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La contre-révolution n'est pas une révolution à l'envers, RIP Vérité, Thierry Meyssan n'a qu'à bien se tenir
L’article a été publié par le Salon Beige, puis par un autre blog, intitulé « Ma France ». Cet article prétend prouver de façon claire et argumentée que l’affaire de la banane est une manipulation du Parti Socialiste, à travers quelques arguments qui se veulent factuels.
Hélas, comme je le montrerai dans le corps de mon article (celui que vous êtes en train de lire), cette démonstration ne démontre absolument rien : elle se base sur une méconnaissance absolue 1. des méthodes de travail de la presse, 2. de la tenue des manifestations en province, 3. des lieux où l’action prend place.
J’aurais pu laisser passer cet article, comme je l’ai fait la première fois que je l’ai vu, sur le Salon Beige. Hélas, j’ai réalisé un peu plus tard qu’il était beaucoup partagé par les opposants au « mariage » pour tous, sans le moindre recul, sans la moindre nuance. Je considère que c’est grave, et même dangereux : si nos opposants apprennent l’existence de cet article et réalisent qu’il est beaucoup partagé, ils pourront l’utiliser contre nous, en montrant que nous sommes prêts à partager n’importe quoi pourvu que ça nous donne raison. En clair, ils retourneront l’accusation de manipulation, faisant de nous les idéologues que nous leur reprochons d’être. Nous avons raison de le leur reprocher, parce qu’ils le sont vraiment ; mais ça implique de ne surtout pas le devenir à notre tour, de toujours chercher non pas ce qui pourra faire mal à l’adversaire, mais seulement et uniquement la vérité. Ça demande du recul, de l’esprit critique et une indépendance d’esprit qui sont difficiles à conserver au cœur d’un combat. Mais il le faut : à chaque fois que nous lisons un article sur ces sujets, nous devons le faire avec un regard critique, pour laisser notre raison nous dire ce qu’on en pense, sans présumer de la sympathie naturelle que nous avons pour l’idée développée, pour l’auteur du texte ou pour celui qui l’a partagé.
Personnellement, cet article ne m’a pas convaincu, parce qu’il n’est pas convaincant. Je vais donc maintenant vous expliquer pourquoi : ainsi, si nos ennemis le découvrent et veulent l’utiliser contre nous, il aura déjà été désamorcé.
Je précise que j’ai signalé à l’auteur que je n’étais pas convaincu : il m’a accusé d’être un troll à la solde du diffuseur de l’info. Je précise également que je ne prend aucun plaisir à écrire cet article…
Bien, vous pouvez commencer par aller lire l’article incriminé en cliquant ici. Nous en analyserons chacun des « Pourquoi », qui résument le texte et prétendent poser des questions gênantes et apporter des preuves probantes.
1. « Pourquoi la vidéo, « preuve » de l’insulte faite au garde des sceaux a été dévoilée 7 jours après les faits ? »
Plusieurs possibilités :
- La plus probable est que le journaliste qui a diffusé l’info n’a pas eu la vidéo plus tôt : elle a en effet été filmée par une autre personne, « Mickey Kuyo », qui n’a aucun lien avec le journaliste. Il est donc probable que cette personne n’ait envoyé la vidéo à un journaliste qu’après avoir entendu que l’affaire prenait une ampleur nationale, et que beaucoup doutaient que les faits aient vraiment eu lieu.
- Une autre option est que le journaliste ait choisi d’attendre de voir si le scandale prenait. Avec deux idées en tête : si ça ne prend pas, il sera toujours temps de publier la vidéo un peu plus tard pour lancer une deuxième offensive ; si ça prend, il est évident que les opposants au « mariage » pour tous crieront au complot en suggérant que ça n’est jamais arrivé, auquel cas la sortie de la vidéo leur donnera un deuxième coup sur le nez. D’ailleurs ça n’a pas raté : on s’est tous retrouvés comme des cons à dire « Merde, ils ont une preuve, on fait quoi maintenant ? »
Donc ça ne prouve rien.
2. « Pourquoi le photographe présent sur les lieux à moins d’un mètre de la petite fille à la banane reste passif et n’a-t-il pas utilisé son appareil pour immortaliser une information qui devait se révéler un scoop à l’échelle nationale ? »
L’auteur du texte n’a sûrement jamais couvert une manifestation comme photographe. Le photographe en question n’a peut-être tout simplement pas vu l’affaire ; s’il l’a vue, il n’a peut-être pas réalisé que c’était un cliché important à faire ; et s’il a réalisé, il n’a peut-être tout simplement pas eu le temps. Enfin, c’était peut-être aussi un proche de LMPT, qui n’avait aucun intérêt à prendre cette photo…
Donc ça ne prouve rien.
