meme, après avoir vu de ses yeux son foetus s’évacuer dans la baignoire… » C’est le seul point sur lequel nous sommes d’accord, mais c’est déjà un bon début. C’est d’ailleurs pour ça que je demande comment un SF peut être pour l’avortement, après avoir vu ça plusieurs fois. J’y vois une énorme incohérence, ou un refus de laisser le réel influer sur la pensée. Ce qu’on appelle, en somme, de l’idéologie.
« Et tant bien même elle serait pour une IVG de confort, aprés tout c’est son bide, elle fait ce qu’elle veut ! » Non : c’est son bébé, et c’est donc le corps et la vie de son bébé.
« Mais les SF, medecins et gynéco du planning familial, qui suivent les femmes, je peux vous assurer que si c’est une récidive ou une ivg de confort avéré, elle lui ferait sacrément la morale a cette petite dame. L’ivg n’est pas une intervention anodine… » Ce n’est pas ce que je sais du Planning, qui incite à avorter même quand le jeune femme demande explicitement d’autres solutions. Et là aussi, je le dis parce que je le sais : je l’ai entendu plusieurs fois de la bouche de plusieurs jeunes femmes en qui j’ai toute confiance.
« Bien souvent les femmes qui demande l’IVG sont abandonnées par le géniteur et n’imaginent pas pouvoir elever un enfant seul. Encore une fois, on accuse vite les femmes de tout les noms en cas d’IVG, jamais la lâcheté les hommes…. » Je ne suis pas concerné par cette accusation : 1. Je n’accuse pas les femmes qui avortent, mais la société qui ne leur laisse pas le choix ; 2. j’ai déjà donné le lien où j’écris clairement que je blâme aussi les hommes qui se barrent. En précisant là aussi que la société fait tout pour que ça soit la seule réaction possible.
« les femmes sont LIBRE DE LEUR CORPS. » Oui, mais encore une fois on ne parle pas de leur corps à elle, mais du corps d’un autre être humain.
« Allez donc brulez en enfer, vous qui voulez les contrôler. » On va dire que je n’ai pas lu ça, hein ? De plus, je ne veux pas plus les contrôler que ne le fait le Planning. Planning qui, je le redis, oriente de nombreuses jeunes filles ou jeunes femmes en détresse UNIQUEMENT vers l’avortement.
Tout mon combat sur ce blog consiste d’ailleurs, autant sinon plus qu’à interdire l’avortement, à faire prendre conscience aux décideurs politiques qu’il faut rendre possibles les autres options : ce en quoi je suis pro-choix, puisque le vrai choix n’est possible que quand on a toutes les cartes en main. Ce n’est pas le cas aujourd’hui : on ne donne qu’une carte aux femmes en détresse, celle de l’avortement. Ces femmes ne sont donc, par définition, pas libres.
« Je n’ai jamais fait ça »
>> sisi, traiter les gens de gros cons sur twitter, vous l’avez fait … et vos copain « contre révolutionnaires ». (Lol … )
« je demande comment un SF peut être pour l’avortement »
>> Posez leur la question … elles sont majoritairement pour !
« Planning qui, je le redis, oriente de nombreuses jeunes filles ou jeunes femmes en détresse UNIQUEMENT vers l’avortement. »
>> Foutaises ! Vs êtes un p*tain de troll d’extreme droite.
Je vais donc cesser de vous nourrir.
Allez poser les questions à votre Sages Femmes … et allez vous balader dans un planning familial, qui avant de proposer l’IVG, fait aussi de l’info/prevention sur la contraception ……
» >> sisi, traiter les gens de gros cons sur twitter, vous l’avez fait … et vos copain « contre révolutionnaires ». (Lol … ) » D’une, je ne suis pas responsable de ce que font mes « copains ». De deux, vous m’accusiez d’assimiler « social » à « gros con / ps / communiste », ce qui est un peu plus précis que de traiter les gens de con.
« Allez poser les questions à votre Sages Femmes … et allez vous balader dans un planning familial, qui avant de proposer l’IVG, fait aussi de l’info/prevention sur la contraception …… » Déjà fait. Problème : mes conclusions ne vous plaisent pas. J’en suis désolé, mais c’est comme ça.
Je constate en passant que vous n’avez aucun argument, que l’invective. Pour quelqu’un qui me reproche d’être un gros con fanatisé, c’est étonnant.
