Mgr Lalanne : un évêque dans la tourmente pour avoir posé une bonne question

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« La pédophilie est un mal. Est-ce que c’est de l’ordre du péché ? Ça, je ne saurai pas dire, c’est différent pour chaque personne. Mais c’est un mal et la première chose à faire, c’est de protéger les victimes ou les éventuelles victimes. »

Mgr Lalanne

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Évidemment, tous ceux que ça arrange bien s’empressent de voir dans cette déclaration une excuse des actes pédophiles, et hurlent au scandale. Alors qu’il est évident qu’un évêque qui utilise deux fois de suite le mot « mal » ne peut pas excuser ceux qui le commettent.

Hélas, de façon beaucoup moins compréhensible, de nombreux cathos suivent, et hurlent à leur tour au scandale. Là, c’est injustifiable.

On peut (se) poser la question de la pertinence de cette remarque en ce moment, bien sûr.

En revanche, en venir à dénoncer le fond du propos est injustifiable. Parce que le fond du propos est juste. Pour mémoire : « pour constituer un péché mortel, outre la gravité de la matière, il faut la pleine connaissance de cause et une réelle volonté de le commettre« .

La question qui se pose dans le cas de la pédophilie est celle de la liberté du pédophile au moment où il passe à l’acte. Est-on encore complètement libre quand on est poussé par une pulsion aussi violente que la pulsion sexuelle ? Peut-on sérieusement croire qu’un prêtre puisse abuser d’un enfant en pleine liberté, avec la réelle volonté de le faire ?

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« La question difficile qui se pose pour chaque cas, c’est le degré de conscience et donc de responsabilité de celui qui commet un acte aussi atroce. »

Mgr Lalanne,
dans son communiqué de réponse à l’affaire.

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C’est la question qui se pose ici, et qu’il faut évoquer quand on parle de cette affaire : celle de savoir si le pédophile est encore libre quand il passe à l’acte, et donc de comprendre ce qu’il faudrait faire pour permettre au pédophile (c’est-à-dire à la personne ressentant une attirance pour les enfants, au sens propre ; pas forcément un agresseur) de ne pas se trouver dans la position de passer à l’acte dans un moment de privation ou de diminution de sa liberté.

C’est une question que la société doit se poser : comment évite-t-on que les pédophiles passent à l’acte ?

Si, dans cette affaire, c’est le bien des enfants qui est vraiment recherché, alors il FAUT se poser cette question. Et Mgr Lalanne a donc raison de la poser.

Et bien sûr, il a fait marche arrière. Ses opposants ont gagné. La Vérité, elle, y a perdu. Et les victimes, passées et futures, aussi…

[Une petite parenthèse : la pédophilie n’est même pas un mal. Ce qui est un mal, c’est le passage à l’acte. Il me semble que là aussi il faudrait être très prudent.]

[Ajout à 16h13, une réaction intelligente sur Twitter.]

Good

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20 réflexions à propos de “ Mgr Lalanne : un évêque dans la tourmente pour avoir posé une bonne question ”

  1. DJM a dit:

    Pour une fois je ne suis pas d’accord avec vous.
    Je vois moi dans cette déclaration la manifestation de quelque chose de plus en plus symptomatique chez un certain nombre de membres du clergé actuellement : l’incapacité à admettre la notion de péché autrement que comme un concept abstrait et non un mal objectif qui nous expose à une condamnation dans l’au-delà.
    Sérieusement, qui peut prétendre (a fortiori quand on est un prêtre) ne pas savoir que l’acte pédophile est mauvais en soi?
    Quant à la notion de liberté je ne crois pas que le fait d’être soumis à des « pulsions » suffise à prétendre qu’on n’est pas libre d’y succomber. C’est le principe de la tentation ; et le péché consiste justement à « succomber à la tentation ».

    Réponse de l’auteur :
    La définition du péché que j’ai donnée sort du CEC. Il y a péché quand il y a volonté libre de le faire. Ce qui ne change rien au mal objectif causé.
    Je l’ai dit : évidemment qu’un prêtre sait que l’acte est mal en soit. Mais il arrive à tout le monde de faire le mal qu’on ne veut pas faire, cf. St Paul je crois.
    « je ne crois pas que le fait d’être soumis à des « pulsions » suffise à prétendre  » Je n’ai pas dit que ça suffisait. Je dis que c’est une vraie question, qu’on ne peut pas évacuer comme ça, d’un revers de la main. De même que l’Eglise a reconnu que le suicide pouvait ne pas être un péché, en cas de perte totale de la liberté (due à la dépression par exemple), de même il me semble qu’on peut se poser la question pour la pédophilie.

