Étiquettes
Clara Morgane en robe de chambre opaque, Corps glorieux et corps en putréfaction, Jouir sans entrave
Ceci est une réponse rapide à un commentaire posté sous mon article « Féministes, les Femen ? », commentaire que vous pouvez lire en cliquant ici. Cette réponse soulève un point sur lequel je m’interroge depuis un moment, c’est pourquoi je préfère y répondre en un petit article.
Mon interlocutrice voit dans les remarques désobligeantes qu’elle doit supporter quand elle allaite en public une preuve que les gens « ne pensent qu’à ça ». Moi pas. Moi j’y vois une preuve de la gêne qu’ont les gens pour le corps humain.
Mais mais mais, me direz-vous, surtout si vous êtes bègue, ne disiez-vous pas justement que de nos jours le corps est de plus en plus exposé, montré nu en permanence ? Si si, je le disais. Et c’est là que je trouve ça intéressant, justement.
On voit régulièrement sur le site Vie de merde des histoires de jeunes femmes refusant d’aller aux toilettes chez leur copain du moment [Ajout le 18 mars : un exemple ici, un autre là]; Dubosc en a même fait un sketch me semble-t-il ; et parmi mes amies j’en connais une ou deux qui ne supportent pas l’idée. La multiplicité des exemples prouve il me semble que ce n’est pas un cas isolé, que c’est une crainte courante chez nos contemporains.
De même, le commentaire ayant provoqué ce mini-article le prouve, donner le sein en public est mal vu, assez mal vu pour que certains se permettent des remarques très désobligeantes, alors que dans le même temps on peut voir des jeunes couples se rouler des patins en public sans que ça ne semble déranger personne.
Et que dire des starlettes qui, deux jours après avoir accouché, exhibent leur ventre plat au monde entier sur Instagram ou Twitter ?
Où veux-je en venir ? Là : je me demande assez sérieusement depuis quelque temps si l’apparente opposition entre ces deux attitudes n’est pas en fait totalement logique. D’un côté, on exhibe son corps en permanence, allant jusqu’à porter des fringues dont on a l’impression qu’elles ne couvrent pas plus le corps que le ferait une bonne couche de peinture (je pense aux ignobles leggings) ; de l’autre on le cache honteusement, allant jusqu’à refuser d’aller aux toilettes chez la personne avec qui on couche.
Plus clairement : d’un côté on montre son corps en bonne santé, beau, attirant ; de l’autre on cache ses émanations, ses imperfections, ses faiblesses. En fait, on montre ce qui fait qu’il est esthétique et on cache ce qui fait qu’il est vivant.
Comprenons-nous bien : je ne pense pas qu’il faille cacher complètement le corps « esthétique ». Je le disais dans mon article cité ci-dessus : je crois qu’il faut en cacher suffisamment pour permettre une relation homme/femme qui ne soit pas qu’érotique, mais qu’il faut en montrer assez pour que cette érotisation soit possible. Je ne pense pas non plus qu’il faille montrer complètement le corps « vivant » : il est normal de cacher les choses les plus triviales, mais il faut là aussi raison garder et assumer cette vie et ses conséquences.
Le risque de cette double extrémisation contradictoire, c’est de perdre de vue le côté vivant du corps, pour ne plus mettre en avant que son esthétique. Ça donne par exemple la chirurgie esthétique, qui accentue l’esthétique aux dépends de la vie. Une poitrine siliconée donne-t-elle du lait ? Un visage botoxé ne peut plus sourire. A force d’être esthétisé, le corps ne peut plus vivre. Pire : quand il ne peut plus être esthétisé, le corps ne doit plus vivre. Et on obtient une société qui cache ses vieux, qui sont coupables d’être trop inesthétiques (ces rides, ces seins qui tombent, ces jambes qui ne portent même plus le corps, cette voix inaudible…) et pourtant encore trop vivants.
Tellement trop vivants qu’on envisage de supprimer cette vie insolente qui résiste malgré l’inutilité flagrante de ce corps qu’on ne peut plus exhiber.