Adieu monsieur.
http://www.causeur.fr/avortement-est-il-un-droit,25031
http://www.upworthy.com/a-dude-trying-to-ban-abortions-is-asked-a-question-he-never-considered-its-so-obvious-it-hurts-8?g=3&c=ufb1
C’est bien, tu as trouvé un crétin. Et ensuite ?
(T’étais pas censé cesser de me nourrir ?)
J’ai passe un peu de temps sur ta chaine youtube et en fait tu me fais pitié, j’ai envie de te distraire car ta vie n’a pas l’air toute rose. T’as l’air d’etre un mec tres sensible quand tu fais tes reprises de blackmetal, avec ta ptite chemise et ton ptit pull jacquard.
Ptete meme que tu es un gay refoulé, qui sais …
On va devenir ami tout les deux: Je vais te faire aimer l’egalité et la fraternité. je te presenterais des amis gays, on ira boire des canons ensemble et manger des chocolats, tu verras ca va etre chouette.
Pis je vais finir par trouver ton nom et ton adresse, car j’ai tellement envie de debattre avec toi. Les blogueur revolutionnaires sous pseudos ont tjrs bcp forcés mon admiration.
Oui je suis fan de toi fik. Jvais peut etre monter au Jour De Colere pour te voir, et pourtant dieu sais que je n’aime pas quitter mes montagnes pour venir a la capitale.
Je t’aime. Bisous
J’aurais pu laisser ce commentaire en indésirable, mais je tiens à ce que l’ignominie du personnage soit rendue publique.
Le tout signé seulement d’un prénom, dont rien ne prouve qu’il soit le bon, et avec une adresse mail manifestement bidon.
Récapitulons :
– blogueur sous pseudo = caca
– troll lanceur d’insultes et de menaces sous pseudo = justicier.
Logique.
Je note enfin que selon ce cher « Pierre », être gay refoulé serait donc une honte. C’est qui l’homophobe ?
Voyons Fik, tu connais mon identité, tu as tous les elements pour, je ne me suis pas caché contrairement a toi, des le debut, des que je t ai repondu sur twitter, via mon compte qui mentionne mes coordonnees, mon site web, mon num de tel …..
Moi qui t’ai rappellé tout ça des mon premier com sur ce blog, je pensais qu’a defaut d’etre libre et tolerant, tu serais au moins un peu perspicasse.
Mais non … Tu as du insulter bcp de type sur twitter, au point de plus t’en souvenir …
Quant a l’ignominie, de la part d’un type qui pretend qu’une fille qui demande l’ivg a ete trop bete pour mettre une capote … Ça va, je le prends plutot bien.
Il n’y a pas de mal a etre gay Fik, il y a du mal te croire superieur a eux, au point de leur refuser les droits dont tu jouis.
Il y a du mal a vouloir recuperer la colere de ma femme SF, et les sf en general, qui n’ont rien a voir a ta haine des gays, ton endoctrinement catho ultra…. Ta colere de bourgeois reac !
Tu ne fais pas honneur a ta religion Fik. Et on vit dans un pays Laic.
Liberte, egalite, fraternité, pour tous … Meme les LGBT, meme les Musulmans et les Juifs … Oui je sais pour toi ça doit etre dur a accepter …
Je finirais par te demasquer, et les futurs envoyés speciaux que tu depechera aux prochaines manifs de SF pour faire de la desinformation …
N’essaie plus jamais d’associer les SF a la LMPT, au PP … A tout tes mouvement d’ext droit gerbeant.
http://www.madmoizelle.com/centre-anti-ivg-219256
Bravo a vos copains pro vie … Clapclap …
J’ai juste autre chose à foutre, moi, que de chercher à savoir où habitent les gens qui ne sont pas d’accord avec moi. Les méthodes de la Gestapo, je les laisse à la Gestapo.
« N’essaie plus jamais d’associer les SF a la LMPT, au PP » Ah oui, donc t’es très con, je n’ai jamais rien fait de pareil.
« »N’essaie plus jamais d’associer les SF a la LMPT, au PP » Ah oui, donc t’es très con, je n’ai jamais rien fait de pareil. » CF ton dernier com
et ..