  2. Agathe Descamps a dit:

    « la pédophilie n’est même pas un mal. Ce qui est un mal, c’est le passage à l’acte. » : là, il faudrait élaborer, parce qu’en l’état je ne comprends pas votre utilisation du mot mal. C’est un désordre, et donc un mal qui atteint celui qui en souffre, non ?


    Réponse de l’auteur :
    En effet. Je prenais le mot « mal » comme « crime », de façon un peu rapide peut-être : la pédophilie n’est pas un mal pour les autres, elle n’est pas un crime, tant qu’il n’y a pas de passage à l’acte. J’attirais simplement l’attention sur le fait qu’on confond trop « pédophile » et « agresseur pédophile ». Le pédophile ressent une attirance pour les jeunes enfants, ce n’est pas condamnable en soit. Au contraire, il faut aider les pédophiles à ne pas devenir des agresseurs, ce qui est pour le coup éminemment condamnable ; ce que voulait dire Lalanne.

  3. Manuel Atréide a dit:

    Mis à part les propos imbéciles sur l’implication de ce prélat dans des histoires de pédophilie – rien ne permet de le supposer – ce qui pose problème ici, c’est l’incompétence totale de cet homme dans un exercice de prise de parole publique.

    Fik, on ne s’exprime pas dans les médias comme on parle avec des amis. On y va avec un plan précis en tête: que dire, comment le dire, sur quel ton, combien de fois etc. On se prépare avant de passer dans les médias, surtout audiovisuels, surtout dans une émission en direct. On répète, on travaille.

    Chaque média a ses codes. La radio, souvent vue comme le média le plus facile, est en réalité le plus dangereux. Absence de décorum technique – on est donc relativement à l’aise, le public est absent, on est entre soi autour d’une table.

    Sauf qu’on est écouté, le plus souvent un peu distraitement. Les auditeurs n’entendent en fait que ce qui sort de l’ordinaire. Surtout dans une émission en direct d’une heure comme c’était le cas ici.

    Et il n’y a pas plus de « journaliste ami » que de « journaliste ennemi ». Un journaliste est un professionnel qui fait son boulot et son boulot est d’obtenir des infos et de créer une émission intéressante que les gens auront plaisir à suivre, son objectif est donc de dépasser le cadre de communication que son invité a en tête pour lui faire mette les tripes sur la table. Une interview est toujours un exercice en tension, une confrontation entre deux objectifs contradictoires.

    Cette confrontation, cet évêque l’a raté dans les grandes largeurs. Il était venu pour dire (bien mal déjà) que la pédophilie dans l’église était aussi terrible que marginale, on ne retiendra de l’exercice que cette pseudo réflexion philosophico-religieuse sur « la pédophilie est-elle une péché ». C’est peu dire l’ampleur de l’échec du travail de cet homme.

    Il y a quand même une solution à cela : prendre enfin l’exercice de prise de parole dans les médias totalement au sérieux. Pour le moment, ces gens font cela par dessus la jambe et, conséquence logique, cela leur retombe sur la gueule. A eux de bosser et la première des choses à faire est de trouver les formateurs en média-training dont ils ont besoin, des gens qui leur diront non quoi dire (ça c’est leur taff), mais comment le dire.

    Car, quel est l’intérêt d’aller parler dans les médias si on n’est pas entendu ?

    Bonne journée. M.

    Réponse de l’auteur :
    C’est en effet le tort de Mgr Lalanne. En partie : sa phrase est évidemment tronquée partout. Je sais bien que c’est le jeu, mais dans ce cas on ne va plus nulle part pour ne plus rien dire, et surtout pas quoi que ce soit d’intelligent.

    Ça ne me satisfait évidemment pas.

  4. Théophile a dit:

    Effectivement la pedophilie est un mal. Mais ce mot est analogue, et le sens dans lequel il est ici employé correspond à la malice morale. Or il n’y a pas de malice morale en dehors d’un acte. Par contre un trouble dans l’ordre naturel, s’il doit effectivement être considéré comme un mal, l’est au sens d’un mal dit « ontologique » c’est à dire de la privation du bien qu’est l’ordre naturel de l’être, ici de l’être humain. Attention donc à bien distinguer les deux domaines et donc les deux sens du mot « mal », car l’un relève du jugement moral, l’autre de la connaissance anthropologique. Bien que le mal « anthropologique » puisse disposer ensuite à un acte mauvais. Au sens moral, la pedophilie ne peut donc être considérée à elle seule comme un mal, tout comme l’homosexualité, dès lors qu’elles sont considérées non pas dans les actes mais en tant que dispositions.

