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C'est habile Bill, Le mariage pour tous, Petit manuel de contre contre-insurrection, propagande anti-propagandiste
Voilà, comme ça les choses sont claires : il est probable qu’il y aura des contre-manifestants, face à la manifestation de Civitas probablement, mais pourquoi pas aussi contre l’autre. Et il est clair qu’ils s’attendront à ce que ça dégénère. Connaissant les méthodes de certains, il est même probable qu’il feront tout pour ça.
Si je peux me permettre de donner un conseil (et je crois le pouvoir, puisqu’un des organisateurs de celle de l’Alliance Vita m’a écrit pour me remercier pour mon article précédent), en voilà un très simple.
S’ils viennent, évidemment, ne réagissez pas, en aucun cas : toute réaction sera utilisée contre vous. Et surtout, FILMEZ EN PERMANENCE, tout le long de la manifestation, et surtout quand ils arriveront, avec plusieurs appareils – même de mauvaise qualité, peu importe.
Un seul objectif : pouvoir prouver après coup que ce n’est pas vous qui aurez entamé les hostilités, si hostilités il y a hélas. Il faut pouvoir diffuser le plus rapidement possible une ou plusieurs vidéos montrant l’intégralité de l’accrochage, et où l’on voit précisément les provocations des contre-manifestants, et autant que possible l’absence de réaction des manifestants.
Rappelez-vous que vous êtes dans la légalité, eux non (ils le rappellent eux-même). Ne les laissez pas retourner la situation aux yeux du grand public. Donnez-vous les moyens de contrer d’éventuelles attaques médiatiques, ou même simplement sur Internet : ils arrivent à chaque fois à nous détruire avec quelques vidéos mal filmées et moches, il n’y a pas de raison qu’on ne réussisse pas à faire mieux qu’eux.
C’est tout pour aujourd’hui.
PS. Et enfin, si vous voulez manifester avec l’Alliance Vita le 17 plutôt qu’avec Civitas le 18, encore une fois, c’est mieux : même ces tracts semblent moins fermés au message de l’Alliance.
Même pas besoin des autres pour nous couler :
😥
Je suis vraiment désolé pour toi Fik, d’être dans le camp de ceux qui maîtrisent aussi mal internet, parce que, quand bien même je ne suis pas d’accord avec ta position, j’estime qu’un véritable débat démocratique et un référendum sont les conditions sine qua non de la légitimité d’une décision telle qu’ouvrir le mariage aux personnes de même sexe.
Je voulais aussi poser la question à des chrétiens, si l’union entre personnes de même sexe n’était pas appelée mariage, mais d’un autre nom et proposait les mêmes droits et avantages aux couples homosexuels qu’hétérosexuels, est ce que ce serait acceptable à votre sens? Je ne pose pas la question de la PMA, puisque nous savons tous ici pourquoi les chrétiens y sont opposés (enfin je crois).
Merci de vos réponses et bonne continuation.
« si l’union entre personnes de même sexe n’était pas appelée mariage, mais d’un autre nom et proposait les mêmes droits et avantages aux couples homosexuels qu’hétérosexuels, est ce que ce serait acceptable à votre sens? »
A mon sens, oui. Mais je rappelle que l’enfant n’est pas un droit, et ne le sera jamais.
Quant à un referendum, je ne suis personnellement pas pour : ce n’est pas au peuple de juger de questions si graves, parce que ce débat n’est pas un simple débat légal, mais un débat sur la nature profonde de l’Homme, nature qui est imprégnée de la complémentarité des sexes. De plus, je crois que le peuple français est de moins en moins apte à juger de quoi que ce soit sainement, pourri qu’il est par un discours dominant qu’il n’est même plus capable de remettre en cause.
Mais là on en vient à faire le procès de la démocratie, et de la France, et ce n’est pas le sujet il me semble. J’arrête donc là, en attendant votre réponse.
On connaît le proverbe : « Qui sème le vent… »
Civitas reçoit des réactions violentes à son message caricatural.
« « si l’union entre personnes de même sexe n’était pas appelée mariage, mais d’un autre nom et proposait les mêmes droits et avantages aux couples homosexuels qu’hétérosexuels, est ce que ce serait acceptable à votre sens? »
A mon sens, oui. Mais je rappelle que l’enfant n’est pas un droit, et ne le sera jamais. »
Disons que, d’un point de vue politique, ce serait une manière de reconnaître que le mariage est le mariage et qu’une autre union est une autre union. Mais alors le PACS répond déjà à ce genre de question sur la forme, et l’on sait combien, dans la pratique, il n’a répondu à rien du tout.