Impératrice a dit:
Je trouve toute cette réflexion très étriquée au final. Il est question de montrer ou de cacher, or c’est réduire le corps au visuel. En témoigneront des kilomètres de médecins, le corps en tant qu’enveloppe vivante n’a rien ni de honteux ni d’attrayant. Nous sommes des êtres de chair voilà tout, et si quelqu’un veut se mettre à demi nu (tant qu’une hygiène minimum est respectée, d’où pas de fesses nues dans le métro merci), je considère que seule notre pudeur culturelle (ou les frimas hivernaux) ne l’en empêche. Un sein de femme n’est pas érotique si on ne l’érotise pas, sinon quel malaise pour ces pauvres gynécologues ! Vouloir être beau et esthétique est un souci millénaire, c’est une façon de s’extraire de notre qualité d’animaux, de surpasser, de sublimer ce corps de chair, de lui faire jouer un peu la comédie parfois. Comme l’on palabre verbalement pour séduire. Avec comme unique leitmotiv notre regard et celui des autres, l’Homme étant un animal social. Les princesses paradaient en robe de soie, les starlettes montrent leurs abdominaux. Kiff kiff bourricot. Pour finir sur les femens, leurs seins nus n’ont aucun intérêt si ce n’est de se faire prendre en photo, parce qu’une jolie fille nue, c’est joli en effet. Érotique pas forcément, mais joli très certainement. Même pour moi ! Si elle ne sont pas féministes, c’est tout simplement parce qu’elles n’ont rien à proposer. Ce sont des saltimbanques de la politique, elles mettent de la couleur et de l’animation. Je dirais donc que nous avons affaire à un non sujet.
Teutonie a dit:
Et pourtant…il suffit de passer le Rhin pour rencontrer totalement l’opposé.
Une extrème tolérance vis-à-vis de la nudité, les Femens font rire à Berlin, car des poitrines, il suffit d’aller au Sauna mixte du coin pour en voir, et des zigounettes qui bronzent dans les coins naturistes (mais tout autant exposés) des parcs ou autres Jardins Anglais
De même, parler de son corps qui vit est naturel chez les teutons (je ne viens pas au boulot car j’ai la diahrée chef…j’ai rendez vous chez le proctologue jeudi pour me faire enlever mes hémorrhoides, je serai en retard…)
Et pourtant, la pudeur est à un autre niveau: les francais sont des « Pisse partout », je ne dévoilerai pas ma maison sur Google Street View, … bref le fichage, l’histoire toussa toussa…
Pourtant malgrè le lourd passé, la passive sterbhilfe y reste tolérée…
Isa a dit:
Les Romains avaient des latrines collectives, et la pratique a perduré longtemps dans notre France ! Alors, des animaux sans dignité, ces Romains ? Le roi lui-même recevait sur sa chaise percée, ses « productions » étaient même examinées solennellement par tout un collège de Diafoirus… L’allaitement était un acte aussi naturel que de donner aujourd’hui un biberon à un bébé, et pour cause…
A quel moment le bon sens a-t-il disparu ? Sans remettre en cause la pudeur élémentaire (bien malmenée quand il s’agissait pour la Reine d’accoucher en public, acte flippant, violent, impudique par excellence, ou quand il s’agissait de vérifier si le nouveau couple royal avait bien consommé le mariage, au secours…), à quel moment le corps complet, dans sa gloire *mais aussi dans sa trivialité* est-il devenu inavouable, inassumable ? A quel moment tout a-t-il dérapé ? Une de mes connaissances m’a déclaré avoir refusé d’allaiter car elle ne voulait pas que *le personnel de la maternité voit ses seins*. Je lui ai demandé comment elle avait accouché, elle m’a foudroyée. Ok…
Je ne peux m’empêcher de lier ça à la déchristianisation. Le Christ en croix devait excréter des tas de choses épouvantables, car Il était homme, et n’avait rien d’un corps glorieux à ce moment précis. Si l’on accepte la réalité charnelle du Christ en croix, il me semble qu’on peut tout accepter du corps de l’homme. Cette fabuleuse mécanique corporelle, qui passe aussi bien par la beauté incroyable du corps jeune et en forme que par la réalité puante des sanies ou celle tout aussi dérangeante, bien que sur un autre registre, d’un corps de vieillard, si elle n’est plus considérée comme résultant intégralement d’un plan divin dans lequel Homme = corps + âme,, alors elle n’est plus que chose. Une chose imparfaite, on la répare ou on la met au rebus. On ne la respecte pas.