  5. Merci beaucoup pour cet article avec lequel je suis parfaitement d’accord. Je n’avais pas vu le verbatim de Mgr Lalanne, mais les commentaires lus dans la presse (même de la part de catholiques) me mettaient mal à l’aise.

    Dire que « la pédophilie est [finalement] un péché grave », comme le titrait Le Monde hier, est un mensonge au regard du Magistère de l’Eglise, qui distingue bien :
    – l’acte de la tentation ;
    – la qualification de péché suivant la liberté de celui qui le commet.

    En revanche, je ne crois fort malheureusement pas que l’on puisse exclure qu’un pédophilie (prêtre ou pas) passe à l’acte librement et en pleine connaissance de cause, commettant de ce fait un péché (très) grave.
    L’existence d’une pulsion sexuelle, même très forte, ne saurait disculper tous les actes peccamineux situés en-dessous de la ceinture, qu’ils soient hétéro, homo, pédo, j’en passe et des pires.
    Dieu seul sait dans quelle mesure la force de la pulsion annihile le discernement.

    Bien à vous

    Réponse de l’auteur :
    Mon propos n’est évidemment pas de dire que ça n’est jamais un péché, j’espère ne pas avoir donné l’impression que je tombais dans cet excès, inverse à celui que je dénonçais.

  6. Quel dommage, par ailleurs, que l’Eglise (l’épiscopat) manque cette occasion rêvée de préciser publiquement au monde la notion de péché, de pécheur, de liberté, de miséricorde…

    Réponse de l’auteur :
    Oui, comme hélas trop souvent, ils ont préféré plier sous la tempête et donner au Monde ce qu’il veut : une parole caricaturale car sans nuance. C’est terriblement dommage. Quelles occasions manquées…

  7. austrasien a dit:

    Sauf que la question n’était pas : « les pédophiles sont-ils des pécheurs ? » mais « la pédophilie est-elle un péché ? ».

    Réponse de l’auteur :
    Les pédophiles sont des pécheurs car ils sont hommes, donc pécheurs comme tous les hommes. La pédophilie n’est pas un péché en soi, déjà parce que « pédophilie » désigne en bon français l’attirance vers des enfants, et non l’agression, et parce qu’un péché n’existe pas dans l’absolu. Un péché est un péché parce que celui qui accomplit l’acte fais le mal en conscience et librement.

  8. « pour avoir posé une bonne question »

    Pas d’accord avec votre titre. Cette question (celle de l’imputabilité de la faute) est celle du fautif et de son confesseur.

    Or, un évêque est tout sauf cela. Il a en charge le gouvernement et non la direction spirituelle de son prêtre. A ce titre, il est au contraire tenu d’agir au for externe : la réaction attendue de lui ne dépend PAS DU TOUT du caractère peccamineux ou non de l’acte.

    Réponse de l’auteur :
    Il a dit à plusieurs reprises que c’était un mal et qu’il faut protéger les victimes, avérées et potentielles. Il a tenu sa place, tout en apportant un élément de nuance à la réflexion.

  9. FXT a dit:

    D’accord avec ton article Fik… En revanche si tu peux développer l’une de tes phrases : »On peut (se) poser la question de la pertinence de cette remarque en ce moment, bien sûr »… parce que je suis quand même effondré de l’absence de prudence et de réflexion qu’il y a à tenir de tels propos en ce moment justement… il était certain que les hordes journalistiques et politiques allaient saisir l’occasion pour porter une énième estocade à l’Eglise… franchement, prendre la parole c’est parfois un métier alors quand on ne sait pas faire ou que l’on ne parvient pas à mesurer les enjeux qui se cachent derrière, on se tait, c’est parfois beaucoup mieux… je pense que c’est le point de vue d’un certain nombre de catholiques qui comprennent le questionnement théologique de Mgr Lalanne mais ne parviennent pas à comprendre l’absence de prudence que ce genre de réflexion engendre devant une presse avide de raccourcis bien grossiers qui vont, une nouvelle fois, être des attaques à l’encontre de l’Eglise, Eglise que ces mêmes catholiques chérissent plus que tout…

    Réponse de l’auteur :
    Faut-il ne plus rien dire parce que nous savons que nos propos seront toujours mal compris ?
    Dans un autre ordre d’idée, ne fallait-il rien dire face au mariage homo sachant que ça nous ferait traiter d’homophobes ? Faut-il ne rien dire contre l’immigration parce que ça nous fera traiter de raciste ?