» Le plus important, c’est que je n’ai entendu parler de cette manifestation que par ma belle-sœur, étudiante sage-femme, et pas par aucun des mouvements de résistance à la loi Taubira et à ce qui s’ensuit. Et c’est très dommage. Voyons pourquoi. »
CF cet article … copié collé du 1er paragraphe …
… mais p*tain vous êtes combien dans ta tête fik ?? C’est difficile de discuter avec tes multiples personnalités … Vous vous contredisez toutes les deux secondes !
Tu dois en avoir de la super bonne … coquin va ! Tu vois qu’on pourrais s’entendre ! Allez, donne moi ton adresse ! Paye tes pétards de beuher, je ramene du mon vieux rhum brun on se fera des soirée défonce et aprés on écrira des articles réac sur ton blog pour rigoler ! je sens qu’on va bien s’amuser !
Sinon je qualifierais plutôt mes methode d’épuration post-collabo. Je ne te ferais pas mal, t’inquiète… t’auras juste droit a un ptite rasage intégral en place publique, pour promotion de methode de contraception du 18eme siècle et évangélisme autoritaire pro-vie gerbant.
en plus je suis sur que tu va adorer le look skin head ! t’auras bcp plus de street credibility sur tes video youtube !
En tout cas je comprends pkoi les familles catho on 10 enfants ! La merveilleuse régulation des naissances façon fikmonskov ! ahhaha
https://fikmonskov.wordpress.com/2011/06/23/pilule-capote-pourquoi-je-suis-contre/
ça aussi cet article tu devrait le montrer a une Sage Femme … p*tain je t’aime Fik ! t’es mon idole !
Allez fait ce que tu veux avec ta bite et la l’utérus de ta femme (la pauvre …) mais ne vient pas imposer ta vision moyen-ageuse du monde aux autres … s’il te plait …
Je viens de reprendre ton fil Twitter …
et je plaisantais à la base … vraiment …
… mais c’est vrai qu’il se passe pas un jour sans que tu ne traite un type sur Twitter de gros con ! Ahahah
donc en fait tu es tellement ignoble (caché derriere ton ptit pseudo), et tellement insultant, que tu te souviens meme plus de qui je suis ! ahahah c’est beau !
traiter les gens de gros cons gratuitement sur twitter, c’est ton quotidien !
aaaaaah l’amour de dieu, de son prochain … alléluia !
t’es mon champion ! je t’aime Fik !
bisous bisous !!
Bonjour,
je suis sage-femme et comme, je pense, tout sage-femme je suis profondément attaché à la santé de la femme et à la condition des femmes de manière générale. Je ne peux donc pas rester muet face à certains propos de ce billet.
Je n’ai rien de particulier à dire quant aux premiers paragraphes. Concernant les 5e et 7e paragraphes, vous réfléchissez au fait de rejoindre nos manifestations parce que vous êtes contre l’IVG. Mais ce n’est pas du tout une de nos revendications. Et je ne sais pas si la majorité des sages-femmes sont anti-IVG, mais je pense que c’est plutôt le contraire.
Même si je suis d’accord avec vous que 36 % des femmes auraient eu recours à une ou des IVG au cours de leur vie (Drees – Les interruptions volontaires de grossesse en 2011 – Juin 2013), NON, l’IVG n’est pas devenu un mode de contraception à part entière ! « Alors que les méthodes médicales de contraception sont très répandues, les échecs de contraception demeurent nombreux et deux tiers des IVG réalisées en 2007 concernent des femmes qui utilisent un moyen contraceptif. Ces échecs de contraception sont en partie liés à la prégnance en France d’une « norme » contraceptive qui n’est pas forcément adaptée aux disparités de conditions de vie sociales, affectives et sexuelles des femmes (HAS, 2004). » (L’état de santé de la population en France – Suivi des objectifs annexés à la loi de santé publique – Rapport 2009-2010)
Oui, ne vous en déplaise, il est parfois difficile d’accéder à une IVG : « La prise en charge de l’IVG a marqué des progrès réels, mais qui demeurent fragiles. (…) Mais ces IVG tardives ne sont pas prises en charge partout et sont systématiquement réorientées par certains établissements, qui refusent de les pratiquer ou ne s’estiment pas en capacité de le faire. La gestion des délais d’accès à l’IVG dans les établissements s’est dans l’ensemble améliorée et se rapproche dans la plupart des cas de la norme de 5 jours définie par la Haute autorité de santé. Mais cette amélioration globale n’exclut pas la persistance de goulots d’étranglement dans certaines zones de fortes demande, notamment dans les grandes métropoles, que le lent mais réel développement de l’IVG médicamenteuse en ville ne suffit pas à résorber. » (Igas – Evaluation des politiques de prévention des grossesses non désirées et de prise en charge des interruptions volontaires de grossesse suite à la loi du 4 juillet 2001 – Oct. 2009).