3. « Pourquoi les « découvreurs » de l’incident emploient-ils tous des expressions différentes (Entre Angersmaginfo.com dans ses éditions du 26 octobre et du 2 novembre, Jean-Yves Lignel, Libération…) ? »
Je vais faire une petite comparaison. Le 24 mars, sur l’Avenue de la Grande Armée, Frigide a traité les manifestants qui marchaient sur les Champs de « facho ». Qui parmi les manifestants est capable de dire quelle a été sa phrase exacte ? Personne : nous avons tous entendu le message et enregistré dans nos mémoires l’information « Pour Frigide, Champs = facho ». Mais la phrase exacte a été oubliée. Ici c’est pareil : les témoins ont enregistré « Banane / guenon / Taubira ». Ils ont ensuite reconstruit la phrase à partir de ces mots-clés, comme je l’ai fait avec le message de Frigide. Et même s’il n’y a qu’un seul témoin, il a probablement reconstruit la phrase un peu différemment à chaque fois, ce qui encore une fois n’est absolument pas étonnant.
Donc ça ne prouve rien.
4. « Pourquoi est-il précisé initialement que c’est Yannick Sourisseau qui a entendu les propos, puis ultérieurement que c’est Mickey Kuyo? »
Probablement parce que les deux l’ont entendu, chacun de leur côté, et que Kuyo ne l’a rapporté que plus tard.
Donc ça ne prouve rien.
5. « Pourquoi les personnes saisies par la vidéo semblent bien moins couvertes (parkas, blousons, écharpes, duffle-coats) que les personnes identifiées sur les autres reportages face au palais de justice d’Angers le 25 octobre 2013 ? »
Je ne vois pas ça, moi, sur les photos. Retournons-y, pour voir. Sur la photo à la banane, je vois un type en short, qui a l’air de revenir ou de partir en WE scout. Short d’uniforme, donc. On aperçoit des chemisettes, des vestes, des sweat. Sur la photo de l’entourage de Taubira, on voit un manteau et un duffle-coat, tous les autres sont en veste-chemise, et l’étole de Taubira elle-même est porté sur un haut sans col et une veste légère. On est donc très loin du contraste marqué que l’auteur prétend voir : certes tous le monde n’est pas couvert autant, mais il n’y a pas d’un côté les LMPT qui sont en maillot de bain et de l’autre Taubira et Cie qui sont en doudounes.
Donc ça ne prouve rien.
6. « Pourquoi y a-t-il des éléments sur la vidéo « preuve » qui ne figurent pas sur les photos et reportages réalisés devant le palais de justice d’Angers le 25 octobre 2013 (camionnette, murs, bâtiments) ? »
Ah, là on rentre dans l’investigation. En effet, la photo à la banane n’est pas prise au même endroit que les photo avec Taubira : celle-ci est sortie par l’avant du palais de Justice, qui donne effectivement sur une place sans bâtiments, alors que la vidéo a été tournée sur le côté droit du palais, où les manifestants se sont probablement placés pour être plus près de Taubira. Vous me direz que ce n’est qu’une supposition… eh bien non, je peux le prouver. Regardez ces deux photos :
La première est issue de la vidéo à la banane, la deuxième de GoogleMaps. Si vous cliquez dessus pour l’agrandir, vous reconnaitrez sans peine le muret et le toit penché qu’on aperçoit derrière les drapeaux LMPT sur la première. Cette photo, c’est au 2 de la rue Louis Gain, à Angers. Rue Louis Gain qui longe le palais de Justice. Donc la vidéo avec la banane a bien été filmée à Angers, à deux pas du palais de Justice.
Donc ça ne prouve rien.