    C’est une vraie question. Peut-être en effet faut-il se la fermer et attendre que ça passe.

    En tout cas, je refuse fermement l’option qu’on nous propose de nous adapter à la nullité de nos interlocuteurs. Ici, répondre « Oui évidemment c’est un péché » aurait été un manquement à la vérité et donc une défaite pour l’Église. Je préfère le scandale, tout en regrettant qu’il soit mal géré.

  10. Les hommes d’Eglise feraient mieux de se taire de temps en temps…

    A force ils devraient savoir que leurs propos sont, ou mal dits ou mal interprétés ou mal compris…

    L’incompétence de certains d’entre eux n’est pas non plus à négliger.

    Réponse de l’auteur :
    J’ai répondu juste ci-dessus.

  11. Anne a dit:

    Bonjour Fik. Merci pour cet article intéressant qui approfondit le débat. En revanche, je ne comprends pas pourquoi tu dis que seul le passage à l’acte pédophile est un mal. Ne dit-on pas dans le confiteor: j’ai péché en PENSEES, en paroles, etc? Les pulsions pédophiles, même non mises en oeuvre, sont elles aussi un mal en soi car elles sont contraires à la pureté. Après évidemment, il y a une différence de degré dans le mal.

    Réponse de l’auteur :
    Une pensée est peccamineuse quand elle est volontaire, quand on s’y complait. Donc effectivement, si le pédophile se complait dans des pensées liées au passage à l’acte, c’est peccamineux également. Mais là on sort complètement du sujet il me semble 😉

  12. Popeye a dit:

    au fait quelle était la question du journaliste interviewer?

    la réponse de monseigneur Lalanne est un désastre en termes de communication.
    C’est aussi, à mes yeux, un désastre parce qu’elle bien trop alambiquée.

    Le communiqué du lendemain lui est bien plus clair, et ce faisant bien plus solide.

    Qu’eût-il fallu dire?
    Facile à écrire bien assis devant un clavier, ce qui donne le temps de réfléchir.
    Une chose toutefois me semble certaine : placé à ce type de responsabilité – comme celle d’Évêque qui est aussi une charge de gouvernement – , il faut prendre sur soi et prendre le temps de se former à l’exercice. Avec des professionnels.
    Et là me vient à l’idée une technique : si nécessaire, faire reformuler la question.
    Exemple : « je ne suis pas sûr d’avoir bien compris votre question. Vous voulez savoir si l’acte est objectivement un pêché, ou votre question porte-t-elle sur l’ampleur de la responsabilité du pêcheur? »
    Mais pour être capable de répondre du tac au tac au direct à l’antenne sur ce mode-là, soit on a naturellement ce talent, soit – cas le plus fréquent – il faut travailler à acquérir ce talent.

    Réponse de l’auteur :
    D’après les commentaires ci-dessus, la question était « la pédophilie est-elle un péché ? »
    Et la réponse est très claire : c’est un mal, forcément, toujours, mais un péché je ne sais pas (et accessoirement ce « je ne sais pas » peut être pris comme un « ce n’est pas à moi d’en juger »).

    Même réponse qu’à FX ci-dessus : que faut-il faire ? Donner la réponse que le monde veut entendre, fut-elle fausse ? Ou répondre en vérité, avec la difficulté inhérente à la nuance ?

    Encore une fois, peut-être ne fallait-il pas aller à la radio… au risque d’être accusé de ne pas vouloir répondre aux questions sur ce sujet brûlant.

    Bref, comme souvent, quoi qu’on fasse on se fait taper dessus. Je maintiens que dans ce cas, la meilleure option est TOUJOURS de rester ferme et droit.

    « « je ne suis pas sûr d’avoir bien compris votre question. Vous voulez savoir si l’acte est objectivement un pêché, ou votre question porte-t-elle sur l’ampleur de la responsabilité du pêcheur? » » Mouarf ! Ça n’aurait strictement rien changé…

  13. La question était, exactement, celle-ci :

    « alors, Mgr Stanislas Lalanne, je répète ma question : que dit, quelle est la parole officielle de l’Eglise catholique sur la pédophilie, est-ce que c’est un péché parmi les plus graves, qu’est-ce qu’elle dit l’Eglise catholique là-dessus ? »

    Voilà, comme ça c’est clair.

    https://rcf.fr/actualite/leglise-de-france-face-la-pedophilie

  14. austrasien a dit:

    Merci pour votre réponse.