Artémise a dit:
Pas le temps de vous répondre aujourd’hui – surtout que je suis en grande partie d’accord avec vous -, je reviendrai demain, pendant que mon petit sera à la sieste, et le grand à la crèche, mais merci pour ce développement !
PMalo a dit:
Ah, très intéressant, tout ça !
J’aime bien ce que dit Isa.
Et je ne peux m’empêcher de relier ça à d’autres sujets… comme la Technique, par exemple (que tu évoques) : la Technique entendue comme amélioration -jusqu’à la négation- de la Vie, cette vie toujours surprenante et indéfinissable, donc toujours quelque peu effrayante, surtout si l’on a supprimé toute transcendance qui lui donnerait un sens, une finalité.
grazeug a dit:
Petit addendum de mon côté, sans avoir lu les commentaires précédents :
Cela va parfaitement de paire avec le culte du corps actionné depuis quelques décennies, où chacun s’occupe de paraître le plus parfait possible.
En fait de perfection d’ailleurs, il s’agit seulement de correspondre à une certaine image imposée. S’adonner aux joies du diktat physique/esthétique corporel.
La conséquence logique de ce culte du corps c’est de n’accepter aucune éclaboussure sur la toile : il faut que la retouche Photoshop soit parfaite. Au final, ce n’est plus nous, c’est le nous rêvé, idéalisé.
Mais cela vaut mieux que nos poignées d’amour, notre aérophagie chronique ou nos seins qui tombent.
Ah! Combien ils comptent le regard et l’avis d’autrui! 🙂
Commentaire initialement posté par PMalo sous le mauvais article a dit:
Petite parenthèse pour Isa : vos remarques fort judicieuses sur le Christ en croix me rappellent un article suivi d’un débat ahurissants que j’ai survolés il y a peu sur un site du genre catho bien racorni, article qui portait sur la question de savoir si Jésus faisait caca, sentait des dessous de bras ou -horreur démoniaque- avait des pollutions nocturnes.
Sans rire… j’ai failli pleurer.
Fikmonskov a dit:
PMalo, comme tu vois j’ai déplacé ton commentaire sous le bon article 🙂
Isa a dit:
PMalo : dans le genre discussion théologique, on touche le fond, là. « Le nom de la Rose », c’était bien, mais c’était sur le rire, au moins… Par ailleurs, si le Christ n’avait pas eu un corps de petit garçon, puis d’homme avec tout ce que ça implique, j’ose espérer que sa Très Sainte Mère s’en serait inquiétée, comme n’importe quelle mère !! Il a partagé notre condition humaine, c’est dans le catéchisme, le Credo, et tout le tralala, c’est le principe même de l’Incarnation. Fin du débat, me semble-t-il… Comment imaginer autre chose ? Les corps glorieux, on en rêve tous, mais c’est pour un peu plus tard ! 🙂 (et plus on avance en âge, plus on en rêve…)
De plus, si le Christ avait été aussi désincarné, il aurait éveillé un peu plus de soupçons que ça. Or il mangeait, dormait, avait soif, bref, avait des besoins on ne peut plus basiques… Et j’imagine, sans le moindre irrespect, qu’après avoir crapahuté en plein cagnard en Galilée toute la journée, il devait sentir le chaud, oui. Et alors ? En quoi cela l’empêchait-il d’être pleinement Dieu ?
Isa a dit:
Je précise que je ne m’appelle pas Lucy ou Ötzi, et apprécie grandement l’usage du savon, du déo, des parfums et autres trucs modernes bien agréables. C’est juste une question de confort, pour soi comme pour autrui, et, partant, de courtoisie. J’aime être propre, sentir bon, être bien habillée, à mon avantage, j’aimerais avoir un corps parfait et un visage de madone, oui, bien sûr, ce serait mentir que dire le contraire. Il y a aussi une question d’amour-propre, là-dedans. Mais ce N’EST PAS une question de dignité. Et on peut partir sur les sdf, les maladies bizarres qui font puer, les circonstances extrêmes de la vie où l’on n’est pas en mesure de se laver, le corps qui se dégrade, malade, mutilé… on en reviendra toujours au même point : la dignité, la grandeur de l’homme ne sont pas dans son aspect corporel, n’en déplaise à notre société des apparences.