8e paragraphe, vous dites « Sages-femmes qui, rappelons-le, ont déjà énormément de boulot d’une part ». Je ne dis pas que je suis pour ou contre le fait que les sages-femmes obtiennent le droit de pratiquer des IVG médicamenteuses, mais l’argument que vous donnez n’est pas légitime. S’il n’y a pas assez de personnels (médecins ou sages-femmes) pour effectuer les IVG, il faut augmenter le nombre de ces personnels. Vous dites également « Sages-femmes qui (…) d’autre part ont généralement choisi ce travail pour faire naître des enfants. Vivants, si possible. » Comment savez-vous que les sages-femmes ont choisi leur profession pour ces raisons ? En ce qui me concerne, j’ai choisi la profession de sage-femme pour prendre en charge médicalement les femmes dans leur parcours de santé gynécologique et obstétricale, tout en sachant qu’IVG et IVG pour motif médical faisaient partie de notre travail !
9e paragraphe, vous citez le collectif « Sages-femmes de demain ». Sachez qu’il ne reflète pas, je pense, l’avis de la majorité de la profession. Sachez aussi qu’on n’entend plus parler de lui depuis deux ans et demi et qu’il existe aussi l’Association nationale des sages-femmes orthogénistes.
10e paragraphe, vous dites que les sages-femmes ne peuvent que difficilement exercer leur objection de conscience face à une IVG car ils ont le devoir d’être remplacés. Or, dans les faits, un sage-femme ou un médecin sera confronté à ce genre de situation dans deux cas : (1) en consultation (en libéral, ou à l’hôpital) le sage-femme devra orienter vers un médecin car il n’a pas le droit de pratiquer une IVG, et le médecin qui souhaite exercer son objection de conscience devra orienter vers un confrère qui pratique les IVG (2) les IVG qui se pratiquent à l’hôpital ont lieu dans des services consacrés et les sages-femmes et les médecins qui peuvent être amenés à y travailler en ont fait le choix, donc ils n’usent pas de leur clause de conscience. En pratique, il n’y a donc aucun obstacle à l’exercice de l’objection de conscience par les sages-femmes et les médecins, en ce qui concerne les IVG. En revanche, lorsque l’on parle d’une IVG pour motif médical, ils ont lieu en partie dans les services d’obstétrique classiques et les personnels (médecins et sages-femmes) ont donc à se faire remplacer lorsqu’ils veulent exercer leur objection de conscience. Ce qui peut rendre en théorie compliqué l’exercice de ce droit, je l’admets, mais en pratique je n’ai jamais observé de telle situation.
IVG pour motif médical (Article L.2213-1 du code de la santé publique) : « L’interruption volontaire d’une grossesse peut, à toute époque, être pratiquée si deux médecins membres d’une équipe pluridisciplinaire attestent, après que cette équipe a rendu son avis consultatif, soit que la poursuite de la grossesse met en péril grave la santé de la femme, soit qu’il existe une forte probabilité que l’enfant à naître soit atteint d’une affection d’une particulière gravité reconnue comme incurable au moment du diagnostic. (…) »
Bref, beaucoup d’imprécisions dans cet écrit qui me font dire que vous connaissez très mal la profession de sage-femme, que vous méconnaissez nos revendications et que peut-être vous méprisiez même les femmes (« L’une des raisons de cette difficulté à trouver un avortoir quand on n’a pas été foutu de mettre une capote comme tout le monde ») ! Donc, s’il vous plait, ne vous joignez pas à notre mouvement pour de mauvaises raisons.
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Oh ben ça alors, quelle surprise : https://twitter.com/ghislain2f/status/425764228893769729
Julien, je vous avais oublié : le lendemain de votre message, ma femme accouchait de notre premier. Et depuis, le temps coule beaucoup plus vite, bizarrement 😉
Bien.