7. « Pourquoi le délai a-t-il été extrêmement court entre la diffusion de l’information sur angersmaginfo.com (le 2 novembre à 7h48) et son relais dans Libération (le 2 novembre 2013 à 10h33), délai qui comprend notamment la découverte de l’information, son identification puis sa prise en compte par la rédaction du quotidien national, l’analyse de l’information, la décision de le relayer, la rédaction de l’article, la mise en ligne ?… »
Celle-là est mignonne, mais démontre que l’auteur n’a pas bien réalisé dans quelle merde est la presse aujourd’hui en France : il est probable que le journaliste qui a assisté à la scène ait été en lien avec Libé. L’article montre bien qu’il s’agit d’un journaliste plutôt orienté à gauche. Personnellement, je tiendrais un scoop pareil, je préviendrais aussi un grand journal, celui le plus à même de le publier, non sans m’accorder évidemment un délai pour que l’info soit d’abord publiée sur mon blog, bien sûr. Ensuite, il n’y a sûrement pas eu de vérification de l’info : les journalistes n’ont plus le temps pour ces détails aujourd’hui… La rédaction a dû ressembler à un vaste copier/coller, et de toute façon trois heures suffisent largement à rédiger un article. Tout ça est aujourd’hui très rapide, surtout quand l’importance du scoop le justifie : enfin un acte raciste chez LMPT, vous imaginez bien qu’ils n’ont pas dû cogiter plus de 3 minutes pour prendre la décision de publier…
Donc ça ne prouve rien.
8. « Pourquoi la vidéo, preuve de l’insulte faite au garde des sceaux a-t-elle été mise en ligne en étant « travaillée » par un professionnel du traitement d’image ? »
Le travail de l’image se limite à un floutage des visages – nécessaire pour ne pas risquer de poursuites -, un zoom sur la partie incriminée et une incrustation de texte. Rien qui permette de croire qu’elle a été magouillée en profondeur.
Donc ça ne prouve rien.
9. « Pourquoi ce même professionnel de traitement d’image, présenté comme un « artiste graphiste » par le magazine Libération, se trouvait-il spontanément avec son téléphone devant les manifestants très précisément au moment ou la petite fille brandissait sa banane, sachant que les téléphones ont une capacité limitée d’enregistrement vidéo ? »
A mon avis, « pourquoi » n’est pas la bonne question : parce qu’il avait le droit d’être là, parce qu’une manifestation attire toujours des gens qui veulent voir, qui veulent prendre des photos, qui veulent se renseigner, ou même tout simplement qui passaient par là. La question est plutôt « comment ça se fait que ça coïncide si bien ? » Eh bien ce sont des choses qui arrivent : 90% des bons scoops sont le fait du hasard, de la personne qui est là et qui filme pile au moment où il se passe quelque chose… C’est comme ça, dans notre société connectée en permanence, on a des images de tout, tout le temps. Ce type passait par là et filmait peut-être des petites vidéos, comme n’importe qui peut le faire, et est tombé sur cet événement. D’ailleurs, le zoom fait sur la vidéo montre qu’il n’était pas pile à côté de l’événement : il était loin, et on ne voit la banane que de loin.
Donc ça ne prouve rien.
10. « Pourquoi ne peut-on pas vérifier sur la vidéo mise en ligne que la petite fille a bien prononcé les mots dont il est question, ni l’angle de prise de vue, ni le floutage ne le permettant? »
Pour les mêmes raisons que ci-dessus : l’image a été enregistrée par hasard, avec du matériel dont vous précisez vous-même qu’il n’est pas fait pour ça. Alors forcément on n’a pas une image parfaite. Et aurions-nous eu une image parfaite que vous auriez suggéré qu’elle aurait été filmée en studio…
Donc ça ne prouve rien.
11. « Pourquoi les CRS qui, selon Angersmaginfo ont entendu les propos n’ont pas interpellé la petite fille pour injures à un ministre en fonction alors que les cordons qui maintiennent les sympathisants de la manif pour tous en général ont tendance à être tenus par de zélés défenseurs du droit ? »
Cette dernière question semble indiquer que l’auteur est Parisien : les arrestations de manifestants n’arrivent qu’à Paris. En province, c’est complètement différent : on discute beaucoup avec les CRS et les RG. J’ai ainsi pris le café avec les RG pendant que Benoit Hamon effectuait sa visite d’une usine dans le coin : nous l’avons accueilli à son arrivé, et salué à son départ. Et entre les deux, cafés et discussion avec les RG. Très sympas d’ailleurs. Et en partant, on a tous serré la main du commissaire qui dirigeait le groupe de CRS qui nous encadrait, et avec lequel nous avons joué au chat et à la souris pendant toute la journée, en lui souhaitant bon anniversaire. L’ambiance n’est pas la même en province, c’est toujours beaucoup plus détendu. Et des CRS n’ont aucun intérêt à aller arrêter une gamine pour une histoire de banane, sachant que ça aurait fait un scandale énorme. Ils ont donc jugé bon de ne rien faire, et ils ont eu raison.