HerveLE a dit:
en réponse à isabelle qui en a « marre de se faire reluquer par des malappris », je dirai que son propos est un peu « discriminatoire ».
On ne peut pas revendiquer d’un coté que les femme soient toutes en topless sur la plage et vouloir que le premier homme qui en profite en regardant de façon un peu trop « appuyée » se retrouve au poste pour harcèlement…
c’est ce principe de: j’exhibe mon corps mais si t’en profites tu es un pervers… que je trouve très hypocrite, au final
Isa a dit:
Mais je.
HervéLE, où ai-je dit ça ? Parce que je suis d’accord avec vous, les filles qui s’habillent ultra-sexy et se plaignent d’être reluquées, oui, je trouve que ce sont des allumeuses.
HerveLE a dit:
@isa: dsl, je me suis trompé c’est pas vous! 🙂 c »était le commentaire sur l’article précédent
Fikmonskov a dit:
Hervé, le problème est que l’auteur du commentaire que vous citez ne revendique absolument pas le droit au topless. En revanche, oui, c’est le cas des Femen par exemple, qui se foutent à poil uniquement parce qu’elles savent que ça attire l’oeil (sous-entendu « des hommes, ces pervers »), puis rajoutent par-dessus un petit vernis pseudo-militant. Là, on est dans l’hypocrisie la plus totale, effectivement.
Artémise a dit:
Hervé, le propriétaire des lieux vous a répondu avant moi… En effet je ne revendique pas le droit au topless et dans les « malappris », j’inclus aussi par exemple la nénette jalouse qui a fait une crise à son mec dans le TGV parce que j’étais en train d’allaiter mon fils. Surtout que quand j’allaite, je ne me fous pas à poil, je ne pousse pas des hurlements, et de toute façon la tête de mon fils cache le sein.
Fikmonskov, je suis d’accord avec vous bien entendu, ce n’est pas juste une question de « ils ne pensent qu’à ça », c’est une question de gène vis-à-vis d’apparition du corps pourtant naturelles mais qui heurtent les codes de l’esthétique. C’est un peu comme les apparitions de femmes enceintes dans les films ou dans les publicités (y compris pour les fringues de femmes enceintes) : on nous présente comme des femmes enceintes de 9 mois, des filles au petit ventre rebondi de maximum 5 mois, jambes ultra-fuselées, poitrine impeccable, etc.
Cela étant, il ne me semble pas idiot de demander de « désérotiser » quelque peu le corps féminin, en particulier via l’éducation de certains garçons dans certaines cultures. Ainsi, vous conviendrez avec moi qu’il n’est pas normal de traiter de pute une fille qui se balade dans la rue sous prétexte qu’elle est en jupe et qu’on voit ses mollets, pas plus qu’il n’est normal de traiter d’allumeuse une femme qui allaite un nourrisson.
(je ne puis en dire plus, ledit nourrisson réclame sa pitance, mais j’espère que vous aurez compris mon idée).
Fikmonskov a dit:
Je ne crois pas que ce soit désérotiser qu’il faille pour résoudre les problèmes que vous exposez dans votre dernier paragraphe. Le problème vient à mon avis au contraire du fait que l’érotisme n’existe (presque) plus, et qu’il a été remplacé par le pornographique. Si bien qu’une jupe, qui est effectivement érotique (et tant mieux), devient dans l’esprit de certains pornographique. Et donc on passe d’un rapport de séduction réciproque (séduction qui n’est pas censé finir à chaque fois dans un lit, loin de là), qui est plutôt égalitaire d’ailleurs dans la mesure où la femme déclenche les hostilités en choisissant un vêtement à plus ou moins fort potentiel érotique, mais est aussi libre de les conclure en fermant la porte à quoi que ce soit qui aille plus loin, à un rapport de violence. Violence perçue par l’homme pornographisé, qui se sent renvoyé à sa bestialité naturelle, qui déclenche une réaction violente pour de bon de rejet, ou d’attirance malsaine, ou les deux.