Ce ne serait, en réalisme politique, que reculer pour mieux sauter : même si le terme de « mariage » serait sauvegardé (pour combien de temps ?), la réalité en serait démantelée dans les faits. Or le langage est fait pour signifier le réel, et non pas de pures représentations, fussent-elles collectives.
Pourquoi veut-on sauvegarder et – mieux – promouvoir le mariage ? Parce que c’est la seule vraie réponse à un-amour-vrai-entre-deux-personnes-en-vue-de-fonder-une-famille (je mets des tirets pour bien montrer que c’est l’ensemble qui est important, sans réduction). Il n’y en a pas d’autre qui le vaillent. Donner les mêmes droits et avantages à d’autres constructions sociales serait une contradiction.
Autrement dit, il s’agit de regarder plus loin que la manœuvre politicarde… l’enjeu, c’est la réalité.
« même si le terme de « mariage » serait sauvegardé (pour combien de temps ?), la réalité en serait démantelée dans les faits »
Je ne pense pas, parce que justement le mariage garderait la spécificité de permettre d’accueillir des enfants. C’est justement le sens de ma réponse : tous les droits peuvent être les mêmes si on veut, ça ne change rien au fait que l’enfant, lui, n’est pas un droit, et ne sera donc pas concerné par cette union.
Il me semble que ça respecterait la réalité.
Elle est mignonne cette vidéo !
Je ne vois pas où est le problème…
Mignonne mais complètement has-been.
Désolé du temps de réponse, et merci de la votre.
Effectivement, je ne pense pas que l’enfant soit un droit et ça, nul ne peut en disconvenir. Cependant, dans l’intérêt de l’enfant, justement, ne faut il pas reconnaitre le mariage et ce qui va avec, afin d’éviter les adoptions par un seul des deux conjoints etc, qui nuisent à la sécurité juridique et financière de l’enfant?
Quant à la question de la démocratie, c’est un des points du débat. Je pense, avec Guillaume Drago, qu’il faut un référendum, non pas parce que les Français auraient une certaine capacité de jugement éclairé, c’est une évidence qu’ils ne la détiennent pas, mais parce que nous avons choisit la démocratie, ses habits doivent être revêtus je pense.
La forme doit suivre le fond: modifier le mariage et la constitution de la famille, c’est un changement institutionnel et à ce titre, l’article 11 de la Constitution de 1958 trouverait à s’appliquer selon moi, mais bon, ce n’est qu’une conception, largement débattue par d’éminents constitutionnalistes beaucoup plus avertis que moi.
Vianney: je comprends votre point de vue, cependant, je pense que le PACS ne répondait pas aux attentes fondées en lui parce qu’il ne garantissait pas suffisamment les droits de ceux qui y recouraient et qu’il ne s’agit pas d’une question sémantique.
Ma réponse est la même que pour Fik: le mariage n’est pas là pour « entériner » un amour entre deux êtres, mais assurer la transmission d’un patrimoine et la procréation (je reconnais que ça devient plus problématique sur ce point et c’est pas peu de le dire et, d’ailleurs, quelle est la position de l’Eglise sur la PMA pour les couples stériles?).
Désolé, les questions engendrent les questions, merci de vos lumières par avance et bonne journée à vous.
« Cependant, dans l’intérêt de l’enfant, justement, ne faut il pas reconnaitre le mariage et ce qui va avec » Il me semble que c’est prendre le problème à l’envers : sous prétextes de clarifier certaines situations qui posent problème, on va non pas y répondre, mais les justifier a priori. Je m’explique : il serait plus sain de trouver une solution qui clarifie la chose pour les cas qui existent, plutôt que de faire en sorte qu’il y ait encore plus de cas à l’avenir.
Bon, je ne suis pas clair ce matin, prenons un exemple : les unijambistes, ça existe. Pour faciliter la vie des unijambistes, on a inventé la prothèse. Mais pour autant, on a aussi continué à faire des recherches pour ne plus avoir à amputer une jambe pour un oui pour un non. Dans le cas du mariage homo, on est en train de dire : plutôt que de travailler à éviter l’amputation, tout en perfectionnant les prothèses pour ceux qui sont déjà amputés, on va faciliter l’amputation pour tous, comme ça tout le monde aura droit à sa prothèse.
En effet, il y a des homos en couple dont l’un a un enfant, et il est normal que cet enfant puisse être protégé par le compagnon de son père en cas de décès de celui-ci. Mais ça peut se faire en-dehors du mariage, de façon relativement simple, sans chambouler une institution fondamentale.