    Si la « pédophilie » est une « tendance », comme vous le dites, il convient de préciser :

    Quelle est l’origine de cette tendance ?
    – soit l’homme
    – soit un démon
    – soit un ange
    – soit Dieu

    On peut exclure de facto les 2 dernières propositions.

    Donc :
    – soit c’est l’homme qui a fait naître cette tendance, il en est donc l’auteur, c’est donc un péché par désir / pensée
    – soit c’est un démon auquel cas il s’agit d’une action du démon qui tente l’homme, auquel cas il s’agit d’une faute imputable au démon

    Je vois mal d’autre alternative : on a balayé toutes les créatures que Dieu avait faites…

    Ensuite, la question n’est encore une fois pas de savoir si X ou Y est un pécheur, mais si la pédophilie est un péché. Donc on se fiche totalement de savoir s’il y a pleine conscience, etc. qui sont les critères de définition du péché mortel.

    Un péché est un acte contraire à Dieu. Or, la pédophilie est contraire au plan de Dieu. Donc c’est un péché.

    Cet enseignement est d’ailleurs une constante du Magistère, rappelée par Jean Paul II, Benoît XVI et François :

    « Il est juste que la société considère comme un crime, mais c’est aussi un péché détestable aux yeux de Dieu. » JP II

    « Les abus sexuels sur des enfants et des jeune gens sont non seulement un crime atroce, mais aussi un péché grave qui offense Dieu et blesse la dignité de la personne humaine créée à son image. » BXVI

    « Ces crimes et péchés graves voilà mon chagrin et ma douleur pour quelques prêtres et évêques qui ont violé l’innocence de mineurs et leur propre vocation sacerdotale en les abusant sexuellement. » François

    Ces papes ont-ils tord quand ils déclarent que la pédophilie est un péché ?

  15. FXT a dit:

    « Que faut-il faire ? Donner la réponse que le monde veut entendre, fut-elle fausse ? »
    => Non bien sûr
    « Ou répondre en vérité, avec la difficulté inhérente à la nuance ? »: Oui à condition de savoir le faire… c’est là que tout se joue… et ce n’est pas donné à tout le monde. Sur ce sujet: cf. l’Abbée Grosjean qui s’y prend bien en disant les choses en vérité tout en étant prudent.
    Rester « ferme et droit » n’ empêche pas de faire preuve d’intelligence…

  16. illwieckz a dit:

    Manuel Atréide a dit:
    > Un journaliste est un professionnel qui fait son boulot et son boulot est d’obtenir des infos et de créer une émission intéressante que les gens auront plaisir à suivre.

    Non, ça n’est pas du journalisme, c’est du spectacle.

  17. Manuel Atréide a dit:

    illwieckz,

    la mise en forme d’une information fait partie du travail d’un journaliste et même d’un média depuis le début. Il ne sert à rien de présenter un article, une émission ou un blog d’une manière qui rebute le lecteur / auditeur / téléspectateur / internaute. Pour informer, il faut être écouté, regardé ou lu. Sinon on tient un journal intime.

    Là où je peux vous rejoindre, c’est lorsque la forme prend le pas sur le fond ou qu’on utilise l’information pour faire une émission de divertissement – ce que fait le petit journal.

    On est là hors du cadre journalistique. C’est peut être intéressant mais ce n’est plus de l’info et la plupart du temps, c’est de la propagande.

    Mais si vous croyez que la dimension formelle est absente du travail de journaliste, vous vous trompez.

    Cordialement, M.

  18. Marc a dit:

    Les terroristes tuent mais son ils pleinement conscients de leurs actes ? Ils ne sont pas dans le péché par conséquent. Cherchez s’il a une erreur de raisonnement ! Avec cet argument , Hitler n’a pas commis de péché ! Bravo pour la clairvoyance… De cet argument

    Réponse de l’auteur :

    Quand on planifie son acte pendant plusieurs mois, OUI, on est conscient. Ce n’est pas moi qui dis des conneries.

  19. Rions un peu en attendant la mort a dit:

    L’autre jour, je me suis retrouvé à côté d’une racisto-vermine réactionnaire de droite et je l’ai machinalement égorgée. Je ne savais pas que c’était mal. Je n’ai pas péché, Dieu merci (les faits sont prescrits, comme dit l’autre). Je pourrai donc aller au paradis.

    Ah … On me dit que le paradis n’existe pas et que les religions sont toutes des ramassis de superstitions mensongères, imbéciles, meurtrières, et pédophiles. Je vais donc continue à égorger des racisto-vermines la conscience tranquille.

  20. Merci, au revoir.

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