Étiquettes
Gorafisation du réel, Interdit de blasphémer le saint Charlie !, La Justice au banc des accusés !, Taubira démission
– Cet habitant de Bourgoin-Jallieu, qui présente, selon une expertise médicale, « une déficience mentale légère depuis l’enfance » et une personnalité « fragile » et « immature », a reconnu les faits.
– Visiblement dépassé par sa comparution immédiate et apportant des explications très confuses devant le tribunal, le jeune homme a dit regretter ses propos, mettant en avant une consommation excessive d’alcool au moment des faits.
– L’avocate du prévenu, Me Catherine Perbet, a demandé au tribunal de « ne pas faire un exemple », soulignant que ce « simple d’esprit » avait « dit des choses qui avaient très largement dépassé sa pensée »
Dans n’importe quelle affaire, même la plus sordide, ces trois éléments suffisent à libérer le prévenu sur le champs. Là, non.
Pourquoi ? Parce que cet homme a ri de ce qui est arrivé à Charlie. Il a pris six mois ferme.
Le procureur avait demandé un an. Il s’appelle, ironie de l’histoire, Cabut…
—
J’ai beau avoir vérifié attentivement, j’ai encore peur qu’on m’annonce que La Dépêche est un journal parodique. Gorafisation du réel, tout ça…
_____________________________________
Ce texte n’est pas libre de droit. Si vous voulez le partager à vos lecteurs, un lien suffit. Le copier/coller tue l’information (plus de détails ici) et est passible de poursuites. Je n’hésiterai pas à faire valoir mes droits, qui que soit le copieur.
Vous oubliez de mentionner que ce prévenu a pris à partie des agents de l’Etat dans l’exercice de leurs fonctions avec les paroles suivantes : « Ils ont tué Charlie, moi j’ai bien rigolé. Par le passé ils ont déjà tué Ben Laden, Saddam Hussein, Mohamed Merah et de nombreux frères… Si je n’avais pas de père ni de mère, j’irai m’entraîner en Syrie ». Pour une fois que la Justice fait son travail, même avec la plus grande fluctuation dans la sévérité des peines, ne tirez pas sur le pianiste !
Des gens qui tuent et qui violent s’en sortent mieux avec cette défense. Ce que je dénonce, c’est l’instauration d’un délit de blasphème dès qu’on touche à Charlie. Tout ça va nous retomber dessus lourdement, très lourdement, alors j’essaie de prévenir.
« Tout ça va nous retomber dessus lourdement, très lourdement »
Vous avez parfaitement raison. Suite à toutes ces histoires, des collègues de travail à priori sain d’esprit, s’en sont pris lors de discussions « aux religions », accusées d’être finalement responsables de tout.
Visiblement un certain message est passé (celui de Charlie Hebdo finalement).