Donc ça ne prouve rien.
Onze points, pas un seul qui ne lève la moindre interrogation réelle et fondée. Et l’auteur de conclure : « En revanche, toutes les informations recueillies dans le domaine public tendent à montrer que l’information aurait été construite de toutes pièces par des sympathisants du parti socialiste. »
Alors évidemment que l’affaire a été amplifiée volontairement par la presse puis par le PS et/ou le gouvernement, il ne s’agit pas de le nier. Mais en revanche absolument rien ne permet de penser sérieusement que l’affaire a été montée de toutes pièces. Et encore moins depuis que les militants LMPT d’Angers ont réagi, sans jamais nier les faits. Il me semble que si tout ça avait été magouillé, certains d’entre eux auraient pointé les éléments suspects. Ils ne l’ont pas fait.
[Ajout le 24 novembre à 15h37 : je l’avais déjà signalé suite à mon billet sur François Morel, la fillette elle-même a écrit à Taubira pour lui demander pardon. J’imagine qu’elle est militante PS, et partie prenante de la machination…]
C’est pourquoi je suis maintenant obligé de décerner un Prix Albert-Moscou au blog « Ma France ». Croyez bien que je le regrette.
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[Ajout à 18h42] Sur cette exigence de vérité, je vous invite à relire cet article, qui traitait de la question sur un plan moral et sur un plan stratégique, tout en prenant en compte cette petite mise au point : ce n’est pas une attaque en règle contre mes amis de Le Rouge et le Noir, même si ça y ressemble un peu. Lisez les commentaires pour en savoir plus.
Tu mets le doigt sur le point essentiel et le problème du combat: tant que nous n’aurons pas totalement et collectivement assimilé le fait que l’on se bat pour la vérité (en particulier la vérité à dire à un enfant sur sa filiation), nous n’arriverons à rien.
L’adversaire et l’Adversaire peuvent utiliser le mensonge, c’est leur arme! La leur au sens précis. Nous ne pouvons en revanche privilégier la victoire par la communication, à celle de la vérité, car en prétendant gagner nous échouerions en devenant semblable à ce que nous prétendrons combattre!
Notre victoire ne peut apparaître que dans la lumière de la vérité.
Votre article me fait penser à ces petits mecs qui pensent qu’on peut séduire une nana en incarnant le gendre idéal et gagner un combat de rue en respectant des règles martiales. Vous aimez la vérité ? Eh bien la vérité, c’est que ce n’est pas la vertu qui gouverne le monde, mais le vice. Par suite, le seul truc que vous gagnerez en jouant au chevalier blanc, c’est une vague satisfaction morale, seul sentiment auquel vous pourrez encore vous raccrocher après avoir été écrasé par vos adversaires, comme c’est le cas jusqu’à maintenant. Le mariage pour tous ? Tous les arguments, aussi valables soient-ils, sur la filiation, la marchandisation des êtres humains, etc., sont devenus inaudibles à la seconde où l’accusation d’homophobie a été lancée contre les militants de LMPT. Vraie, fausse, peu importe : victoire par KO des progressistes. L’affaire Taubira ? Manipulation ou fait avéré, peu importe : le Garde des Sceaux a fait preuve d’une remarquable intelligence stratégique, en se victimisant d’abord, puis en relevant la tête ensuite malgré « l’affront » : victoire par KO de la « fanm dibout », comme on dit en Guyane.
Tenez, une idée de devise pour votre lutte : Per fas et nefas.
Vous avez une vision de merde du monde, c’est votre problème, mais n’essayez pas de l’imposer aux autres.
Salut Fik,
ce travail d’analyse en profondeur de cet article (que j’ai vu passer et que j’ai lu), je n’ai pas osé le faire de peur d’être encore accusé de vouloir manipuler « la vérité ». Il devait cependant être fait car toutes les explications données sont bonnes : c’est ainsi que fonctionnent les médias à l’heure actuelle, par accumulation de données qu’on recoupe au fil du temps. Très peu de choses sortent d’un coup, avec toutes les preuves filmées en super HD avec le bon angle par un JRI hyper professionnel qui est au bon endroit au bon moment.