Artémise a dit:
Vu sous cet angle, en effet. Après, l’érotisme d’une jupe… ça dépend laquelle hein ! Il y a de jolies jupes à volants pour l’été, et puis les jupes culotte qu’on porte chez les guides d’Europe (et que certaines bien gratinées portent en-dehors des réunions de la compagnie…) 🙂 entre les deux, la palette est large !
Fikmonskov a dit:
Certes, mais je doute qu’une fille en jupe-culotte se fasse traiter de pute. Ou alors c’est pour d’autres raisons…
illwieckz a dit:
Super sujet Fik !
> mais il faut là aussi raison garder et assumer cette vie et ses conséquences.
D’où que le pape François intervienne de lui-même pour encourager l’allaitement en public 😉
http://bebe.doctissimo.fr/blog/18558-Le-pape-Francois-encourage-l-allaitement-en-public.html
Notre monde moderne a un vrai problème avec la nudité, il ne supporte vraiment la nudité que pornographique. Le nu n’est permit que s’il est montré pour choquer ou attirer l’attention. On supporte les seins de la femen provocatrice, on cherche les seins de la bimbo, mais on fuit les seins de la mère.
J’ai bien aimé le commentaire très constructif d’Impératrice qui reproche à Fik de s’être trop focalisé sur le visuel. Effectivement, il ne faut pas s’arrêter au visuel, c’est le corps lui-même qui n’est pas assumé, d’où la contraception etc.
Certains considèrent déjà l’accouchement naturel comme une chose barbare et rétrograde… je ne retrouve plus les mots récents d’une ministre à ce sujet mais ce n’était pas encourageant…
Bref, on n’assume plus le corps… C’est pourquoi j’écrivais en conclusion d’un de mes derniers articles (http://illwieckz.net/journal/Mother_with_son ), que « la plus extraordinaire prophétie que puisse faire le christianisme en ce siècle, c’est de se réapproprier la nudité, avec grâce. »
Et puisqu’il ne faut pas se limiter à la vue, j’en profitais pour rappeler qu’il fallait redécouvrir la vocation de la sage-femme qui nous apprend à « toucher au plus intime du mystère de la nativité, au sens propre ».
Le philosophe Martin Steffens a écrit des mots similaires dans un récent Famille Chrétienne, rappelant aux femen qu’un Dieu « nu et vagissant » les « dépasse en tout, même en provocation » (son article est accessible dans mon commentaire : http://illwieckz.net/journal/Le_cri_du_nouveau-n%C3%A9 )
> Certes, mais je doute qu’une fille en jupe-culotte se fasse traiter de pute.
C’est tout à fait possible, parce que beaucoup considèrent la femme comme une pute en général.
ArmL a dit:
Cet article me fait penser à cette histoire qui s’est passée il y a déjà plusieurs mois :
et j’ai découvert en la recherchant celle-ci !
http://editionsduhetre.fr/?p=967
Comme quoi, les réactions des passagers de TGV sont ridicules, mais il y a pire encore………
Wessel a dit:
Pudibonderie et exhibitionnisme, c’est la même chose, les deux faces d’une même pièce, la première alimente la seconde.
le corps est certes exhibé, mais uniquement le corps jeune, et la nudité non cachée est forcément associée à la sexualité.
Qu’on puisse être nue sans que ce soit pour un acte sexuel (ou à tous le moins séduire), sans que ce soit pour provoquer, ça, les Français, pour une grande proportion d’entre-eux, ne peuvent l’admettre.
Ils mettent des maillots de bain au sauna, il n’est jamais possible de nager nu dans une piscine (on se ferait expulser illico), ils se douchent en maillot (tant pis pour l’hygiène) aux douches de la même piscine.