Ce n’est donc pas un argument pour le mariage, finalement, mais par exemple pour une modification du Pacs, ou de l’adoption, ou d’autre chose.
« parce que nous avons choisit la démocratie, ses habits doivent être revêtus » Quand on voit ce qui se passe à l’Assemblée, franchement, on se dit qu’il ne reste plus grand-chose de ces habits…
« parce qu’il ne garantissait pas suffisamment les droits de ceux qui y recouraient et qu’il ne s’agit pas d’une question sémantique. » Modifions-le en ce sens, alors. Il est fait pour ça, et sa modification ne bouleversera rien.
« le mariage n’est pas là pour « entériner » un amour entre deux êtres, mais assurer la transmission d’un patrimoine et la procréation » En ce qui concerne le patrimoine, même pas besoin de mariage, il me semble. Et la procréation, en effet, pose un énorme problème, qui est au coeur du débat.
« quelle est la position de l’Eglise sur la PMA pour les couples stériles ? » Il me semble qu’elle est contre, pour une raison au moins, très simple : on ne peut pas sacrifier plusieurs embryons pour faire naître un seul enfant. Pour le reste, je n’en sais pas plus, je laisse Vianney répondre (s’il n’a pas définitivement décidé de quitter WordPress…) Je pense pouvoir de toute façon suggérer que la PMA pour pallier l’incapacité accidentelle d’un couple n’est pas la même chose que la PMA pour pallier l’incapacité naturelle d’un couple.
J’entends bien tous tes arguments et rassures toi, tu étais très clair dès le début, quand bien même je dois avouer que la métaphore de l’amputation m’a fait sourire, mais ça c’est juste mon coté bête et méchant qui imaginait la tronche de certaines de mes connaissances si je leur sortait ça.
Que dire si ce n’est: ton propos est totalement valide et je le comprends parfaitement, voire, je trouve que certaines de tes solutions (remaniement du PACS) pourraient trouver à être appliquées.
Bref, pas de polémique cette fois ci et c’est pas plus mal 😉 à part peut être une légère remarque sur ta citation à propos de mes considérations sur le mariage: « le mariage n’est pas là pour « entériner » un amour entre deux êtres, mais assurer la transmission d’un patrimoine et la procréation »,tu aurais pu aller jusqu’au bout de ma phrase…
Pour la PMA, c’est un sujet sur lequel je ne suis pas très sûr de ma position, j’ai toujours envie de dire: tu peux pas avoir de gosses, ben tu adoptes et tu fermes ta gueule, c’est la nature, tu l’as dans l’os, mais en même temps, force m’est de reconnaitre que la maladie et la souffrance font partie de la nature et que pourtant, je suis favorable à l’éradication de la peste, du SIDA, de la lèpre et toute autre joyeuseté… Bref, dilemme cornélien, quand tu nous tiens…
« mon coté bête et méchant qui imaginait la tronche de certaines de mes connaissances si je leur sortait ça. » Hélas, elles m’accuseraient de « comparer les homosexuels aux handicapés, c’est vraiment dégueulasse, les homos sont des gens comme toi et moi », en oubliant complètement ce qu’est une métaphore et en ne voyant pas plus ce que leur remarque aurait de profondément insultant… pour les handicapés. Ce serait là le moindre de leurs paradoxes.
« tu aurais pu aller jusqu’au bout de ma phrase… » Je n’ai coupé que par commodité, et non dans le but de te faire dire quelque-chose que tu n’aurais pas dit. D’ailleurs, j’ai abondé dans le sens de ta parenthèse dans la foulée. J’étais donc évidemment d’accord avec ce que j’ai coupé.
« a maladie et la souffrance font partie de la nature et que pourtant, je suis favorable à l’éradication de la peste, du SIDA, de la lèpre et toute autre joyeuseté… » Il y a une différence entre vouloir soigner une maladie et vouloir créer quelque-chose qui ne devrait naturellement pas être. Ainsi, la PMA n’est pas la même chose que la recherche des causes de la stérilité, et de ses remèdes. A ça, je suis évidemment profondément favorable : c’est de la médecine tout ce qu’il y a de plus classique. Vouloir faire repousser un membre que la peste aurait emporté n’est pas la même chose que de vouloir empêche la peste de faire son œuvre destructrice. Tu peux donc être contre la PMA et la peste en même temps, sans être dans la contradiction 😉
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