Je te remercie donc d’avoir fait ce travail et écrit ce papier, et je comprends ton malaise à l’avoir fait.
Tu vas pourtant te heurter – je le crains – à un scepticisme assez généralisé, voire à des attaques personnelles parce que nous vivons de plus en plus dans un monde où les gens ne choisissent plus seulement leur manière de voir le monde, mais aussi les faits : sans rien savoir, sans surtout ne pas chercher à savoir, nous prétendons construire la réalité. Diffusion de rumeurs alors même qu’elles ont été démontées depuis longtemps, utilisation généralisée de la propagande et du mensonge, attaques violentes contre celles et ceux qui veulent établir les faits quand ils dérangent, c’est le lot quotidien des journalistes et blogueurs d’information « fact checkers ».
Les attaques ne viennent bien évidemment pas d’un seul coté de l’échiquier politique et médiatique. Pro et anti-réforme s’y livrent avec une égale férocité. Je ne t’apprends sans doute rien mais tu as mon soutien : les faits, toujours les faits et rien que les faits. C’est ainsi qu’on informe, c’est ainsi qu’on permet aux lecteurs de se former leur opinion personnelle.
C’est ainsi qu’in fine, on les respecte. Car on ne respecte aucune personne en la manipulant.
Et voilà pourquoi je publiais cet article, pour éviter ça : http://www.slate.fr/france/80319/taubira-amie-dessinateur-minute-naissance-propagation-rumeur?utm_content=bufferc7af9&utm_source=buffer&utm_medium=twitter&utm_campaign=Buffer
Article de Slate sur l’arnaque « Taubira est amie avec un dessinateur de Minute » – dans laquelle je suis tombé comme un bleu (j’avais publié un tweet en commentaire sur un article de ce blog, commentaire que j’ai supprimé.), ce qui me vaut d’être cité – qui montre bien à quoi nous nous exposons en publiant et propageant ce genre de rumeurs.
Prudence, donc, toujours.
Entièrement d ‘ accord avec vous ! J ‘ ai été quelque peu gêné en lisant
l ‘ article sur le SB , en me disant que ça risquait de faire plus de mal
que de bien . J ‘ ai trouvé de plus que c ‘ était gentiment tiré par les cheveux
et un poil – si je puis dire – trop partisan …
Mais je n ‘ aurais su y répondre aussi bien que vous ! Merci 🙂
Cette histoire de photo est ridicule et ne prouve terriblement rien.
J’ai un jour serré la main de Douste-Blazy. Si un couillon quelconque avait pris une photo à cet instant, Dieu seul sait ce qui aurait pu m’arriver…
J’en frissonne d’horreur.
Oui, effectivement, et d’ailleurs j’en étais très vite arrivé à cette conclusion saur Fb en en discutant. Manque de pot, c’est ce commentaire à la con qui a été vu…
Une petite fille de 10 ans qui traite une adulte de guenon, est une petite fille mal élevé mais ne mérite pas tout le tapage médiatique que l’on a pu faire autour de » l’événement ». c’est une insulte de cour de récréation, rien de plus. ça a été récupéré par la presse de gauche trop contente de crier au racisme contre une ministre qui se fout de la gueule des français avec sa loi dont personne ne veut!
D’ailleurs au cours d’une manif contre cette même loi, j’ai vu un type porter une pancarte » tous les homos sont des enc…. » ça choquait les manifestants mais imaginez qu’un photographe de Libé ou du Monde tombe sur cette insulte!!! c’est d’ailleurs un miracle qu’ils ne l’aient pas vu.
@ Agg :
Vous semblez oublier une chose : pour vaincre par le mensonge, il faut des moyens énormes, il faut les médias pour diffuser notre mensonge et faire en sorte que la personne calomnié ne puisse faire éclater la vérité que sur de petits canaux peu fréquentés à l’échelle du pays. Ces moyens nous ne les avons pas.
Par conséquent, nos mensonges ne peuvent avoir aucune portée. Nous ne pouvons pas gouverner par le vice.
D’autant plus que si nous essayons de le faire, nous allons perdre des sympathisants et nous faire étaler par nos adversaires qui tiennent les médias de masses.
La question des moyens à employer est une question que nous devons nous poser et que nous n’avons pas encore résolu. Mais il est évident que le mensonge est un moyen à éviter à tout prix !!