« Je n’ai rien de particulier à dire quant aux premiers paragraphes. » Je m’en réjouis, ça veut dire que je ne dis pas que des conneries 😉
« vous réfléchissez au fait de rejoindre nos manifestations parce que vous êtes contre l’IVG. Mais ce n’est pas du tout une de nos revendications » Vous raccourcissez le raisonnement : je veut rejoindre vos manif AVANT TOUT parce que je suis convaincu que votre combat est juste, et ce d’autant plus que je vois des sages-femmes régulièrement depuis plusieurs mois. Ensuite, après un saut de ligne qui montre qu’il y a un petit bond en avant, je pousse le raisonnement un peu plus loin en précisant que je crains pour la liberté de conscience des sages-femmes. Les événements récents (ce soir à l’Assemblée) semblent d’ailleurs me donner raison.
Je ne dis pas que toutes les sages-femmes sont contre l’avortement, je dis que celles qui le sont n’auront bientôt plus d’autre choix que d’en faire quand même ou de changer de boulot. Ce qui en soit sera aussi une galère pour les autres : une baisse d’effectif ne sera pas une bonne nouvelle pour l’ensemble de la profession il me semble. Je dis aussi ensuite que même celles qui sont pour l’IVG intellectuellement peuvent ne pas avoir envie d’en pratiquer, parce que la réalité est autrement plus violente que les grands discours. Elles aussi doivent avoir le droit de refuser. Et enfin, je dis que même celles qui sont pour et veulent bien le faire peuvent s’inquiéter, parce qu’il se pourrait bien qu’on nie leur liberté sur d’autres questions qui, cette fois, les dérangeront.
« deux tiers des IVG réalisées en 2007 concernent des femmes qui utilisent un moyen contraceptif » Un tiers concernent donc des femmes qui n’en utilisent pas. Soit près de 70000 cas, quand même. C’est pas rien, et ça pose la question de la vision qu’ont ces femmes de l’IVG. Parmi ces femmes, elle : http://leplus.nouvelobs.com/contribution/313897-ivg-de-confort-cher-louis-aliot-pretez-moi-une-aiguille-a-tricoter.html. Ce texte prouve que l’avortement contraceptif existe. Peut-être cette femme est-elle la seule, mais statistiquement c’est peu probable. Peu importe : ça existe, il y a des femmes qui avortent parce que « je n’ai plus envie. Plus envie des montées de lait, plus envie de neuf mois de grossesse, plus envie d’accoucher, et puis surtout, je n’ai pas envie de rempiler pour l’éternité avec un troisième enfant », ou parce que « je n’envisage pas une seconde d’échanger l’achat d’un pot de peinture pour le mur de mon couloir contre un plein de grenouillères et de couches ».
« Oui, ne vous en déplaise, il est parfois difficile d’accéder à une IVG » Il ne m’en déplait pas, je m’en fous. Parce qu’il est difficile d’accéder à un paquet d’autres trucs qui me semblent infiniment plus graves. Il y a des femmes qui ne peuvent accéder à une maternité, par exemple. Moi ça me dérange beaucoup plus.
« S’il n’y a pas assez de personnels (médecins ou sages-femmes) pour effectuer les IVG, il faut augmenter le nombre de ces personnels » Ah ben oui, c’est vrai que c’est si facile. Et puis ça ne coûte tellement pas d’argent, et nos hôpitaux sont tellement riches, n’est-ce pas ?
« En pratique, il n’y a donc aucun obstacle à l’exercice de l’objection de conscience par les sages-femmes et les médecins, en ce qui concerne les IVG » Et pourtant, certaines s’en plaignent. Je vous laisse voir ça avec elles. Et là aussi, même si ce n’est pas cas aujourd’hui, ça pourrait très bien changer : personne n’a intérêt à prendre ce risque.
« Bref, beaucoup d’imprécisions dans cet écrit qui me font dire que vous connaissez très mal la profession de sage-femme » Je la connais de l’extérieur, effectivement, et je vous remercie pour vos précisions qui me permettront d’être plus juste la prochaine fois.
« que vous méconnaissez nos revendications » J’ai lu le document qu’on m’a remis, s’il est incomplet je n’y suis pour rien.
« que peut-être vous méprisiez même les femmes » Alors là… Non, rien, pas la peine. Celles que je connais savent ce qu’il en est, et ça me suffit.
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L’Europe s’attaque à l’objection de conscience sur l’avortement : http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/03/un-organisme-du-conseil-de-leurope-sattaque-%C3%A0-lobjection-de-conscience.html