Quelle différence avec par exemple l’Allemagne, où aux douches des mêmes piscines le personnel vous obligera à enlever votre maillot pour vous doucher, où le sauna est toujours nu et mixte, et où l’on peut sans problème se baigner nue au lac du coin, se bronzer nue dans son jardin ou dans un pré.
C’est qu’en Allemagne (je parle de l’Allemagne parce que j’y ai vécu, mais on voit ça aussi dans les pays nordiques, aux Pays-Bas, mais aussi en Espagne), la nudité a un tout autre statut.
Quand on est nue, on n’est pas là pour s’exhiber, on n’est pas là pour draguer, et la nudité n’aura pas de caractère sexuel. On est nue parce que c’est agréable, ou, quand par exemple on se change (chez soi, vestiaires du stade etc.), on considère qu’on n’a pas à se cacher les fesses. On ne marche pas pieds nus dans la rue, mais on ne se cache pas les pieds si l’on change ses chaussettes après une séance de sport. Même chose, on ne marche pas nue dans la rue, mais on ne se cache pas les fesses ou les seins, non seulement entre femmes, mais aussi entre femmes et hommes, quand on se change, et honni soit qui mal y pense!
Les blagues allemandes décrivent les Français comme des pudibonds qui ne parlent que de sexe. C’est un peu méchant, mais pas tout à fait faux.
Aude
de mun upswing a dit:
les femen et les femmes d’aujourd’hui, même « à poil » ne le sont pas vraiment , puisqu’épilées à mort, ( le poil féminin, désormais estampillé « disgracieux », est éliminé sans pitié) elles n’ont plus de poils! signe d’un nouveau puritanisme inquiétant : le corps doit être glabre, lisse, comme celui d’une petite fille (non pubère).
L’érotisme adulte n’y trouve plus son compte, je trouve.
Artémise a dit:
De Mun, en même temps, l’érotisme de l’Antiquité jusqu’au XIXe siècle se représentait sans poils…
Wessel a dit:
(de mun upswing a dit:
23/01/2014 à 16:08
les femen et les femmes d’aujourd’hui, même « à poil » ne le sont pas vraiment , puisqu’épilées à mort, ( le poil féminin, désormais estampillé « disgracieux », est éliminé sans pitié) elles n’ont plus de poils! signe d’un nouveau puritanisme inquiétant : le corps doit être glabre, lisse, comme celui d’une petite fille (non pubère).
L’érotisme adulte n’y trouve plus son compte, je trouve.)
La plupart du temps, les Femen gardent une culotte ou un pantalon, donc on n’en sait rien. Mais quand elles ont posé nues, mais quand elles ont posé nues, on peut voir que le pubis d’Aliaa n’était pas épilé:
http://blazingcatfur.blogspot.fr/2012/12/naked-femen-chicks-naked-egyptian.html
illwieckz a dit:
Aliaa est récupérée par les femen, donc elle n’est pas du tout représentative.
Il y a d’ailleurs dans ses interventions une part d’innocence qui la rend plus belle.
Par exemple, dans la page précédemment citée par Wessel, la photo http://femen.org/uploads/gallery/0vpDckpo8E.jpg est significative : Aliaa est la seule qui ne fronce pas les sourcils, qui ne fait pas la grimace et qui n’est pas tendue. C’est aussi la seule qui laisse son regard vulnérable à autrui.
Et cela se remarque dans beaucoup de photos d’Aliaa en présence de femen : elle n’a pas l’air de jouer le même jeu.
(au passage, sur la photo il y a trois filles qui cachent leur sexe avec trois livres avec écrit sur l’un, « torah », l’autre « coran », et le troisième « bible », Aliaa est probablement la seule à avoir lu le livre qu’elle porte).
Fikmonskov a dit:
Vu d’Amérique, la question est intéressante aussi : http://blogs.rue89.nouvelobs.com/americanmiroir/2013/08/02/etats-unis-maman-tu-dois-changer-de-maillot-de-bain-230822
Fikmonskov a dit:
En Angleterre, on est très con aussi : http://www.20minutes.fr/insolite/1496131-20141207-londres-sein-polemique
Fikmonskov a dit:
http://www.viedemerde.fr/enfants/8488147