Étiquettes
Hervé Nathan devrait apprendre à lire, Le prix Albert Moscou récompense les grands journalistes de notre siècle, Les journalistes sont des cadavres en sursis, On nous prendrait pour des cons que ça ne m'étonnerait que modérément
Ce matin, j’ai lu Marianne – il trainait dans les toilettes de mon boulot – et je suis tombé sur cet article (dont voici un extrait) :
IMMIGRATION
Michèle Tribalat : « Le même flux d’immigrés que pendant les Trente Glorieuses »
Rassurez-vous : je ne vais pas parler d’immigration mais d’un sujet bien plus important et surtout autorisé par le tribunal des blogueurs-cathos®. Je vais simplement citer les trois questions du journaliste, Hervé Nathan, et le début des trois réponses de Michèle Tribalat.
Première question : Officiellement, 200 000 personnes environ s’installent en France chaque année, un niveau faible en comparaison d’autres pays développés, comme l’Allemagne. Vous affirmez que cette présentation masque à la fois l’importance relative de l’immigration par rapport à la population totale et les changements dans sa composition.
Michèle Tribalat : Je n’affirme rien de tel. […]
Dexuième question : Dans vos travaux, vous accusez les dirigeants français de masquer la croissance de la population pratiquant l’islam, qui provoquerait le rejet des Français sécularisés. […]
Michèle Tribalat : Je n’accuse personne. Je critique les évaluations « au doigt mouillé » de la population musulmane, qui ont au contraire eu tendance à la surestimer. […]
Troisème question : Vous ne croyez pas à l’intégration des immigrés et soutenez le retour au modèle assimilationniste. […]
Michèle Tribalat : Je ne prône pas le retour au modèle d’assimilation. J’en déclare au contraire le décès. […]
Voilà.
Aujourd’hui en France, un journaliste peut aller interroger une personne et lui faire dire dans chacune de ses questions quelque chose que cette personne niera à chaque fois dire et penser, précisant même à deux reprises penser exactement l’inverse.
Deux options : soit ce journaliste n’a pas pris la peine de lire Tribalat avant d’aller l’interviewer, soit il n’a pas été foutu de comprendre un traître mot de ce qu’il a lu. Dans les deux cas, on se demande franchement pourquoi il a encore le droit d’écrire dans un journal.
« Deux options : soit ce journaliste n’a pas pris la peine de lire Tribalat avant d’aller l’interviewer, soit il n’a pas été foutu de comprendre un traître mot de ce qu’il a lu. Dans les deux cas, on se demande franchement pourquoi il a encore le droit d’écrire dans un journal. »
Alors là, permettez moi de protester avec vigueur ! Un tel homme a bien au contraire toute sa place dans la presse (audio-visuelle ou écrite), d’autant plus qu’il satisfera aux deux options et y ajoutera une bonne dose de mauvaise foi.