En disant cela je me place simplement sur un plan stratégique laissant toute réflexion morale et quête de « vague satisfaction » de côté…
La 7 est ma pref 😀
Faudrait vraiment que les gens qui n’ont jamais mis les pieds dans une rédaction arrêtent de parler du journalisme comme s’ils maîtrisaient le sujet!
Bravo pour la précision de l’argumentation, qui emporte la conviction.
Mais l’affirmation liminaire selon quoi ce sont EUX les idéologues et moi, nous, non, nous, on n’a PAS d’idéologie me paraît plus que discutable, presque naïve…
Cet article n’a pour but que de démonter une idéologie « de mon camp », et vous m’accusez encore de l’être ?
Que faut-il faire alors pour avoir grâce à vos yeux ? Dénoncer père et mère ?
Grâce à mes yeux ? Mais je ne trouve nullement condamnable d’avoir des idées, des opinions, une pensée structurée, une religion, une philosophie, etc. Je ne sais pas où vous avez été pécher l’idée saugrenue selon laquelle « avoir une idéologie » serait MAL. A part ça, vous trouvez tout à fait grâce à mes yeux, rassurez-vous.
Pardonnez-moi, j’ai répondu un peu vite, et un peu trop tard.
Il ya une différence entre « avoir une idéologie » et « être idéologue ». Avoir une idéologie, c’est avoir une pensée construite, qui se tient, sur laquelle on peut s’appuyer pour analyser le monde. Être idéologue, c’est rendre cette idéologie figée en la coupant du réel.
Le passage de l’avoir à l’être est très subtil, et on peut facilement le faire sans s’en rendre compte, devenant de fait un idéologue. En revanche, ne pas avoir d’idéologie du tout est dangereux, je vous renvoie aux commentaires de Agg : on n’avance pas, on n’analyse plus rien, on se complait dans le doute permanent.
Ainsi, quand je dis qu’eux sont idéologues, c’est que je le constate : ils sont coupés du réel, et tournent en rond dans le monde des idées. Et quand je dis que nous ne le sommes pas, c’est plus un appel qu’une constatation : nous devons refuser de devenir des idéologues, en acceptant toujours de confronter notre idéologie au réel. C’est un combat permanent.
Voilà la chose éclaircie, je l’espère.
Je vois où vous voulez en venir. La distinction que vous posez est assez subtile en effet et riche d’exigence. Je vois aussi ce que vous reprochez à Agg mais elle n’a pas tort sur tout néanmoins : car les progressistes sont peut-être « coupés du réel » comme vous dites, mais vu qu’ils sont au pouvoir, leur branlette mentale influe considérablement sur le réel, forcément. Je me suis aussi agacé de ce passage de votre billet car c’est quelque chose que j’entends souvent, et qui m’agace à chaque fois, en particulier dans la bouche des umpistes (« Vous les socialistes, vous êtes des idéologues, nous, nous sommes pragmatiques »).. Mais vous, quand on gratte un peu, vous vous dirigez du côté des questions du genre « Comment être chrétien ? », « Comment vivre ? » qui dépassent assez largement un simple article de blog ou, a fortiori, ses commentaires.
L’affaire d’Angers est pour moi dérisoire. Je ne sais qui, dans le fil de commentaires, dit que c’est une injure de cour de récré ; c’est ce qu’en pense à l’évidence le policier le plus proche.
L’instrumentalisation par la presse mainstream en mal d’audience n’a pas emporté un tsunami de soutien populaire à la ministre. Hors du cercle habituel de bienpensance parisienne, nul n’a moufté, certains pouffent.
Aussi dois-je me résoudre à écrire que la mise à feu de by-jipp comme le présent contrefeu sont temps perdu. Désolé.
C’est que vous sous-estimez gravement le pouvoir de nuisance des gros cons, qu’ils soient de notre camp, comme ce monsieur prétend l’être, ou de l’autre.
Je parlerai plutôt pour ma part de « précaution pour le moment inutile ». Et si elle le reste, ce que j’espère, alors je reconnaitrai volontiers avoir perdu mon temps. Ce sera même avec joie, pour tout vous dire : ça voudra dire que l’article du gros con est resté au cachot, ce qui sera bon signe.
Détrompez-vous, je ne sous-estime la nuisance de l’enflure, bien que de mon bord on en trouve d’autres (nuisances) semblables.
Je suis monarchiste ; vous imaginez ?